Un comorien originaire de Ndzouani vient d'accéder au perchoir de l'Assemblée de l'Union. Une grande première. Tant mieux s...
Un comorien originaire de Ndzouani vient d'accéder au perchoir de l'Assemblée de l'Union.
Une grande première. Tant mieux si cette élection est perçue comme un symbole de l'équilibre des îles. Le fort niveau de formation des nouveaux locataires du Palais du peuple constitue l'autre événement marquant de cette législature.
Nous sommes représentés par des juristes, des économistes, des médecins et des ingénieurs. Cela nous change de certaines législatures où les couloirs de l'assemblée étaient hantés par les esprits de personnages "entrés en CP1 et sortis en CP1". Nos heureux élus ont battu au second tour des concurrents tout aussi diplômés. Je m'en réjouis car je suis de ceux qui croient que la médiocratie sous couvert de démocratie est l'une des causes premières de la ruine du pays.
En espérant "une répartition des députés dans les commissions en fonction des compétences et des formations des uns et des autres", le nouveau Président de l'Assemblée, le Docteur ABDOU OUSSENI, affiche sa volonté de faire le meilleur usage de cette inestimable richesse en ressources humaines. Pour mieux illustrer cette richesse, il convient de préciser que notre parlement compte dans ses rangs, outre le conseiller spécial du Chef de l'Etat chargé des investissements, deux anciens ministres des Finances de l'Union, un ancien commissaire des Finances de l'île autonome de Ndzouani et un ancien directeur général des douanes.
Avec des députés de cette envergure, on peut raisonnablement rêver d'une commission des Finances dans laquelle les connaissances académiques le disputent à l'expérience. Vu le profil de ses représentants, le peuple comorien est en droit d'exiger des débats féconds et des travaux parlementaires de grande qualité. Nos élus se doivent de mobiliser leurs compétences et leurs talents au service de l'intérêt général au risque de nourrir la sinistrose et d'apporter de l'eau au moulin des pourfendeurs de la méritocratie.
ABDOURAHAMANE CHEIKH ALI, juriste, Lyon
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