Ce mercredi 28 janvier à Nice, Ahmed 8, ans et son père ont été convoqués devant le commissariat de Nice St Augustin pour répondre des ...
Ce mercredi 28 janvier à Nice, Ahmed 8, ans et son père ont
été convoqués devant le commissariat de Nice St Augustin pour répondre
des accusations portées à leur encontre.
L'enfant est accusé d'apologie d'actes de terrorisme, pour s'être opposé à Charlie Hebdo.
Le
8 janvier 2015, Ahmed, élève en CE2, est interpellé par son instituteur
qui lui demande s'il est Charlie. Étant de confession musulmane, et
âgé de seulement 8 ans, il s'oppose à Charlie Hebdo en raison des
caricatures du Prophète et répond naïvement qu'il est du côté des
terroristes.
Ulcéré, son professeur l'envoie vers le directeur de
l'établissement, qui se trouve dans la classe d'à côté, et qui lui
pose alors la question trois fois devant toute la classe: "est-ce que
tu es Charlie?"
Dans ce dossier, des faits de violence sont
rapportés par l'enfant, lequel décrit des humiliations qu'il aurait
subi de la part du corps enseignant. Diabétique, il rapporte la privation de son insuline par le corps enseignant suite à l'incident.
Puis, une réflexion du directeur de l'école qui, alors qu'il jouait dans le bac à sable, l'a interpellé en disant "arrête de creuser dans le sable, tu n'y trouveras pas de mitraillette pour tous nous tuer".
C'est ce même directeur qui a déposé plainte auprès du commissariat contre l'enfant pour apologie d'acte de terrorisme
et contre son père pour intrusion dans l'établissement, lorsque
celui-ci accompagnait son enfant, très angoissé depuis l'incident, le
matin et le midi à l'intérieur de l'école afin de le rassurer.
L'enfant et son père ont été auditionnés pendant près de deux heures par les policiers, au sujet des propos tenus par Ahmed. À la question "sais-tu ce qu'est le terrorisme?", l'enfant a répondu "je ne sais pas".
Les
parents de Ahmed ont mené un vrai travail de pédagogie auprès de leur
enfant pour qu'il comprenne mieux les événements. Mais ce qu'il s'est
passé à l'école l'a profondément traumatisé. Il souffre de trouble du
sommeil et du comportement.
Son audition a été un
traumatisme supplémentaire et illustre l'hystérie collective dans
laquelle nous baignons depuis début janvier.
Le CCIF suit cette affaire depuis le début de concert avec l'avocat de la famille, que nous continuons à soutenir.
Nous
allons également alerter les pouvoirs publics afin de faire toute la
lumière sur cette affaire et sur les responsabilités du corps
enseignant et des policiers en charge du dossier.
Par : Ccif
Par : Ccif
Apologie du terrorisme: "Un commissariat, ce n... par BFMTV