Pourquoi ont-ils peur de l'islam ? L'autre jour, un internaute a livré une communication à propos de partis islamistes qui foison...
Pourquoi ont-ils peur de l'islam ?
L'autre jour, un internaute a livré une communication à propos de partis islamistes qui foisonneraient dit-il, en Union des Comores.
De prime à bord je dirais qu'il s'agit là d'une méconnaissance de la société comorienne.
Le Gouvernement comorien vient d'installer une cellule anti-terroriste qui relève en réalité de stratégie préventive. Comme beaucoup de pays de cette région l'ont fait.
L'activisme des propagandistes qui investissent le vendredi nos mosquées, ne peut à lui seul servir de témoin d'un islamisme politique radical ; ces discours sont parfois musclés voire menaçants mais sans jamais franchir le Rubicon.
La problématique se situe au niveau de l'action préventive alors que bon nombre de pays sont traversés par des crises graves d'invasions terroristes.
Islam radical: euphémisme politique qui traduit des situations d'intolérance, d'agressivité, de théocratie et surtout de terrorisme.
Cette communication-là est tout simplement un condensé des idées véhiculées à travers articles et déclarations de personnes, hantées par la peur, la méconnaissance de l'histoire et la culture de certains pays musulmans. Dans cette optique les Comores ne sont pas sorties de la mire de ceux qui veulent en découdre avec les « fous de d'Allah ».
Pour eux le champ est dan tous les pays musulmans.
La constitution comorienne a d'abord été laïque sous ALI Soilihi, puis d'inspiration musulmane en réaction au mercenariat avec le chapeau de 'République islamique ' pendant deux décennies.
Et l'Union des Comores dit puiser aujourd'hui le fondement de son organisation dans l'islam tout en respectant la liberté de conscience parce le pays est signataire de la déclaration universelle des droits de l'homme et du Pacte international des droits économiques, sociaux et culturels. La Loi sur les pratiques religieuses, bien que votée et meme promulguées fait toujours l'objet d'un débat pour son application à cause de la mauvaise interprétation de certains délateurs zélés.
La manifestation de cette vérité est difficilement perceptible du fait que les comoriens sont à 95% d'une même religion Mayotte comprise) .
Que l'on sache, les communautés hindoue et chrétienne pratiquent leur religion sans aucune inquiétude et depuis fort longtemps, même s'il est vrai que le prosélytisme est proscrit en Union des Comores comme dans d'autres pays du monde .
Le fait religieux significatif est rythmé sans contrainte par la foi et aucun enseignement de type théocratique n'est dispensé dans aucun établissement public; des cours d'arabe et de morale socio religieuse sont dispensés aux petits enfants sans mettre en péril la stabilité du pays.
Je rappellerais que l'Administration apostolique auprès de l'Union des Comores est érigée en vicariat depuis le 1er mai 2010 et le précédent Pape Benoit XVI a nommé un vicaire en la personne du P. Charles MAHUSA YAVA. C'est l'ancien président Ahmed Abdallah Mohamed qui l'a reçu et assuré son accréditation.
Depuis l'avènement du pluralisme et de la liberté d'expression, le Front National pour la Justice (FNJ) reste le seul parti qui s'inspire d'un programme politique teinté de religion sans pour autant prôner réellement l'avènement d'un état théocratique.
Le PSN aujourd'hui en hibernation mais réapparu aux dernières élections a tenté de rentrer dans cette sphère, le temps d'un soupir : la raison l'a emporté.
C'est dire si des personnes sous informées et malintentionnées, y compris des comoriens, confondent la menace intégriste entretenue par des mains étrangères pour des stratégies de géopolitique et le ciment socio religieux qui fonde la société comorienne.
Il est d'autant plus vrai que des ressortissants comoriens formés dans certains pays islamiques devenus militants, oublient leur creuset et sèment la confusion en s'obstinant à vouloir appliquer le wahhabisme ou le chiisme dans un pays qui n'a connu que l'islam sunnite chaféite de tradition soufie, donc modéré et tolérant.
A l'autre versant, des grands pays de l'occident tels que l'Allemagne, la Belgique, l'Italie confient au gré des résultats électoraux la gestion politique de leur pays à des partis dont l'idéal est conforme à l'église qu'elle soit orthodoxe ou de Rome. Israël dont la religion d'Etat est le judaïsme n'est combattu que par les palestiniens avec qui l dispute la terre..
Après les chanceliers allemands chrétien- démocrates, et les leaders italiens l'Italie, le Président Giscard d'Estaing a dirigé la France autour de l'Union pour la Démocratie française (UDF) faite surtout de chrétiens démocrates, de centristes et de libéraux.
Et on peut sans risque de se tromper citer plusieurs partis de gouvernement qui se réfèrent à l'idéal chrétien dans presque tous les pays européens.
Pourquoi alors crier 'oh diable' à chaque fois qu'un parti politique d'un pays musulman pointe le nez. L'Europe a connu les brigades rouges, Action direct et d'autres factions terroristes qui n'avaient rien de religieux alors qu'ils ont menacé voire attaqué les peuples et leur organisation, faisant trembler les pouvoirs les plus puissants.
Au contraire il faut aider les pays sous menace à résoudre les problèmes qui les assaillent , je voudrais parler de la pauvreté, de la maladie et du chômage chronique.
La guerre sainte déclarée par l'ancien président Bush au nom de la lutte contre le terrorisme n'a porté que malheurs et confusions et l'exemple inutile contre l'Irak devrait servir de cas d'école par la négative.
Aujourd'hui des partis chrétien-démocrates essaiment dans tous les pays d'Europe sans que leur peuple ne s'en émeuve.
Comme dirait un ami, utiliser le vocable de musulmans-démocrates 'conviendrait' peut être aux xénophobes alors qu'ils ont créé pour leur consommation personnelle, les ismes (intégrisme, islamisme etc).
Le véritable problème réside sur l'adhésion ou non aux principes démocratiques tels que le suffrage universel, la liberté d'expression, le pluralisme politique et l'égalité du genre.
Le respect des droits humains et singulièrement ceux des femmes constituent un bon indicateur pour apprécier si tel ou tel parti politique est prêt à jouer le jeu démocratique. Dans le cas contraire il devrait être tout simplement interdit par la Loi fondamentale.On ne pourra pas s'appuyer sur des élections libres pour se faire élire et prôner l'ostracisme une fois au pouvoir.
Les prêcheurs qui utilisent l'intimidation et l'arrogance du verbe dans les cérémonies religieuses ou coutumières ne sauraient constituer le seul indice permettant de jauger le caractère démocratique d'un pays.Il est vrai que le salafisme par ses principes intrinsèques, pose problème parce qu'il considère comme corps étrangers à la société islamique la représentativité du peule par toutes ses composantes. Pire il mène la vie dure aux femmes et son Droit est construit sur la seule Loi du Talion.
Sans anticiper les jugements, la Commission Nationale électorale comorienne a enregistré plusieurs candidatures féminines aux dernières élections; mieux, une femme membre du parti RDC est élue au suffrage universel uni-nominal à deux tours.
L'importation dans notre pays d'un mode social qui pourrait enfanter la haine de l'autre doit être combattue puisque grosse de situations diaboliques insoupçonnées, qu'elle vienne d'occident ou d'orient..
L'autre jour, un internaute a livré une communication à propos de partis islamistes qui foisonneraient dit-il, en Union des Comores.
De prime à bord je dirais qu'il s'agit là d'une méconnaissance de la société comorienne.
Le Gouvernement comorien vient d'installer une cellule anti-terroriste qui relève en réalité de stratégie préventive. Comme beaucoup de pays de cette région l'ont fait.
L'activisme des propagandistes qui investissent le vendredi nos mosquées, ne peut à lui seul servir de témoin d'un islamisme politique radical ; ces discours sont parfois musclés voire menaçants mais sans jamais franchir le Rubicon.
La problématique se situe au niveau de l'action préventive alors que bon nombre de pays sont traversés par des crises graves d'invasions terroristes.
Islam radical: euphémisme politique qui traduit des situations d'intolérance, d'agressivité, de théocratie et surtout de terrorisme.
Cette communication-là est tout simplement un condensé des idées véhiculées à travers articles et déclarations de personnes, hantées par la peur, la méconnaissance de l'histoire et la culture de certains pays musulmans. Dans cette optique les Comores ne sont pas sorties de la mire de ceux qui veulent en découdre avec les « fous de d'Allah ».
Pour eux le champ est dan tous les pays musulmans.
La constitution comorienne a d'abord été laïque sous ALI Soilihi, puis d'inspiration musulmane en réaction au mercenariat avec le chapeau de 'République islamique ' pendant deux décennies.
Et l'Union des Comores dit puiser aujourd'hui le fondement de son organisation dans l'islam tout en respectant la liberté de conscience parce le pays est signataire de la déclaration universelle des droits de l'homme et du Pacte international des droits économiques, sociaux et culturels. La Loi sur les pratiques religieuses, bien que votée et meme promulguées fait toujours l'objet d'un débat pour son application à cause de la mauvaise interprétation de certains délateurs zélés.
La manifestation de cette vérité est difficilement perceptible du fait que les comoriens sont à 95% d'une même religion Mayotte comprise) .
Que l'on sache, les communautés hindoue et chrétienne pratiquent leur religion sans aucune inquiétude et depuis fort longtemps, même s'il est vrai que le prosélytisme est proscrit en Union des Comores comme dans d'autres pays du monde .
Le fait religieux significatif est rythmé sans contrainte par la foi et aucun enseignement de type théocratique n'est dispensé dans aucun établissement public; des cours d'arabe et de morale socio religieuse sont dispensés aux petits enfants sans mettre en péril la stabilité du pays.
Je rappellerais que l'Administration apostolique auprès de l'Union des Comores est érigée en vicariat depuis le 1er mai 2010 et le précédent Pape Benoit XVI a nommé un vicaire en la personne du P. Charles MAHUSA YAVA. C'est l'ancien président Ahmed Abdallah Mohamed qui l'a reçu et assuré son accréditation.
Depuis l'avènement du pluralisme et de la liberté d'expression, le Front National pour la Justice (FNJ) reste le seul parti qui s'inspire d'un programme politique teinté de religion sans pour autant prôner réellement l'avènement d'un état théocratique.
Le PSN aujourd'hui en hibernation mais réapparu aux dernières élections a tenté de rentrer dans cette sphère, le temps d'un soupir : la raison l'a emporté.
C'est dire si des personnes sous informées et malintentionnées, y compris des comoriens, confondent la menace intégriste entretenue par des mains étrangères pour des stratégies de géopolitique et le ciment socio religieux qui fonde la société comorienne.
Il est d'autant plus vrai que des ressortissants comoriens formés dans certains pays islamiques devenus militants, oublient leur creuset et sèment la confusion en s'obstinant à vouloir appliquer le wahhabisme ou le chiisme dans un pays qui n'a connu que l'islam sunnite chaféite de tradition soufie, donc modéré et tolérant.
A l'autre versant, des grands pays de l'occident tels que l'Allemagne, la Belgique, l'Italie confient au gré des résultats électoraux la gestion politique de leur pays à des partis dont l'idéal est conforme à l'église qu'elle soit orthodoxe ou de Rome. Israël dont la religion d'Etat est le judaïsme n'est combattu que par les palestiniens avec qui l dispute la terre..
Après les chanceliers allemands chrétien- démocrates, et les leaders italiens l'Italie, le Président Giscard d'Estaing a dirigé la France autour de l'Union pour la Démocratie française (UDF) faite surtout de chrétiens démocrates, de centristes et de libéraux.
Et on peut sans risque de se tromper citer plusieurs partis de gouvernement qui se réfèrent à l'idéal chrétien dans presque tous les pays européens.
Pourquoi alors crier 'oh diable' à chaque fois qu'un parti politique d'un pays musulman pointe le nez. L'Europe a connu les brigades rouges, Action direct et d'autres factions terroristes qui n'avaient rien de religieux alors qu'ils ont menacé voire attaqué les peuples et leur organisation, faisant trembler les pouvoirs les plus puissants.
Au contraire il faut aider les pays sous menace à résoudre les problèmes qui les assaillent , je voudrais parler de la pauvreté, de la maladie et du chômage chronique.
La guerre sainte déclarée par l'ancien président Bush au nom de la lutte contre le terrorisme n'a porté que malheurs et confusions et l'exemple inutile contre l'Irak devrait servir de cas d'école par la négative.
Aujourd'hui des partis chrétien-démocrates essaiment dans tous les pays d'Europe sans que leur peuple ne s'en émeuve.
Comme dirait un ami, utiliser le vocable de musulmans-démocrates 'conviendrait' peut être aux xénophobes alors qu'ils ont créé pour leur consommation personnelle, les ismes (intégrisme, islamisme etc).
Le véritable problème réside sur l'adhésion ou non aux principes démocratiques tels que le suffrage universel, la liberté d'expression, le pluralisme politique et l'égalité du genre.
Le respect des droits humains et singulièrement ceux des femmes constituent un bon indicateur pour apprécier si tel ou tel parti politique est prêt à jouer le jeu démocratique. Dans le cas contraire il devrait être tout simplement interdit par la Loi fondamentale.On ne pourra pas s'appuyer sur des élections libres pour se faire élire et prôner l'ostracisme une fois au pouvoir.
Les prêcheurs qui utilisent l'intimidation et l'arrogance du verbe dans les cérémonies religieuses ou coutumières ne sauraient constituer le seul indice permettant de jauger le caractère démocratique d'un pays.Il est vrai que le salafisme par ses principes intrinsèques, pose problème parce qu'il considère comme corps étrangers à la société islamique la représentativité du peule par toutes ses composantes. Pire il mène la vie dure aux femmes et son Droit est construit sur la seule Loi du Talion.
Sans anticiper les jugements, la Commission Nationale électorale comorienne a enregistré plusieurs candidatures féminines aux dernières élections; mieux, une femme membre du parti RDC est élue au suffrage universel uni-nominal à deux tours.
L'importation dans notre pays d'un mode social qui pourrait enfanter la haine de l'autre doit être combattue puisque grosse de situations diaboliques insoupçonnées, qu'elle vienne d'occident ou d'orient..
Par Djounaid Djoubeir
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