Va-t-il continuer à nier le marivaudage et le sadomasochisme entre son RDC et le Soleil? Pour éviter l'accusation d'acharnement ...
Va-t-il continuer à nier le marivaudage et le sadomasochisme entre son RDC et le Soleil?
Pour éviter l'accusation d'acharnement gratuit et haineux sur le parti RDC du Gouverneur Mouigni Baraka de la Grande-Comore, le fameux plus grand boxeur-catcheur comorien de tous les temps, commençons par prendre connaissance du communiqué rendu public par Djaé Ahamada Chanfi, secrétaire général de ce parti scélérat, suite à un article de La Gazette des Comoresaccusant son organisation politique de fricoter et flirter avec celle d'Ahmed Sambi: «Le bureau politique du RDC n'a donné mandat à personne pour engager des discussions avec le Juwa. La Gazette a le droit de faire ses analyses et le RDC a le droit de répliquer sur de telles analyses, que nous rejetons en bloc. Si l'UPDC a appelé à voter d'autres candidats au détriment du RDC c'est son choix. Pour rappel, l'UPDC a voté pour la CRC dans ma circonscription. Est-ce que l'UPDC est dans l'opposition?». C'est à La Gazette des Comores que Djaé Ahamada Chanfi a adressé cette réaction indignée et scandalisée. Comme l'Homme est créé fragile et se trompe souvent, dans le souci d'être rassuré sur l'identité et la qualité de la marchandise, il a fallu relire les déclarations, toujours sur La Gazette des Comores, de Mohamed Cheikh, Conseiller de Mouigni Baraka.
Le fidèle Conseiller a été catégorique, viril et martial: «Le RDC n'a jamais négocié avec Juwa et n'a pas l'intention de le faire». Ah? Quelle belle musique! Quelle sincérité! Le même Mohamed Cheikh claironne et pérore: «À l'heure où nous parlons, le Gouverneur Mouigni Baraka et le Président Ikililou[Dhoinine] s'entendent très bien. Nous discutons de la manière d'avoir une majorité au sein de l'Assemblée nationale et du Conseil de l'Île. S'il y a d'autres partis politiques qui veulent s'accaparer de la Mouvance présidentielle, nous, cela ne nous engage pas».
Honorables femmes comoriennes des Comores et de France, vous êtes priées de pousser vos youyous les plus éclatants sur cette volonté de Mouigni Baraka de «s'entendre très bien» avec son «frère» le Président Ikililou Dhoinine. Quant aux hommes, ils doivent savoir que leurs acclamations et applaudissements sont attendus. Quelle belle musique aux oreilles des Comoriens! Quelle belle façon pour Mouigni Baraka de chercher à constituer une majorité commune avec le chef de l'État à l'Assemblée de l'Union des Comores et au sein du Conseil de l'Île de la Grande-Comore, étant entendu que «le RDC n'a jamais négocié avec Juwa et n'a pas l'intention de le faire». Fustigeant le très «œcuménique et hermaphrodite» RADHI de Houmed Msaïdié et le «parti cocotte-minute» UPDC, Mohamed Cheikh enfonce le clou: «Les ambitions des uns et des autres apportent des alliances de contrenature. Est-ce que ces partis-là vont quitter l'opposition et rejoindre la majorité présidentielle?». Belle hypocrisie…
Naturellement, quand l'UPDC a dénoncé les œillades énamourées et le béguin entre le RDC et le Parti unipersonnel des Consanguins et de la Consanguinité politique d'Ahmed Sambi, le brave Djaé Ahamada Chanfi était sorti de ses gonds et avait menacé de porter plainte contre le «parti cocotte-minute» UPDC pour allégations mensongères.
Un homme sincère, Djaé Ahamada Chanfi? C'est à lui de le dire aux Comoriens puisque, après Dieu, il est le seul à le savoir. Toujours est-il que ce lundi 16 mars 2015, Mouigni Baraka, le tournesol national des Comores qui s'oriente toujours en direction du soleil, faisait la bise sur les deux joues des gens d'Ahmed Sambi, leur promettant une alliance qui fera date. Dieu soit loué. Il fallait que ça arrive pour qu'on puisse y croire. Et c'est arrivé, après que le matin du mardi 17 mars, le même Mouigni Baraka déclara sa flamme au Vice-président Mohamed Ali Soilihi, véritable Grand Timonier de l'UPDC, qu'il gère via son homme-lige qu'est le fidèle Mohamed Halifa. Alors qu'on croyait que la paix des ménages au sein de la Mouvance présidentielle était de nouveau à l'ordre du jour, ce même mardi 17 mars, Mouigni Baraka se retrouva en train de conter fleurette aux hommes d'Ahmed Sambi, à coups de sérénades.
Un sentimental poétique, ce Mouigni Baraka-là. Donc, au vu de ces revirements spectaculaires, nombre de Comoriens voudraient savoir si leur frère et fils bien-aimé Djaé Ahamada Chanfi va toujours porter plainte contre l'UPDC et s'il maintient ses démentis sur le mariage incestueux entre son parti politique et celui de son mentor Ahmed Sambi, qu'il a renié depuis que d'autres lui donnent la tétine, le biberon et le sein plein de lait. Pour sa part, Mohamed Cheikh doit disserter en public sur la «fraternité éternelle» entre son chef Mouigni Baraka et le Président Ikililou Dhoinine. Les deux hommes de Mouigni Baraka doivent assumer leurs responsabilités et expliquer aux Comoriens pourquoi ils ont débité autant de fadaises à la face des Comoriens avant d'être rattrapés par une réalité douloureuse, celle d'un chef qui n'arriva qu'à prouver ce que les Comoriens savaient déjà sur la faiblesse de ses analyses politiques.
Ici et là, on dit aux Comoriens que Djaé Ahamada Chanfi a tout fait pour que le RDC reste dans le giron de la Mouvance présidentielle, un peu comme quand, en mars 2013, le Docteur Sounhadj Attoumane voulait préserver une bonne relation entre Ahmed Sambi et le Président Ikililou Dhoinine alors ladite relation était déjà entrée dans une zone de fortes turbulences politico-atmosphériques.
Comme Djaé Ahamada Chanfi n'a pas su imposer son point de vue, il doit en tirer les conséquences politiques qui s'imposent et démissionner du RDC. C'est ce que fait tout homme de convictions. Mais, avant tout, Djaé Ahamada Chanfi doit prouver qu'il a des convictions politiques et dire explicitement lesquelles. La démission de Djaé Ahamada Chanfi est d'autant plus indispensable que l'homme de Koimbani-Oichili a été désavoué en public par un chef incommode ayant prouvé son mépris envers ses hommes de bouche et de main. Et puis, comme Mouigni Baraka vient de le ridiculiser devant l'opinion publique, il doit comprendre qu'il a été réduit au statut de simple larbin politique, et ce n'est pas bon.
En tout état de cause, quand il déposera sa plainte contre l'UPDC «pour diffamation et accusations calomnieuses», Djaé Ahamada Chanfi doit le dire aux Comoriens pour qu'ils applaudissent son courage tout à fait exemplaire. En tout état de cause, les Comoriens constatent que Mouigni Baraka a conclu la plus étrange des alliances politiques, du fait de ses propres désirs de dictateur de village en mal d'inspiration politique, alors qu'avec Ahmed Sambi, il n'a pas la possibilité de constituer une majorité au Conseil de l'Île de la Grande-Comore et au sein de l'Assemblée de l'Union des Comores.
ARM
© www.lemohelien.com – Jeudi 19 mars 2015.
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