La triple élection est terminée. Tout le monde, ou presque, se congratule de leur bon déroulement. Ainsi va la pays. Rien ne va, pas d'...
La triple élection est terminée. Tout le monde, ou presque, se congratule de leur bon déroulement. Ainsi va la pays. Rien ne va, pas d'eau, pas d'électricité, des multiples pénuries, mais tout se passe bien sous le ciel comorien. La pauvreté s'élargit et s’approfondit mais tout va bien, le gouvernement se félicite, les citoyens s'abandonnent dans le mkarakara (sorte de système D comorien) et la vie est paisible dans nos rues aux innombrables nids de poule. Mais revenons aux élections pour partager nos commentaires.
Un tiers d'électeurs non-inscrits. Des cartes peu fiables (doublons, inscription à des bureaux de vote fantaisistes...). Des cartes insuffisamment distribuées. Et pourtant des milliards ont été engloutis pour doter le pays d'un fichier électoral biométrique. En tout cas Les taux de participation doivent donc être tempérés.
Le jour du vote, des gens ont saccagé à visages découverts des bureaux de vote. Sans conséquences à la hauteur du défi à l'Etat.
Un tiers d'électeurs non-inscrits. Des cartes peu fiables (doublons, inscription à des bureaux de vote fantaisistes...). Des cartes insuffisamment distribuées. Et pourtant des milliards ont été engloutis pour doter le pays d'un fichier électoral biométrique. En tout cas Les taux de participation doivent donc être tempérés.
Le jour du vote, des gens ont saccagé à visages découverts des bureaux de vote. Sans conséquences à la hauteur du défi à l'Etat.
Durant la campagne, les moyens de l'Etat ont servi, au grand jour le parti au pouvoir pendant que des partis politiques donnaient aux scrutins une coloration communautaristes et jouaient dangereusement sur le séparatisme. On a même vu des croix rouges sur certains magasins à Moroni. Enfin, force est de souligner que le débat politique fut quasiment nul. Le parti MOUROUA a tenté mais sa voix fut inaudible dans le marché aux voix et ses résultats sont humiliants.
DEUX QUESTIONS DÉCISIVES DE L’APRÈS 22 FÉVRIER 2015
Les élus des mairies se distingueront-ils par leur gestion des Communes, se démarqueront-ils de l'incurie et de l'irresponsabilité des dirigeants nationaux et des îles ? Le pays ne croit plus à ses élus, le pays ne croit pas que les élections peuvent changer substantiellement sa situation, aux maires de démontrer le contraire et d'engager une nouvelle dynamique qui pourrait peser sur les futures présidentielles.
Les partis politiques vont-ils tirer les leçons de leurs débâcles ? Leurs dirigeants vont-ils comprendre que la voie suivie avec ces innombrables groupes politiques ne débouchera sur rien de bien positif ni pour eux ni pour leur pays. Au contraire, ils contribuent à donner de la politique une image détestable, repoussante pour les jeunes générations.
Le pays a perdu tout espoir, c'est aux politiques de leur en donner. Sans changer la donne politique en cours, on pourra toujours ergoter sur les « choix électoraux » des Comoriens et on fera du sur place pendant que le pays se délitera. Les présidentielles de 2016 susciteront-elles un sursaut politique ?
Idriss (28/02/2015)
Photo. Crédit CENI
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