DAKAR (Reuters) - La justice sénégalaise a condamné Karim Wade, fils de l'ancien président Abdoulaye Wade, à une peine de six ans d...
DAKAR (Reuters) - La justice sénégalaise a condamné Karim Wade, fils de l'ancien président Abdoulaye Wade, à une peine de six ans d'emprisonnement et à une amende de 138 milliards de francs CFA (209 millions d'euros), réduisant ses espoirs d'être candidat à la présidentielle de 2017.
L'ancien ministre, qui était l'une des personnalités les plus puissantes du Sénégal lorsque son père était au pouvoir, entre 2000 et 2012, était jugé devant la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI) depuis l'été dernier pour "enrichissement illicite et corruption".
Le parquet avait requis sept ans de prison et une amende de 250 milliards de francs CFA (381 millions d'euros).
"Les faits constituent un enrichissement illicite de la part de Karim Wade", a déclaré le juge de la CREI Henri Grégoire Diop, en relevant notamment que Karim Wade avait dissimulé des fonds dans des sociétés off shore basées aux Iles Vierges britanniques et à Panama.
L'ancien ministre, qui était l'une des personnalités les plus puissantes du Sénégal lorsque son père était au pouvoir, entre 2000 et 2012, était jugé devant la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI) depuis l'été dernier pour "enrichissement illicite et corruption".
Le parquet avait requis sept ans de prison et une amende de 250 milliards de francs CFA (381 millions d'euros).
"Les faits constituent un enrichissement illicite de la part de Karim Wade", a déclaré le juge de la CREI Henri Grégoire Diop, en relevant notamment que Karim Wade avait dissimulé des fonds dans des sociétés off shore basées aux Iles Vierges britanniques et à Panama.
Reuters/Reuters - La justice sénégalaise a condamné Karim Wade, fils de l'ancien président Abdoulaye Wade, à une peine de six ans d'emprisonnement et à une amende de 138 milliards de francs CFA (209 |
L'un des avocats de Karim Wade, Me Ciré Clédor Ly, a annoncé qu'il ferait appel devant la Cour suprême. "La CREI est le bras armé du gouvernement explicitement mis en place pour exécuter un adversaire politique", a-t-il dit.
Baptisé par les médias sénégalais le "ministre du ciel et de la terre" sous la présidence de son père, époque où il a contrôlé jusqu'à cinq ministères, Karim Wade, 46 ans, se dit victime d'un procès politique, accusation rejetée par le gouvernement.
"UNE HONTE"
Karim Wade, qui est en détention depuis avril 2013, avait été désigné samedi dernier par le principal parti de l'opposition, le Parti démocratique sénégalais (PDS), comme candidat à la prochaine élection présidentielle.
Réunis dans la salle d'audience, des partisans de l'opposition ont vivement protesté à l'énoncé du verdict. "Je ne veux plus être sénégalaise. Ce verdict est une honte", a crié une femme. Karim Wade était absent lors de cette audience. Son père, qui était présent, n'a fait aucun commentaire à la presse.
Le président Macky Sall, qui a succédé à Abdoulaye Wade lors d'une élection serrée en 2012, a averti la semaine dernière que son gouvernement ne tolérerait aucune tentative de déstabilisation du pays à l'annonce du verdict.
La police patrouillait en nombre lundi dans les rues de Dakar, mais le calme dominait dans la capitale après l'annonce de la sentence. Plusieurs dizaines de partisans de Wade se sont réunis devant la maison de l'ancien ministre, dans le quartier du Point E, pour lui exprimer leur soutien.
La prochaine élection présidentielle au Sénégal pourrait avoir lieu dès 2017, si Macky Sall réduit, comme il s'y est engagé, la durée du mandat présidentiel de sept à cinq ans. Un référendum sur l'instauration du quinquennat aura lieu l'an prochain.
(Diadie Ba; Eric Faye et Jean-Stéphane Brosse pour le service français) - Reuters