Ce dimanche, cela fait un an tout juste que le président Hery Rajaonarimampianina est au pouvoir à Madagascar. Il a été élu après 5 ans de c...
Ce dimanche, cela fait un an tout juste que le président Hery Rajaonarimampianina est au pouvoir à Madagascar. Il a été élu après 5 ans de crise politique. Madagascar est parmi les pays les plus pauvres du monde, classé au 151e rang sur 187 sur l’Indice de développement humain. Au total, 71% des Malgaches vivent en dessous du seuil de pauvreté. Les attentes de la population et des acteurs économiques étaient donc fortes. Alors quel est le bilan de cette première année de pouvoir ?
Un an après l’élection de Hery Rajaonarimampianina à la tête du pays, c’est la déception qui domine, comme en témoigne Sahondra Rabenarivo, juriste et membre du Sefafi, l'Observatoire de la vie publique malgache :
« Après cinq ans de crise, on espérait beaucoup de l’investiture du premier président élu. Dans la mesure où il y a déception, c’est peut-être en grande partie parce que les attentes étaient tellement grandes, irréalistes ? »
Le président peine à rassembler une majorité politique. Et si des décisions ont été prises, d’après elle ça a toujours été avec hésitation et lenteur. Aujourd’hui la population s’impatiente. Les problèmes de délestage d’électricité par exemple ont fait des émeutes à Tamatave récemment. « La situation est assez fragile mais la grande majorité de la population malgache ne veut pas revenir à une situation de crise, poursuit Sahondra Rabenarivo. Tout ce qu’on voudrait, c’est un peu d’action et qu’on passe tout de suite aux choses concrètes, ne serait-ce que ce problème de délestage par exemple ou la réparation des routes. Ce serait illustratif d’au moins d’un peu de progrès et ça calmerait la population. »
En fin sur le plan économique, malgré le retour des bailleurs de fonds internationaux, aucun projet majeur n’a été mis en route. Et selon elle, les trop longues réformes en cours contribuent au climat incertain des affaires et à la prudence des investisseurs. RFI
Un an après l’élection de Hery Rajaonarimampianina à la tête du pays, c’est la déception qui domine, comme en témoigne Sahondra Rabenarivo, juriste et membre du Sefafi, l'Observatoire de la vie publique malgache :
« Après cinq ans de crise, on espérait beaucoup de l’investiture du premier président élu. Dans la mesure où il y a déception, c’est peut-être en grande partie parce que les attentes étaient tellement grandes, irréalistes ? »
Le président peine à rassembler une majorité politique. Et si des décisions ont été prises, d’après elle ça a toujours été avec hésitation et lenteur. Aujourd’hui la population s’impatiente. Les problèmes de délestage d’électricité par exemple ont fait des émeutes à Tamatave récemment. « La situation est assez fragile mais la grande majorité de la population malgache ne veut pas revenir à une situation de crise, poursuit Sahondra Rabenarivo. Tout ce qu’on voudrait, c’est un peu d’action et qu’on passe tout de suite aux choses concrètes, ne serait-ce que ce problème de délestage par exemple ou la réparation des routes. Ce serait illustratif d’au moins d’un peu de progrès et ça calmerait la population. »
En fin sur le plan économique, malgré le retour des bailleurs de fonds internationaux, aucun projet majeur n’a été mis en route. Et selon elle, les trop longues réformes en cours contribuent au climat incertain des affaires et à la prudence des investisseurs. RFI