Alors qu'il y a à peine deux mois, un baluchon de six bouteilles (grand modèle) coutait 1250fc auprès des revendeurs, aujourd'hui ...
Alors qu'il y a à peine deux mois, un baluchon de six bouteilles (grand modèle) coutait 1250fc auprès des revendeurs, aujourd'hui ce prix connait une hausse exorbitante malgré l’usine. Le prix d'usine étant resté inchangé, 1000fc le paquet, les revendeurs, notamment ceux de Selea, revendent au prix fort de 1500fc jusqu'à 2000fc. Selon Ahmed Abdallah Mnamburi, habitant et revendeur de Selea, cette hausse est due à la rareté du produit: «Nous avons du mal à acheter à l'usine car ils ont instauré un calendrier pour enfin bien lotir tout le monde.
Et nous, on nous accorde un jour par semaine (le dimanche, ndlr) où on nous livre chacun sept balluchons (un baluchon = 6 bouteilles, ndlr). Ce qui est très insuffisant vue la forte demande de nos clients. Du coup, pour satisfaire les consommateurs, nous nous présentons dans la société le mardi (jour accordé à Itsandra-Mitsamiouli-Hamahamet, ndlr) et nous rachetons de nos confrères d'Itsandra à 1250fc pour revendre à 1500fc », s’explique Mr Mnamburi. Du coté de la société, son directeur général Abdallah Samir Farwane, se rebiffe : «Normalement ça doit être les autorités comoriennes de réagir par rapport à ça. Depuis juillet 2013, date à laquelle nous avons ouvert nos portes, nous maintenons le même prix de 1000fc le balluchon de grand modèle. Longuement nous avons attendu une réaction des autorités depuis que notre produit connait une hausse de prix dans la rue, hélas.
Et, actuellement, nous menons une enquête pour identifier ces revendeurs indélicats. Une fois notre travail accompli, nous allons arrêter de leur livrer le produit de première nécessité dont, en amont, nous envisageons de rabaisser le prix d’usine dans les mois à venir », promet le directeur de Salsabil. Notre interlocuteur n’a pas caché son amertume face à la crise énergétique qui demeure une menace pour la société : « Le problème de l’électricité frappe de plein fouet notre entreprise. La production n’est pas à son niveau sans l’énergie de Ma-Mwe. Avec notre groupe électrogène, nous produisons 300 baluchons par jour, alors qu’avec l’électricité de Ma-Mwe nous allons de 500 à 600.
Si Ma-Mwe nous fournit ne serait-ce que quatre heures de temps d’électricité par jour, nous pourrions mieux faire à la forte demande ». Autres soucis majeurs que le directeur n’est pas prêt à en passer : « Quand une machine tombe en panne, nous sommes obligés d’importer la pièce, car ici il n’y a que des contrefaçons ici aux Comores. Et l’importation prend du temps ». Beaucoup de gens, désormais détracteurs, propagent partout que la société commercialise ses produits à l’extérieur malgré une offre locale très insuffisante : « Nous ne vendons jamais Salsabil à l’étranger. Nous importons à chaque mois quelques échantillons pour des analysés à Qatar, Dubai… Mais nous ne commercialisons jamais, jamais à l’extérieur », se défend Abdallah Samir Farwane, le gérant de la société Salsabil qui emploi un peu plus de vingt-cinq salariés à Selea Bambao.
Toufé Maecha, Karibu Hebdo