La consommation des produits halieutiques est aujourd’hui recommandée par nombre de nutritionnistes. Cependant, la plupart des poissons que...
La consommation des produits halieutiques est aujourd’hui recommandée par nombre de nutritionnistes. Cependant, la plupart des poissons que nous mangeons ne sont pas ce qu’ils sont censés être en réalité.
Dans les pays développés, la plupart des produits qu’on trouve sur le marché porte des étiquettes indiquant l’origine, la datte de capture, port de débarquement, point de traitement et condition de stockage afin de garantir au consommateur. Malgré toutes ces mesures drastiques, la qualité de ces produits fait trop souvent l’objet de nombreux débats.
Dans notre pays, les Comores, la traçabilité des produits marins pose problème puisqu’il n’existe pas de dispositif permettant de les identifier. Si vous allez au ministère en charge de la pêche et vous posez des questions du genre : quel est le nombre de vendeurs de poisson opérant à Moroni ? Quel type et model de matériels utilisent-ils pour stocker le poisson ? Et quel est l’état sanitaire des espaces de vente ? Vous n’aurez aucune réponse. Tout le monde est pêcheur, n’importe qui peut vendre du poisson n’importe où.
Danger !
L’union Des Comores est signataire de plusieurs protocoles d’accords notamment sur la lutte contre la pêche illicite pendant que la notion même de <vente illicite> à l’intérieur du pays n’est pas à l’ordre du jour. Or, ces produits tant préconisés pour ses bienfaits pour la santé peuvent en quelques heures se transformer et devenir de véritables poisons si les mesures sanitaires appropriés ne sont pas respectées. C’est le cas du thon, la bonite et le maquereau appartenant tous à la famille des scombridés. D'autres espèces à chair rouge comme les sardines et anchois peuvent être aussi responsables des intoxications.
Des études ont montré que, suivant le lieu et la saison, des taux toxiques d'histamine peuvent être produits après seulement 6 heures d'exposition. En effet ; L'histidine est une substance qui existe en grande quantité dans la chair de ces poissons. A la suite d'une mauvaise conservation, un début de décomposition provoquée par une bactérie Proteus morganii peut survenir avant même que le poisson ne pourrisse réellement. Cette bactérie transforme l'histidine en histamine à des taux suffisamment importants pour être toxique chez l'homme. L'histamine n'est pas détruite par la congélation, la cuisson, le fumage ou même la saumure. Ces poissons (thons, sardines, maquereaux) doivent toujours recevoir un soin particulier dans, le lavage, la congélation ou la réfrigération pour éviter la croissance bactérienne.
Prise de conscience
Des technologies légales basées sur la génétique et la chimie sont déjà utilisées par certains pays pour surveiller et contrôler le commerce de ces produits. Dans notre pays, il n’est pas question de mobiliser des moyens colossaux avec des laboratoires de pointes pour y faire face. Nous n’en sommes pas encore là. Il faudrait revoir le texte réglementaire impliquant tous les acteurs de la pêche, aller sur le terrain et recenser toutes les personnes qui vendent du poisson. Octroyer une autorisation de vente pour chaque vendeur et faire un suivi administratif. Et tout cela, en tenant compte des réalités sociaux-économiques du pays.
Il existe déjà un centre national de contrôle des pêches avec un effectif très négligeable d’inspecteurs de pêche. Il faudra former davantage des inspecteurs afin de couvrir le territoire national.
Chaque consommateur a le droit de savoir, d’où provient le produit qu’il consomme ? Quelle personne ou société le lui a vendu ? Avant qu’il arrive dans son assiette, où a-t-il été stocké et dans quelles conditions ? En cas d’intoxication, les réponses à ce type d’interrogations pourront aider votre médecin à mieux vous diagnostiquer pour un traitement adéquat.
Dans les pays développés, la plupart des produits qu’on trouve sur le marché porte des étiquettes indiquant l’origine, la datte de capture, port de débarquement, point de traitement et condition de stockage afin de garantir au consommateur. Malgré toutes ces mesures drastiques, la qualité de ces produits fait trop souvent l’objet de nombreux débats.
Dans notre pays, les Comores, la traçabilité des produits marins pose problème puisqu’il n’existe pas de dispositif permettant de les identifier. Si vous allez au ministère en charge de la pêche et vous posez des questions du genre : quel est le nombre de vendeurs de poisson opérant à Moroni ? Quel type et model de matériels utilisent-ils pour stocker le poisson ? Et quel est l’état sanitaire des espaces de vente ? Vous n’aurez aucune réponse. Tout le monde est pêcheur, n’importe qui peut vendre du poisson n’importe où.
Danger !
L’union Des Comores est signataire de plusieurs protocoles d’accords notamment sur la lutte contre la pêche illicite pendant que la notion même de <vente illicite> à l’intérieur du pays n’est pas à l’ordre du jour. Or, ces produits tant préconisés pour ses bienfaits pour la santé peuvent en quelques heures se transformer et devenir de véritables poisons si les mesures sanitaires appropriés ne sont pas respectées. C’est le cas du thon, la bonite et le maquereau appartenant tous à la famille des scombridés. D'autres espèces à chair rouge comme les sardines et anchois peuvent être aussi responsables des intoxications.
Des études ont montré que, suivant le lieu et la saison, des taux toxiques d'histamine peuvent être produits après seulement 6 heures d'exposition. En effet ; L'histidine est une substance qui existe en grande quantité dans la chair de ces poissons. A la suite d'une mauvaise conservation, un début de décomposition provoquée par une bactérie Proteus morganii peut survenir avant même que le poisson ne pourrisse réellement. Cette bactérie transforme l'histidine en histamine à des taux suffisamment importants pour être toxique chez l'homme. L'histamine n'est pas détruite par la congélation, la cuisson, le fumage ou même la saumure. Ces poissons (thons, sardines, maquereaux) doivent toujours recevoir un soin particulier dans, le lavage, la congélation ou la réfrigération pour éviter la croissance bactérienne.
Prise de conscience
Des technologies légales basées sur la génétique et la chimie sont déjà utilisées par certains pays pour surveiller et contrôler le commerce de ces produits. Dans notre pays, il n’est pas question de mobiliser des moyens colossaux avec des laboratoires de pointes pour y faire face. Nous n’en sommes pas encore là. Il faudrait revoir le texte réglementaire impliquant tous les acteurs de la pêche, aller sur le terrain et recenser toutes les personnes qui vendent du poisson. Octroyer une autorisation de vente pour chaque vendeur et faire un suivi administratif. Et tout cela, en tenant compte des réalités sociaux-économiques du pays.
Il existe déjà un centre national de contrôle des pêches avec un effectif très négligeable d’inspecteurs de pêche. Il faudra former davantage des inspecteurs afin de couvrir le territoire national.
Chaque consommateur a le droit de savoir, d’où provient le produit qu’il consomme ? Quelle personne ou société le lui a vendu ? Avant qu’il arrive dans son assiette, où a-t-il été stocké et dans quelles conditions ? En cas d’intoxication, les réponses à ce type d’interrogations pourront aider votre médecin à mieux vous diagnostiquer pour un traitement adéquat.
Youssouf Ben
Ingénieur océanographe