Le processus électoral de nouveau dénoncé par les chefs des organisations politiques La politique agonise aux Comores. Elle traverse le mo...
Le processus électoral de nouveau dénoncé par les chefs des organisations politiques
La politique agonise aux Comores. Elle traverse le moment le plus difficile de son existence dans ce pays réputé pour avoir comme sport national «la politique». Alors qu’il était déjà plus que difficile de gérer la fraude électorale, il a fallu que ça soit le moment pour Ahmed Sambi de recevoir les documents administratifs qui font de lui un Français à part entière et entièrement à part, comme le sont son ami et allié Maître Fahmi Saïd Ibrahim et le Docteur El-Anrif Saïd Hassane, l’irremplaçable car inégalable et inimitable ministre des Relations extérieures et de la Coopération chargé de la Diaspora, de la Francophonie et du Monde arabe (ouf! Ouf!), l’un (2010-2011) et l’autre (depuis 2013) obligés d’entrer en France avec un passeport français quand Maître Fahmi Saïd Ibrahim dirigeait la diplomatie du tambour et du tambour d’Ahmed Sambi et quand El-Anrif Saïd Hassane a hérité de son oncle maternel la diplomatie de la naphtaline et du formol.
Pendant que la nationalité française d’Ahmed Sambi continue à faire un bruit d’évier qui se vide, et jusque dans la presse de Mayotte, les acteurs politiques reviennent sur le fiasco électoral du 25 janvier 2015. À ce jour, celui qui a le mieux posé le problème est sans aucun doute Mahamoud Ali Mohamed, leader de l’ANC, qui parle tout simplement de l’annulation pure et simple de cette espèce de chose qui a eu lieu aux Comores le dimanche 25 janvier 2015. Il fallait que quelqu’un le fasse, et c’est fait. Pour autant, personne ne suit le mouvement parce que chacun sait que la classe politique comorienne est en pleine momification devant faire d’elle un mammouth de la Préhistoire. L’homme de l’ANC cite un exemple qui en dit long sur les pratiques honteuses qui ont émaillé cette élection diabolique: le cas de Bazimini, à Anjouan, où, sur 483 inscrits sur les listes électorales, il y eut par chamanisme, magie, sorcellerie, maraboutage, illusionnisme et prestidigitation exactement 543 votants. Du grand art, qui nous renvoie aux années de monolithisme politique et de parti unique. Que dire des procès-verbaux surchargés, raturés et effacés avec une grossièreté de voyou de bouiboui?
Mahamoud Ali Mohamed nous apprend autre chose, relevant également du spectaculaire, du surnaturel et de l’extraterrestre, à savoir qu’il y a eu privatisation de la fraude électorale parce que les bénéficiaires des 7.000 fausses procurations de la Grande-Comore ne sont autres que le RDC du Gouverneur Mouigni Baraka et de l’ancien Député Djaé Ahamada Chanfi et… le Juwa ou Parti unipersonnel des Consanguins et de la Consanguinité politique de l’«apatrîle» français Ahmed Sambi, à qui il est demandé de se marier à Batsa, en Grande-Comore, pour devenir un vrai citoyen de la ville, où il doit trouver une maison pour porter sa tenue traditionnelle de «Djoho». Oui, le Parti d’Ahmed Sambi, habitué au faux, usage de faux, manipulations, détournements divers et mensonges éhontés, a fait usage de fausses procurations pour faire gonfler ses chiffres. Ce n’est même pas l’ennemi intime et héréditaire Hamada Madi Boléro qui le dit, mais le très lisse et trop consensuel Mahamoud Ali Mohamed de l’ANC. L’ANC relève un autre détail plus loufoque: la diminution du nombre des électeurs du pays de 2009 à 2015, puisque, entre les deux années, ce nombre est passé de 278.438 inscrits à 254.418. Même si Barack Obama devenait Président des Comores aujourd’hui, il aurait été dans l’incapacité de comprendre et d’expliquer cette situation pour le moins pourrie et inexplicable.
Pendant que Mahamoud Ali Mohamed tire à boulets rouges sur un processus électoral pour le moins constipé, Saïd Abasse Dahalani, Président du Parti Mouroua, dit, au cours d’une interview accordée à Elhad Saïd-Omar de La Gazette des Comores, que dès le départ, il avait demandé un report des scrutins pendant que les gourmands et gloutons voulaient aller, nolens volens, vers des élections biaisées sans discernement, juste pour assouvir des petits fantasmes personnels: «Avant la tenue de ces élections, nous avons déposé 2 requêtes le 17 novembre [2014] auprès de la Cour constitutionnelle pour relever un certain nombre de dysfonctionnements du système électoral qui, à notre avis, ne garantit pas la tenue d’un scrutin démocratique, équitable et transparent. Nos recours n’ont pas été jugés recevables le 18 décembre [2014]. Nous sommes donc allés dans ces élections, en toute connaissance de cause de ces graves lacunes, notamment dans le recensement et l’établissement des listes électorales. Une certaine forme de sagesse nous invita à conclure que, pour éviter le pire, il valait mieux un scrutin électoral boiteux qu’un vide institutionnel, générateur de convulsions imprévisibles, dans cette situation de légalité précaire et d’une légitimité bien entamée du régime en place. D’ailleurs, les premiers résultats de ces élections confirment la défaite de la mouvance UPDC, en dépit des gros moyens investis, particulièrement les recrutements électoralistes massifs, durant toute cette période…».
D’habitude très consensuel, Saïd Abasse Dahalani n’hésite pas à pointer du doigt le mal le plus dérangeant, la corruption: «La corruption continue de peser lourdement dans la balance électorale. L’on constate des autorités publiques discréditées par leur incapacité notoire à ramasser les ordures ménagères qui s’entassent dans les lieux publics de la capitale, par leur incompétence avérée à fournir un minimum d’électricité aux consommateurs, mais qui parviennent à remonter en surface à cause des gros moyens financiers qu’elles distribuent à un électorat désespéré et en déshérence. C’est tout simplement consternant de constater que cette corruption endémique semble acceptée par des franges importantes de la population, comme mode de distribution de la richesse nationale!». En effet, la corruption se développe très bien aux Comores parce qu’elle y est un phénomène socioculturel et sociologique. Elle est la pratique publique la plus applaudie aux Comores, puisqu’elle est considérée comme un signe d’«intelligence et de bénédiction». La corruption ayant discrédité les scrutins du 25 janvier 2015 est telle que d’aucuns invoquent une nécessaire intervention de la Commission nationale de Prévention et de Lutte contre la Corruption (CNPLC). Mais, l’île la plus touchée par la fraude électorale reste Mohéli, où le Gouverneur Mohamed Ali Saïd a prouvé son statut peu enviable de Djoudja ou esprit maléfique de la fin du monde et celui de «dictateur africain peu fréquentable», d’après un journal des Pyrénées-Orientales.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Samedi 7 février 2015.
La politique agonise aux Comores. Elle traverse le moment le plus difficile de son existence dans ce pays réputé pour avoir comme sport national «la politique». Alors qu’il était déjà plus que difficile de gérer la fraude électorale, il a fallu que ça soit le moment pour Ahmed Sambi de recevoir les documents administratifs qui font de lui un Français à part entière et entièrement à part, comme le sont son ami et allié Maître Fahmi Saïd Ibrahim et le Docteur El-Anrif Saïd Hassane, l’irremplaçable car inégalable et inimitable ministre des Relations extérieures et de la Coopération chargé de la Diaspora, de la Francophonie et du Monde arabe (ouf! Ouf!), l’un (2010-2011) et l’autre (depuis 2013) obligés d’entrer en France avec un passeport français quand Maître Fahmi Saïd Ibrahim dirigeait la diplomatie du tambour et du tambour d’Ahmed Sambi et quand El-Anrif Saïd Hassane a hérité de son oncle maternel la diplomatie de la naphtaline et du formol.
Pendant que la nationalité française d’Ahmed Sambi continue à faire un bruit d’évier qui se vide, et jusque dans la presse de Mayotte, les acteurs politiques reviennent sur le fiasco électoral du 25 janvier 2015. À ce jour, celui qui a le mieux posé le problème est sans aucun doute Mahamoud Ali Mohamed, leader de l’ANC, qui parle tout simplement de l’annulation pure et simple de cette espèce de chose qui a eu lieu aux Comores le dimanche 25 janvier 2015. Il fallait que quelqu’un le fasse, et c’est fait. Pour autant, personne ne suit le mouvement parce que chacun sait que la classe politique comorienne est en pleine momification devant faire d’elle un mammouth de la Préhistoire. L’homme de l’ANC cite un exemple qui en dit long sur les pratiques honteuses qui ont émaillé cette élection diabolique: le cas de Bazimini, à Anjouan, où, sur 483 inscrits sur les listes électorales, il y eut par chamanisme, magie, sorcellerie, maraboutage, illusionnisme et prestidigitation exactement 543 votants. Du grand art, qui nous renvoie aux années de monolithisme politique et de parti unique. Que dire des procès-verbaux surchargés, raturés et effacés avec une grossièreté de voyou de bouiboui?
Mahamoud Ali Mohamed nous apprend autre chose, relevant également du spectaculaire, du surnaturel et de l’extraterrestre, à savoir qu’il y a eu privatisation de la fraude électorale parce que les bénéficiaires des 7.000 fausses procurations de la Grande-Comore ne sont autres que le RDC du Gouverneur Mouigni Baraka et de l’ancien Député Djaé Ahamada Chanfi et… le Juwa ou Parti unipersonnel des Consanguins et de la Consanguinité politique de l’«apatrîle» français Ahmed Sambi, à qui il est demandé de se marier à Batsa, en Grande-Comore, pour devenir un vrai citoyen de la ville, où il doit trouver une maison pour porter sa tenue traditionnelle de «Djoho». Oui, le Parti d’Ahmed Sambi, habitué au faux, usage de faux, manipulations, détournements divers et mensonges éhontés, a fait usage de fausses procurations pour faire gonfler ses chiffres. Ce n’est même pas l’ennemi intime et héréditaire Hamada Madi Boléro qui le dit, mais le très lisse et trop consensuel Mahamoud Ali Mohamed de l’ANC. L’ANC relève un autre détail plus loufoque: la diminution du nombre des électeurs du pays de 2009 à 2015, puisque, entre les deux années, ce nombre est passé de 278.438 inscrits à 254.418. Même si Barack Obama devenait Président des Comores aujourd’hui, il aurait été dans l’incapacité de comprendre et d’expliquer cette situation pour le moins pourrie et inexplicable.
Pendant que Mahamoud Ali Mohamed tire à boulets rouges sur un processus électoral pour le moins constipé, Saïd Abasse Dahalani, Président du Parti Mouroua, dit, au cours d’une interview accordée à Elhad Saïd-Omar de La Gazette des Comores, que dès le départ, il avait demandé un report des scrutins pendant que les gourmands et gloutons voulaient aller, nolens volens, vers des élections biaisées sans discernement, juste pour assouvir des petits fantasmes personnels: «Avant la tenue de ces élections, nous avons déposé 2 requêtes le 17 novembre [2014] auprès de la Cour constitutionnelle pour relever un certain nombre de dysfonctionnements du système électoral qui, à notre avis, ne garantit pas la tenue d’un scrutin démocratique, équitable et transparent. Nos recours n’ont pas été jugés recevables le 18 décembre [2014]. Nous sommes donc allés dans ces élections, en toute connaissance de cause de ces graves lacunes, notamment dans le recensement et l’établissement des listes électorales. Une certaine forme de sagesse nous invita à conclure que, pour éviter le pire, il valait mieux un scrutin électoral boiteux qu’un vide institutionnel, générateur de convulsions imprévisibles, dans cette situation de légalité précaire et d’une légitimité bien entamée du régime en place. D’ailleurs, les premiers résultats de ces élections confirment la défaite de la mouvance UPDC, en dépit des gros moyens investis, particulièrement les recrutements électoralistes massifs, durant toute cette période…».
D’habitude très consensuel, Saïd Abasse Dahalani n’hésite pas à pointer du doigt le mal le plus dérangeant, la corruption: «La corruption continue de peser lourdement dans la balance électorale. L’on constate des autorités publiques discréditées par leur incapacité notoire à ramasser les ordures ménagères qui s’entassent dans les lieux publics de la capitale, par leur incompétence avérée à fournir un minimum d’électricité aux consommateurs, mais qui parviennent à remonter en surface à cause des gros moyens financiers qu’elles distribuent à un électorat désespéré et en déshérence. C’est tout simplement consternant de constater que cette corruption endémique semble acceptée par des franges importantes de la population, comme mode de distribution de la richesse nationale!». En effet, la corruption se développe très bien aux Comores parce qu’elle y est un phénomène socioculturel et sociologique. Elle est la pratique publique la plus applaudie aux Comores, puisqu’elle est considérée comme un signe d’«intelligence et de bénédiction». La corruption ayant discrédité les scrutins du 25 janvier 2015 est telle que d’aucuns invoquent une nécessaire intervention de la Commission nationale de Prévention et de Lutte contre la Corruption (CNPLC). Mais, l’île la plus touchée par la fraude électorale reste Mohéli, où le Gouverneur Mohamed Ali Saïd a prouvé son statut peu enviable de Djoudja ou esprit maléfique de la fin du monde et celui de «dictateur africain peu fréquentable», d’après un journal des Pyrénées-Orientales.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Samedi 7 février 2015.