Je peux dire que je soutiens Djaé Ahamada, pour sa témérité quand il défend, sans prisme ni brume, de grandes causes telles que la questi...
Je peux dire que je soutiens Djaé Ahamada, pour sa témérité quand il défend, sans prisme ni brume, de grandes causes telles que la question de l’île comorienne de Mayotte, et anciennement, la fameuse harmonisation qui me plait beaucoup.
Je ne suis pas des démissionnaires exprimant leur désillusion en ne faisant rien et en ne disant rien, en faveur d’aucun de nos candidats, parce qu’à tout prendre, un d’eux nous représentera demain. Force est pour nous de veiller à ce que ce dernier soit préférable que tous les autres. D’autant plus que j’ai les mes raisons patriotiques d’espérer que Djaé gagne et non l’autre.
Je préfère Djaé, car son adversaire, que je respecte et salut, le jour où il a sollicité et obtenu notre confiance, cette confiance plus chère que la vie, plus utile que n’importe que trône, il l’a lui-même paradoxalement déclinée pour redevenir ministre, nous laissant quasiment sans poids et sans voix conséquente à l’assemblée nationale où tout se décide. Ce fut une désillusion pendant de longues années. Dimani et Oichili avaient perdu. Heureusement que pour son successeur, Djaé, notre confiance est précieuse, qu’il se démarqua de ses pairs.
Aussi, je salue la relation que je trouve salutaire, entre l’exécutif de Ngazidja et le gouvernement de l’union des Comores, deux mouvances dont Djaé est truchement indispensable : il est VP à l’Assemblée Nationale, et de surcroit, le SG infatigable du parti plébiscité, le RDC qui travaille remarquablement à ce que notre Gouverneur ne soit ni opposant systématique, ni pantin, mais conciliant, conciliateur, gardien redoutable.
Alors que je n’ignore aucunement ce dont souffre mon pays, je réagis contre ceux qui aiment éreinter tous les gouverneurs des îles et le Président de l’Union. J’ai hâte de retrouver mon beau et très pauvre pays, où des réalisations sont font, alors que d’autres restent à envisager. Je refuse de l’ignorer car nous venons de loin, de cette époque où on disait à l’homme du peuple, s’il n’a rien pour s’acheter la nourriture convenable, de se contenter d’une bouillie à base de riz et de l’eau (H2O !). « Na m’nwe wubu » ! Quand Oichili a voulu l’aide gouvernementale pour l’adduction d’eau, Djae n’a pas répondu « Na m’nwe fumbu » ; il a réagit favorablement, contrairement à son prédécesseur (auteur-même du fameux "amnwe wubu") qui, lui, avait plus de prérogatives, car patron des finances. Mais l’heure n’est pas de faire la liste des réalisations de Djaé, car son actuelle dimension sans pareille dans nos deux région suffit : il est le choix du RDC. Il en est le SG, ce qui est significatif.
En fait, espérer que mes deux régions soient fiefs du Secrétaire de ce parti imposant qu’est le RDC, ce n’est pas une chose opposée au civisme. Car je tiens, comme tout patriote, à ce qu’il me soit familier, l’homme à qui je voudrais exprimer raisonnablement mes attentes, et dénoncer loyalement les manquements. Or, ma foi, Djaé se soucie de ce que je pense. Je le sais car, depuis qu’il m’enseignait à l’Université des Comores jusqu’aujourd’hui, il m’écrit ses encouragements, reçoit avec joie mon humble avis (l’avis d’un jeune comorien) sur ce qu’il fait (il en parle à ceux qui écoutent sans hypocrisie), me remercie souvent, et me demande des nouvelles, avec détails, de mes compatriotes. Je pense donc je suis Djae.
Amitié,
Said Hachim Abdérémane.