La nationalité française de l’ancien satrape est partie de la clandestinité vers le «soleil». Le temps des mensonges par action et par ...
La nationalité française de l’ancien satrape est partie de la clandestinité vers le «soleil».
Le temps des mensonges par action et par omission est révolu pour l’«apatrîle» français Ahmed Sambi. Sa nationalité française est devenue une réalité qui a été notifiée aux autorités comoriennes, compte tenu du statut politique de l’intéressé, qui a dirigé pour la première et la dernière fois les Comores de 2006 à 2011, et qui s’accroche au fantasme de redevenir chef d’État en 2016, sans même attendre 2021, quand viendra le tour d’Anjouan, son ancienne île natale. Comme il se doit quand la personne naturalisée est une personnalité connue, il est souvent notifié à son pays d’origine son nouveau statut juridique à l’égard de l’État qui vient de procéder à sa naturalisation.
On sait que certaines personnes particulièrement hypocrites comme c’est le cas de certains chefs de l’ancienne ASÉC se cachent pour aller renouveler leurs papiers français à l’Ambassade de France aux Comores, alors qu’aux temps de leur militantisme dogmatique et stérile, elles avaient juré que jamais elles n’allaient prendre la nationalité de «l’ennemi impérialiste oppresseur du peuple comorien». Même dans d’autres pays, certaines personnalités publiques demandent à ce que leur naturalisation ne fasse l’objet d’aucune publicité. Aujourd’hui, l’«apatrîle» français Ahmed Sambi sait que, suite à une notification officielle, les dirigeants comoriens savent qu’il a été naturalisé par la France. Il a donc compris qu’au moindre faux pas de sa part, il va se créer les pires ennuis. Avec une prudence qui ne lui est pas familière, il a donc choisi le profil bas.
D’ailleurs, en ce moment, et pour la première fois, il doute et a peur de l’autorité. L’autre jour, à l’Aéroport de Hahaya, alors qu’il s’apprêtait à prendre l’avion pour l’Afrique de l’Est continentale, il s’est jeté obséquieusement et avec beaucoup de peur sur Hamada Madi Boléro, Directeur du Cabinet du Président chargé de la Défense, accompagné du ministre Houssen Hassan Ibrahim, tenant un discours complètement vaseux et décousu, dont personne n’a compris un traître mot. Une divagation de plus de la part du plus grand spécialiste en la matière. Cela étant, il sait qu’à la moindre incartade, Beït-Salam va commencer à vider son sac sur sa nationalité française, avec un souci et un luxe de détails qu’il sera dans l’obligation de s’enfermer chez lui pendant des siècles.
Actuellement déstabilisé mentalement et politiquement, il prie pour qu’on oublie son affaire de nationalité française, mais celle-ci n’est pas oubliable, et il n’est pas question de classer l’affaire tant qu’il ne s’explique pas sur les raisons qui ont poussé un ancien chef d’État qui fait tout pour revenir aux affaires à aller demander la nationalité d’un autre pays. Où a-t-il vu un autre ancien chef d’État faire une chose pareille? Nulle part. Il a trop tiré sur la corde, et cela ne lui a pas porté chance parce que ce qu’il croyait pouvoir traiter dans la discrétion est devenu une affaire d’État de dimension internationale. Ce qui est frappant dans cette affaire, c’est que, alors qu’on croyait que les gens de Beït-Salam lui en voulaient à mort au point de se servir de cette affaire pour le couler politiquement, il en est autrement; ils préfèrent le regarder avec commisération et mépris, en attendant le jour où il va commettre la bêtise de trop pour lui donner une bonne leçon. En tout état de cause, on se rend compte que la nuit du menteur est en train de toucher à sa fin, et comme toujours, avec une rapidité incroyable.
Par ARM
© lemohelien – Samedi 21 février 2015.