Le processus malgache de réconciliation nationale mené par le Conseil des Eglises (le FFKM) se poursuit. L'actuel chef de l'Etat et...
Le processus malgache de réconciliation nationale mené par le Conseil des Eglises (le FFKM) se poursuit. L'actuel chef de l'Etat et ses prédécesseurs se sont retrouvés une nouvelle fois mercredi pour une réunion à cinq. Il y avait Didier Ratsiraka, Albert Zafy, Marc Ravalomanana, Andry Rajoelina et l’actuel président Hery Rajaonarimampianina. La réconciliation entre ces adversaires politiques est difficile. Aucun accord n’a été trouvé, et le contenu des discussions est resté secret. La suite devrait avoir lieu en mars et le processus serait élargi à d’autres entités.
En un mois, l’actuel président et
ses prédécesseurs se sont rencontrés au moins à cinq reprises, parfois
pendant des journées entières. Mais peu d’informations filtrent sur le
contenu et le déroulement des discussions. Ce manque de transparence
inquiète les observateurs.
« On ne sait pas ce qui se cache derrière tout ça, font-ils du marchandage politique ? », s’interroge Ketakandriana Rafitoson, politologue engagée dans la société civile. Pour elle, ce cycle de négociations, « c’est un énième échec qui était prévisible. Les cinq hommes ont trop d’ego, ils ne veulent pas faire de concessions. »
Les discussions seraient encore houleuses. Les cinq
adversaires ne se sont pas réconciliés, mais les négociateurs ne
baissent pas les bras. Les chefs d’Eglise préparent même le 2e chapitre
de ce processus. Des discussions élargies auront lieu d’ici un mois et
demi, c’est-à-dire que des comités de réflexion vont être mis en place
dans les régions. Au mois de mars, des délégués viendront dans la
capitale pour participer à une grande réunion de la réconciliation
nationale. Par RFI