Organisée en amont, la fraude électorale va vampiriser le second tour des élections Quelle mouche électorale a encore piqué Saïd Mzé Dafiné...
Organisée en amont, la fraude électorale va vampiriser le second tour des élections
Quelle mouche électorale a encore piqué Saïd Mzé Dafiné, l’homme de Salimani-Hambou et Grand Manitou de la Communication de la piteuse et pitoyable Commission électorale nationale «indépendante» (CÉNI), tant et tant décriée et honnie? Alors que même les mouflets en couches-culottes et en culottes courtes dans les crèches et dans les écoles maternelles sont morts de rire quand ils daubent sur la fraude électorale constatée avant même la tenue du premier tour des élections du dimanche 25 janvier 2015, Saïd Mzé Dafiné, avec sa tête et ses airs de gendre idéal, n’hésite pas à déclarer sans ciller, ni rire, que tout va très bien et que la moribonde CÉNI a pris des allures de Zorro électoral et va tout faire pour que le deuxième tour des fameuses élections, le dimanche 22 février 2015, se passera dans les meilleures conditions de transparence, d’équité et de liberté, comme dans une démocratie scandinave. À l’écouter énumérer sentencieusement ses vœux pieux, on n’a qu’une seule envie: verser des larmes de joie et de reconnaissance. Un chic type, Saïd Mzé Dafiné, mais comment le croire quand il donne autant d’assurances sur un processus électoral complètement bancal et vicié? Il n’est pas de mauvaise foi, mais doit rassurer des Comoriens sceptiques et ébranlés dans leurs certitudes, convaincus qu’ils sont que les pouvoirs publics sont en train de se moquer d’eux comme d’un poisson pourri dans une pirogue presque vide.
Quand on lui signale tous les dysfonctionnements constatés le 25 janvier 2015, notamment dans la livraison du matériel électoral, les bulletins de vote en premier, il balaie l’accusation d’un revers de main, arguant du fait que les bulletins en question sont déjà livrés, qu’«on peut en consulter les spécimens sur le site Internet de la Commission» électorale et que, précaution suprême marquant le statut de premier de classe qu’occupe désormais la CÉNI, «nous avons pris toutes les dispositions pour parer à tout cela». Que c’est émouvant! C’est comme si Saïd Mzé Dafiné limitait tous les dysfonctionnements constatés le 25 janvier 2015 à une simple affaire de distribution de bulletins dans les bureaux de vote. Quelle grandeur d’âme! Quand l’enfant chéri de Salimani-Hambou déclare que la CÉNI a tiré toutes les conséquences des errements du 25 janvier 2015, on est obligé d’être plié de rire. Et le voilà qui en rajoute en signalant qu’«au cours de notre rencontre avec le Président de la République, les 5 et 6 février, nous avons fait le point sur le déroulement des élections du 25 janvier, et toutes les mesures sont prises pour assurer le bon déroulement du scrutin du 22 février». Si on saisit bien la logique de Saïd Mzé Dafiné, grand communicateur devant l’Éternel, il suffit de voir le Président Ikililou Dhoinine et de lui dire quelques paroles mielleuses pour que tout aille très bien. Le comble, c’est qu’on n’est même pas obligé de le croire. Pourtant, il est de bonne foi, mais est chargé d’une mission s’apparentant à celle de l’avocat du Diable.
Au cours du premier tour des élections, le 25 janvier 2015, on avait comptabilisé 4.000 fausses procurations à Mohéli et 7.000 autres à la Grande-Comore. Les principaux auteurs de cette immense supercherie étant très bien connus, il suffirait à peine de rappeler qu’il s’agit de l’invivable Gouverneur Mohamed Ali Saïd de Mohéli, de l’inimitable Gouverneur Mouigni Baraka de la Grande-Comore, le plus grand boxeur-catcheur comorien de tous les temps, et de l’inévitable «apatrîle» français Ahmed Sambi, propriétaire unique du Parti unipersonnel des Consanguins et de la Consanguinité politique. Aujourd’hui, prenant son ton le plus docte, Saïd Mzé Dafiné dit que l’affaire des procurations sera traitée avec plus de vigilance pour empêcher les fraudeurs de sévir de nouveau. Espérons tout simplement que, pour des raisons de décence, le Gouverneur Mouigni Baraka, aura, même la mort dans l’âme, la bienséance de retirer de la circulation la polémique procuration signée dans l’au-delà par son chauffeur tué au pistolet en 2014 par son garde du corps. Incorrigible, Mouigni Baraka. Cette fois, Saïd Mzé Dafiné prend son air de Professeur émérite pour dire que désormais, les procurations emprunteront une voie plus saine, allant des Présidents des Tribunaux à la risible CÉNI qui, à son tour, les acheminera vers les bureaux de vote en bonne mère de famille. Naturellement, nul n’est obligé de prendre au sérieux ce discours pompeux et rassurant, mais très éloigné de la réalité électorale comorienne d’aujourd’hui.
Avant la tenue du premier tour des élections, les Comoriens étaient pliés de rire en voyant les pouvoirs publics gaspiller un argent fou prétendument pour organiser des séminaires pour former aux opérations électorales les journalistes, les observateurs, les ménagères et les vendeurs de poisson séché du marché de Volo-Volo. Ce qui est regrettable en ce qui concerne la réunionite affectant les Comores, c’est que toute cette mascarade a été financée par les fonds alloués par la communauté internationale, qui a été prompte à fermer un peu trop facilement les yeux sur une fraude massive, et qui n’a pas hésité à s’en laver les mains puisque le scrutin se tenait quand même. Soyons sport et n’essayons pas d’être plus royalistes que le Roi. En effet, il n’est pas demandé à des Noirs qui organisent des élections dans un lointain pays tropical de se comporter de manière exemplaire, mais juste de sauver certaines apparences. Oui, juste les apparences.
Pour le reste, on s’arrange toujours. Or, Saïd Mzé Dafiné ressort le grand jeu, expliquant que les séminaires d’apprentissage ont repris dans certaines régions de la Grande-Comore pour former les membres des bureaux de vote. Une fois de plus, on va gaspiller l’argent du contribuable international pour des séminaires à l’utilité douteuse, puisque l’organisation d’élections n’est pas la préparation d’une Thèse de Doctorat, mais de simples opérations qu’on peut expliquer à n’importe qui en quelques minutes seulement si l’honnêteté y est. Seulement, dans le cas des Comores, il est difficile de dire que l’honnêteté étouffe les membres des bureaux de vote. S’agissant de la Grande-Comore et de Mohéli, la récupération politicienne est d’autant plus avancée, visible et ravageuse que certains bureaux de vote ont été dirigés par des membres nommés de manière exclusive et unilatérale par l’inégalable Gouverneur Mouigni Baraka et l’inimitable Mohamed Ali Saïd, des hommes qui ont l’extraordinaire capacité de faire voter même les morts et les personnes qui n’existent que dans leur imagination, fort fertile quand il s’agit d’opérations frauduleuses et de crapulerie électorale.
Or, quand on pose à Saïd Mzé Dafiné la question sur le caractère politique monolithique de la composition des bureaux de vote à la Grande-Comore, il lève les mains au ciel avant de soupirer profondément, en soulignant que la CÉNI n’est pas habilitée à «aller à l’encontre de la loi qui stipule que seules les Commissions électorales insulaires indépendantes sont habilitées à recruter les membres des bureaux de vote». Cela signifie donc que Mouigni Baraka à la Grande-Comore et Mohamed Ali Saïd à Mohéli ont toute latitude pour organiser leurs petites magouilles et leurs crapuleries électorales, en s’abritant derrière une loi faite pour favoriser les petites et grandes magouilles électorales.
En tout état de cause, Saïd Mzé Dafiné n’a évoqué que quelques problèmes techniques, laissant dans l’ombre les vrais dysfonctionnements, ceux liés aux milliers de Comoriens qui sont inscrits sur les listes électorales et qui n’ont pas pu voter parce que les pouvoirs publics n’ont pas été en mesure de leur attribuer des cartes d’électeurs. Il y a aussi le grand souci qui concerne des milliers de Comoriens qui ne retrouvent pas leur nom sur les listes électorales et qui ne peuvent pas voter. On ne peut pas oublier les milliers de Comoriens qui doivent aller emprunter une navette spatiale pour pouvoir voter sur la Planète Mars, alors qu’ils ont inscrits à Moroni ou ailleurs aux Comores. Autrement dit, les dysfonctionnements constatés au premier tour sont inévitables au second tour parce que rien n’a été fait pour les éviter.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Samedi 14 février 2015.
Quelle mouche électorale a encore piqué Saïd Mzé Dafiné, l’homme de Salimani-Hambou et Grand Manitou de la Communication de la piteuse et pitoyable Commission électorale nationale «indépendante» (CÉNI), tant et tant décriée et honnie? Alors que même les mouflets en couches-culottes et en culottes courtes dans les crèches et dans les écoles maternelles sont morts de rire quand ils daubent sur la fraude électorale constatée avant même la tenue du premier tour des élections du dimanche 25 janvier 2015, Saïd Mzé Dafiné, avec sa tête et ses airs de gendre idéal, n’hésite pas à déclarer sans ciller, ni rire, que tout va très bien et que la moribonde CÉNI a pris des allures de Zorro électoral et va tout faire pour que le deuxième tour des fameuses élections, le dimanche 22 février 2015, se passera dans les meilleures conditions de transparence, d’équité et de liberté, comme dans une démocratie scandinave. À l’écouter énumérer sentencieusement ses vœux pieux, on n’a qu’une seule envie: verser des larmes de joie et de reconnaissance. Un chic type, Saïd Mzé Dafiné, mais comment le croire quand il donne autant d’assurances sur un processus électoral complètement bancal et vicié? Il n’est pas de mauvaise foi, mais doit rassurer des Comoriens sceptiques et ébranlés dans leurs certitudes, convaincus qu’ils sont que les pouvoirs publics sont en train de se moquer d’eux comme d’un poisson pourri dans une pirogue presque vide.
Quand on lui signale tous les dysfonctionnements constatés le 25 janvier 2015, notamment dans la livraison du matériel électoral, les bulletins de vote en premier, il balaie l’accusation d’un revers de main, arguant du fait que les bulletins en question sont déjà livrés, qu’«on peut en consulter les spécimens sur le site Internet de la Commission» électorale et que, précaution suprême marquant le statut de premier de classe qu’occupe désormais la CÉNI, «nous avons pris toutes les dispositions pour parer à tout cela». Que c’est émouvant! C’est comme si Saïd Mzé Dafiné limitait tous les dysfonctionnements constatés le 25 janvier 2015 à une simple affaire de distribution de bulletins dans les bureaux de vote. Quelle grandeur d’âme! Quand l’enfant chéri de Salimani-Hambou déclare que la CÉNI a tiré toutes les conséquences des errements du 25 janvier 2015, on est obligé d’être plié de rire. Et le voilà qui en rajoute en signalant qu’«au cours de notre rencontre avec le Président de la République, les 5 et 6 février, nous avons fait le point sur le déroulement des élections du 25 janvier, et toutes les mesures sont prises pour assurer le bon déroulement du scrutin du 22 février». Si on saisit bien la logique de Saïd Mzé Dafiné, grand communicateur devant l’Éternel, il suffit de voir le Président Ikililou Dhoinine et de lui dire quelques paroles mielleuses pour que tout aille très bien. Le comble, c’est qu’on n’est même pas obligé de le croire. Pourtant, il est de bonne foi, mais est chargé d’une mission s’apparentant à celle de l’avocat du Diable.
Au cours du premier tour des élections, le 25 janvier 2015, on avait comptabilisé 4.000 fausses procurations à Mohéli et 7.000 autres à la Grande-Comore. Les principaux auteurs de cette immense supercherie étant très bien connus, il suffirait à peine de rappeler qu’il s’agit de l’invivable Gouverneur Mohamed Ali Saïd de Mohéli, de l’inimitable Gouverneur Mouigni Baraka de la Grande-Comore, le plus grand boxeur-catcheur comorien de tous les temps, et de l’inévitable «apatrîle» français Ahmed Sambi, propriétaire unique du Parti unipersonnel des Consanguins et de la Consanguinité politique. Aujourd’hui, prenant son ton le plus docte, Saïd Mzé Dafiné dit que l’affaire des procurations sera traitée avec plus de vigilance pour empêcher les fraudeurs de sévir de nouveau. Espérons tout simplement que, pour des raisons de décence, le Gouverneur Mouigni Baraka, aura, même la mort dans l’âme, la bienséance de retirer de la circulation la polémique procuration signée dans l’au-delà par son chauffeur tué au pistolet en 2014 par son garde du corps. Incorrigible, Mouigni Baraka. Cette fois, Saïd Mzé Dafiné prend son air de Professeur émérite pour dire que désormais, les procurations emprunteront une voie plus saine, allant des Présidents des Tribunaux à la risible CÉNI qui, à son tour, les acheminera vers les bureaux de vote en bonne mère de famille. Naturellement, nul n’est obligé de prendre au sérieux ce discours pompeux et rassurant, mais très éloigné de la réalité électorale comorienne d’aujourd’hui.
Avant la tenue du premier tour des élections, les Comoriens étaient pliés de rire en voyant les pouvoirs publics gaspiller un argent fou prétendument pour organiser des séminaires pour former aux opérations électorales les journalistes, les observateurs, les ménagères et les vendeurs de poisson séché du marché de Volo-Volo. Ce qui est regrettable en ce qui concerne la réunionite affectant les Comores, c’est que toute cette mascarade a été financée par les fonds alloués par la communauté internationale, qui a été prompte à fermer un peu trop facilement les yeux sur une fraude massive, et qui n’a pas hésité à s’en laver les mains puisque le scrutin se tenait quand même. Soyons sport et n’essayons pas d’être plus royalistes que le Roi. En effet, il n’est pas demandé à des Noirs qui organisent des élections dans un lointain pays tropical de se comporter de manière exemplaire, mais juste de sauver certaines apparences. Oui, juste les apparences.
Pour le reste, on s’arrange toujours. Or, Saïd Mzé Dafiné ressort le grand jeu, expliquant que les séminaires d’apprentissage ont repris dans certaines régions de la Grande-Comore pour former les membres des bureaux de vote. Une fois de plus, on va gaspiller l’argent du contribuable international pour des séminaires à l’utilité douteuse, puisque l’organisation d’élections n’est pas la préparation d’une Thèse de Doctorat, mais de simples opérations qu’on peut expliquer à n’importe qui en quelques minutes seulement si l’honnêteté y est. Seulement, dans le cas des Comores, il est difficile de dire que l’honnêteté étouffe les membres des bureaux de vote. S’agissant de la Grande-Comore et de Mohéli, la récupération politicienne est d’autant plus avancée, visible et ravageuse que certains bureaux de vote ont été dirigés par des membres nommés de manière exclusive et unilatérale par l’inégalable Gouverneur Mouigni Baraka et l’inimitable Mohamed Ali Saïd, des hommes qui ont l’extraordinaire capacité de faire voter même les morts et les personnes qui n’existent que dans leur imagination, fort fertile quand il s’agit d’opérations frauduleuses et de crapulerie électorale.
Or, quand on pose à Saïd Mzé Dafiné la question sur le caractère politique monolithique de la composition des bureaux de vote à la Grande-Comore, il lève les mains au ciel avant de soupirer profondément, en soulignant que la CÉNI n’est pas habilitée à «aller à l’encontre de la loi qui stipule que seules les Commissions électorales insulaires indépendantes sont habilitées à recruter les membres des bureaux de vote». Cela signifie donc que Mouigni Baraka à la Grande-Comore et Mohamed Ali Saïd à Mohéli ont toute latitude pour organiser leurs petites magouilles et leurs crapuleries électorales, en s’abritant derrière une loi faite pour favoriser les petites et grandes magouilles électorales.
En tout état de cause, Saïd Mzé Dafiné n’a évoqué que quelques problèmes techniques, laissant dans l’ombre les vrais dysfonctionnements, ceux liés aux milliers de Comoriens qui sont inscrits sur les listes électorales et qui n’ont pas pu voter parce que les pouvoirs publics n’ont pas été en mesure de leur attribuer des cartes d’électeurs. Il y a aussi le grand souci qui concerne des milliers de Comoriens qui ne retrouvent pas leur nom sur les listes électorales et qui ne peuvent pas voter. On ne peut pas oublier les milliers de Comoriens qui doivent aller emprunter une navette spatiale pour pouvoir voter sur la Planète Mars, alors qu’ils ont inscrits à Moroni ou ailleurs aux Comores. Autrement dit, les dysfonctionnements constatés au premier tour sont inévitables au second tour parce que rien n’a été fait pour les éviter.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Samedi 14 février 2015.