Dans la réforme électorale engagée en RDC, la caution exigée pour prendre part à la présidentielle a été revue à la hausse. Une démarche ...
Dans la réforme électorale engagée en RDC, la caution exigée pour prendre part à la présidentielle a été revue à la hausse. Une démarche très fréquente sur le continent à la veille de la tenue des scrutins. Suivez le guide, infographies et carte interactives en main !
"Dans un pays où tout le monde sait comment les fortunes se sont constituées, exigez une telle somme aux candidats à la présidentielle est tout simplement indécent". Delly Sesanga, député congolais d'opposition, ne digère pas l'importante hausse de la caution exigée désormais en RDC pour briguer la magistrature suprême.
Aux termes de la nouvelle loi électorale promulguée le 26 janvier, les candidats à la présidentielle en RDC devront en effet débourser une caution non remboursable de 100 millions de francs congolais, soit environ 108 000 dollars, au lieu de 50 millions prévus dans l'ancien texte revisité dans un climat tendu à Kinshasa. Une façon de "limiter les candidatures fantaisistes", soutient pour sa part Kin-Kiey Mulumba, ministre congolais en charge des Relations avec le Parlement.
Une démarche qui rappelle celle initiée à quelque six mois de la tenue du scrutin présidentiel de février 2012 au Sénégal. La caution avait en effet plus que doublée, passant de 25 millions en 2007 à 65 millions de francs CFA (environ 112 000 dollars) ! Alors qu'elle n'était que de quelques 6 millions de francs CFA en 2000.
"Dans un pays où tout le monde sait comment les fortunes se sont constituées, exigez une telle somme aux candidats à la présidentielle est tout simplement indécent". Delly Sesanga, député congolais d'opposition, ne digère pas l'importante hausse de la caution exigée désormais en RDC pour briguer la magistrature suprême.
Aux termes de la nouvelle loi électorale promulguée le 26 janvier, les candidats à la présidentielle en RDC devront en effet débourser une caution non remboursable de 100 millions de francs congolais, soit environ 108 000 dollars, au lieu de 50 millions prévus dans l'ancien texte revisité dans un climat tendu à Kinshasa. Une façon de "limiter les candidatures fantaisistes", soutient pour sa part Kin-Kiey Mulumba, ministre congolais en charge des Relations avec le Parlement.
Une démarche qui rappelle celle initiée à quelque six mois de la tenue du scrutin présidentiel de février 2012 au Sénégal. La caution avait en effet plus que doublée, passant de 25 millions en 2007 à 65 millions de francs CFA (environ 112 000 dollars) ! Alors qu'elle n'était que de quelques 6 millions de francs CFA en 2000.
Limiter le nombre des candidats
Une tendance à la hausse loin d'être l'apanage du Sénégal où le législateur a décidé finalement, lors de la réforme électorale d'avril 2014, d'associer les "partis légalement constitués" dans la fixation de la caution. Ces derniers donneront désormais leur avis sur le sujet avant la tenue de la prochaine présidentielle prévue en 2019.
À l'instar du Sénégal, d'autres pays du continent ont également choisi la concertation pour fixer le montant de la caution. Ce fut le cas de la Guinée lors de la présidentielle de 2010. Représentants de partis politiques, délégués du gouvernement et membres de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) s'étaient mis d'accord pour revoir à la hausse la caution exigée aux candidats. Celle-ci était alors passée de 25 millions à 500 millions de francs guinéens (environ 71 000 dollars). Objectif assumé : limiter le nombre des candidatures dans un pays qui compte plus de 100 partis politiques.
D'autres pays, comme le Niger, avancent une autre raison pour justifier le versement d'une caution financière avant de briguer les suffrages. Ce ne serait qu'une contrepartie de la prise en charge par le gouvernement des frais électoraux. Chacun État fixe néanmoins le montant en tenant compte de circonstances bien spécifiques. Mais non sans arrière-pensées politiques.