«Tata, Tatie, moi aussi, je veux devenir crypto-sambiste et être élu Président en 2016» Que faire de Mouigni Baraka, Gouverneur de la Gran...
«Tata, Tatie, moi aussi, je veux devenir crypto-sambiste et être élu Président en 2016»
Que faire de Mouigni Baraka, Gouverneur de la Grande-Comore, le plus grand boxeur-catcheur comorien de tous les temps? Que dire de cet homme qui ne conclut une alliance politique que pour la piétiner immédiatement, semant le désordre et le doute partout où il passe? D'une certaine manière, ses zigzags politiques ne font que faire penser à Tauresium Justinien (482-565, Empereur byzantin de 527 à sa mort), un souverain qui «bâtit tout un système politique sur l'antagonisme des peuples barbares, souleva les Huns contre les Bulgares, les Avares contre les Huns, vainquit les Vandales avec l'aide des Ostrogoths, les Ostrogoths eux-mêmes avec l'aide des Francs»:S. Serguiev: La diplomatie de l'Antiquité, in Vladimir Potiemkine: Histoire de la diplomatie (Collectif), Tome I, Librairie de Médicis, Paris, 1947, p. 88. Mouigni Baraka est devenu le symbole de l'inconstance politique aux Comores, où pourtant, aucun acteur politique ou supposé tel n'a une conviction politique.
Le lundi 16 mars 2015, il était crypto-sambiste, pour de basses raisons politiciennes. Il se réveilla le mardi 17 mars 2015 dans les bras de l'UPDC, «le parti cocotte-minute» en vue. Mais, c'était le matin du mardi 17 mars, parce que dans l'après-midi du même mardi, l'homme maudit du Gouvernorat de la Grande-Comore était redevenu crypto-sambiste. En d'autres termes, Mouigni Baraka a rejoint le camp d'Ahmed Sambi dans l'après-midi du mardi 17 mars 2015. Compte tenu de ses promesses de fidélité et de fraternité envers le Président Ikililou Dhoinine depuis 2010, cela peut paraître bizarre, mais c'est la pure vérité. Cet homme-là ne cherche qu'à préserver la viande de chèvre avec laquelle il se livre à ses pique-niques à Itsoundzou. Il est avec Ahmed Sambi par pur calcul foireux, et on comprend parfaitement ce que recherche le lourdaud qui conduit la Grande-Comore à la ruine. Il est convaincu qu'avec Ahmed Sambi, il va sûrement conserver le pouvoir et même devenir Président des Comores en 2016, croyant dur comme fer que c'est l'homme-lige d'Ahmed Sambi qui passera à la Présidence de la République en 2016, compte tenu des relations très particulières entre le Président Ikililou Dhoinine et ses Vice-présidents Mohamed Ali Soilihi et Nourdine Bourhane.
Il oublie que Maître Fahmi Saïd Ibrahim est plus sincère envers Ahmed Sambi. On est donc plié de rire parce que dans ses petits calculs d'arrière-boutique, Mouigni Baraka veut de son Younoussa Saïd Mmadi, un douanier originaire d'Ouzio dans la région de Mitsamiouli, à la Présidence du Conseil de l'Île. Il y a aussi Salami Mohamed, qui avait été le Commissaire de Mouigni Baraka à l'Éducation et qui avait commis l'irréparable en délivrant 60 diplômes du Baccalauréat, à raison 3 millions de francs comoriens (6.000 euros) l'unité, avant même la composition des épreuves. On s'en souvient, c'était en l'an de grâce 2012. À l'époque, il avait fait une semaine de garde à vue et a été libéré sur recommandation expresse de Mouigni Baraka. Élu Conseiller de la région du Mboinkou, lui aussi se voit à la tête du Conseil de l'Île, après avoir utilisé l'argent du peuple pour se faire «élire». On sait que dans la matinée du dimanche 22 février 2015, jour de l'élection, il avait dépensé 1 million de francs comoriens échangés en billets de 1.000 francs.
Il oublie que Maître Fahmi Saïd Ibrahim est plus sincère envers Ahmed Sambi. On est donc plié de rire parce que dans ses petits calculs d'arrière-boutique, Mouigni Baraka veut de son Younoussa Saïd Mmadi, un douanier originaire d'Ouzio dans la région de Mitsamiouli, à la Présidence du Conseil de l'Île. Il y a aussi Salami Mohamed, qui avait été le Commissaire de Mouigni Baraka à l'Éducation et qui avait commis l'irréparable en délivrant 60 diplômes du Baccalauréat, à raison 3 millions de francs comoriens (6.000 euros) l'unité, avant même la composition des épreuves. On s'en souvient, c'était en l'an de grâce 2012. À l'époque, il avait fait une semaine de garde à vue et a été libéré sur recommandation expresse de Mouigni Baraka. Élu Conseiller de la région du Mboinkou, lui aussi se voit à la tête du Conseil de l'Île, après avoir utilisé l'argent du peuple pour se faire «élire». On sait que dans la matinée du dimanche 22 février 2015, jour de l'élection, il avait dépensé 1 million de francs comoriens échangés en billets de 1.000 francs.
La chose fait rire. Salami Mohamed veut être Président du Conseil de l'Île lui aussi, mais pourquoi et comment, alors que tous les Conseillers du camp Mouigni Baraka-Ahmed Sambi n'en veulent pas, disant à Mouigni Baraka, le plus grand boxeur-catcheur comorien de tous les temps: «Tous sauf Salami Mohamed, l'escroc». Escroc? Mais, pourquoi Salami Mohamed serait-il un escroc? Pour ces histoires de Baccalauréat? Non. Il y a plus. En effet, les étudiants comoriens formés à Madagascar ne voient en lui qu'un infâme escroc parce qu'il a passé tout son temps sur la Grande Île à fabriquer des faux cachets administratifs et des faux diplômes, et à arnaquer les Comoriens, à qui il promettait un introuvable visa pour la France. Il finit par rentrer aux Comores, mais sans diplôme. Aujourd'hui, toute honte bue, il veut être élu Président du Conseil de l'Île de la Grande-Comore, pour devenir enfin le Gouverneur par intérim de Mouigni Baraka, car ce dernier doit se démettre de ses fonctions 6 mois avant l'élection présidentielle de 2016. Voilà un homme qui voit loin.
En même temps, on découvre un Mouigni Baraka piètre stratège politique parce que son attelage politique avec Ahmed Sambi n'ira pas loin, puisque l'UPDC et ses alliés contrôlent le Conseil de l'Île, en disposant de la majorité absolue au sein dudit Conseil. Pourquoi alors Mouigni Baraka a quitté sa famille politique pour une aventure aussi périlleuse, étant donné qu'il n'a pas les moyens de prendre possession de l'Assemblée insulaire? En même temps, Ahmed Sambi prend des risques inconsidérés en s'alliant à des gens qui ne croient pas en lui mais qui s'en rapprochent pour de sombres petits «calculs de rats», comme on dit à Mohéli. Ahmed Sambi parle et reparle des «trahisons» dont il est toujours la victime consentante. Mais, comment ne se fera-t-il pas trahir s'il prend sur les bords des champs boueux des gens qui ont passé leur vie à l'insulter et qui se rapprochent de lui quand leurs intérêts sont en cause et l'exigent? Et puis, même à l'Assemblée de l'Union des Comores, l'UPDC et ses alliés contrôlent tout, puisqu'ils disposent d'au moins de 17 Députés sur 33. Cherchez l'erreur. En tout état de cause, l'analyste politique Ibrahim Abdou Saïd est formel: «En mai 2011, Mouigni Baraka Soilihi a prêté serment. La main sur le Coran, il a juré de défendre les intérêts de la Grande-Comore. En s'alliant à Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, il agit contre les intérêts de la Grande-Comore. De ce fait, il doit être démis de ses fonctions».
ARM
© www.lemohelien.com – Mercredi 18 mars 2015.
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