La ville de Mitsoudjé a été humiliée et blessée. Mardi 10 février 2015, des jeunes comoriens de la ville de Mitsoudjé, ont été tirés à ba...
La ville de Mitsoudjé a été humiliée et blessée.
Mardi 10 février 2015, des jeunes comoriens de la ville de Mitsoudjé, ont été tirés à balles réelles par des militaires, ceci devant les yeux impuissants des manifestants qui ne réclamaient que les droits élémentaires de la vie, l'eau et électricité.
Malheureusement, une telle barbarie dans notre pays ça n'en est pas la première. Souvenons – nous à l'époque du colonel Azali, président au pouvoir des événements similaires, se sont produit à Itsandra –Mdjini. La jeunesse de cette localité, a subie les même horreurs de notre armée que la ville de Mitsoudjé vient de connaitre aujourd'hui.
Mardi 10 février 2015, des jeunes comoriens de la ville de Mitsoudjé, ont été tirés à balles réelles par des militaires, ceci devant les yeux impuissants des manifestants qui ne réclamaient que les droits élémentaires de la vie, l'eau et électricité.
Malheureusement, une telle barbarie dans notre pays ça n'en est pas la première. Souvenons – nous à l'époque du colonel Azali, président au pouvoir des événements similaires, se sont produit à Itsandra –Mdjini. La jeunesse de cette localité, a subie les même horreurs de notre armée que la ville de Mitsoudjé vient de connaitre aujourd'hui.
A cette période là, des jeunes manifestants de cette ville ont été criblés des balles, sous prétexte que le pouvoir d'Azali souhaitait établir l'ordre. L'ampleur de leur blessure, nécessita des évacuations d'urgence de ces jeunes d'itsandra à l'étranger, en l'occurrence à Maurice. Aujourd'hui, les jeunes ayant survécu de cette tragédie, portent dans leur corps, les cicatrices de cette violence.
Itsandra –Mdjini s'est incliné devant la brutalité du régime Azaliste, mais les familles de victimes de cette horreur n'ont jamais oublié cet événement. Le problème c'est qu'à l'époque rien n'a été fait, ni enquête pour arrêter les auteurs de cette bavure, ni justice pour condamner les coupables. Le régime de l'époque, a fait comme si on a tiré sur des animaux sauvages.
Cette malheureuse histoire va laisser jusqu'à nos jours, des séquelles et des mauvais souvenirs entre Azali assoumani et la ville d'Itsandra Mdjini. Il est sanctionné à chaque élection car la population n'a jamais digérée cela. Pourtant le colonel Azali est parmi les hommes politiques les plus proches d'itsandra Mdjini, qui l'a autant fait de grâce quand il était à Beit-Salam de par ses nominations et par ses efforts de participation dans certaines activités après le pouvoir.
Mais malgré ses efforts sincères ou pas, il n'arrive plus à faire oublier ce drame dans la conscience collective des habitants de Sankoulé Alarabiya. Itsandra Mdjini est une citadelle tolérante, elle pardonne mais n'oublie jamais.
Le 10 février un autre mardi noir vient de s'abattre à la ville de Mitsoudjé. Car Les même méthodes de brutalité de l'armée auraient été perpétrées contre des civiles, en plus des jeunes,certes, à la tête du pays, avec un autre président en l'occurrence, Iklilou Dhoinine.
Par l'amour de Dieu, par la justice, ce genres de barbaries doivent ne doivent-elles pas cesser ? Oui, elles doivent cesser. Car si rien n'est fait, ce qui arrive à Mitsoudjé peut arriver à un autre jour dans un autre village. La transparence doit être le mot d'ordre après le maintien d'ordre car il est vrai, les massacres de nos frères de Mitsoudjé, ne peuvent ne pas nous interpeller sur l'attitude de notre armée, son commandement, de son éducation qu'elle hérite et surtout aux choix de ceux qui sont destinés à la diriger. Une armée ne doit pas tirer sur la population. Elle est là au service de sa protection. L'armée comorienne a su gagnée en maturité lors du débarquement d'Anjouan, mais avec ce qui s'est passé à Mitsoujé on commence à la douter. Le doute est tellement énorme, et engendre beaucoup des interrogations.
Pourquoi les militaires ont –ils choisi la localité de Mitsoudjé ? Quels en sont les commanditaires de cette fusillade barbare ? Ahamada Boléro, en tant que chargé de la défense était-il au courant de cette opération ou pas ? Si non, était-il failli de sa mission ?
L'incompréhension est aussi grande pour l'attitude adoptée par la classe politique. Comment une tel massacre pouvait laisser indifférent les hommes politiques en particulier Azali Assoumani, ex chef d'Etat, natif de cette localité et ainsi que le président Iklilou Dhoinine, actuel chef suprême des armées ? Ce silence pourrait planer le doute sur beaucoup choses. La classe politique a-t-elle peur de l'armée ? Le silence de l'ex président Azali, pourtant un des fiertés de l'And, mieux placé pour comprendre une bavure militaire ou pas, ne s'exprime pas sur ce sujet ?
A-t-il peur ou une stratégie à ne pas froisser le pouvoir d'Iklilou dans la perspective d'accrocher le soutien du gouvernement pour l'élection de 2016 ? Dans tous les cas, le silence du Colonel Azali Assoumani et la classe politique comorienne est une irresponsabilité nationale que nous condamnons.
Oui, vive l'armée de notre pays mais celle faisant face aux mercenaires, à la rébellion comme à l'époque de Sambi et non celle tirant aux civiles sous prétexte d'établir la paix civile.
ANTOISSE ALI AHMADI
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