Abiamri Mahmoud transforme les élections en une immense mascarade à Mohéli C’est fini. On peut arrêter le processus électoral à Mohéli, com...
Abiamri Mahmoud transforme les élections en une immense mascarade à Mohéli
C’est fini. On peut arrêter le processus électoral à Mohéli, comme le demandent d’ailleurs les opposants sur l’île. Un seul homme, Abiamri Mahmoud, Directeur de Comores Télécom, l’un des hommes les plus honnis des Comores, a fait du processus électoral une immense foutaise malsaine et indécente dans laquelle se retrouvent toutes les anomalies politiques des Comores en période électorale. Le comportement d’Abiamri Mahmoud à Mohéli s’apparente à celui d’un potentat ubuesque qui a tous les droits, qui a droit de vie et de mort sur chacun, qui peut mettre les moyens de l’État au service de l’Union pour le Développement des Comores (UPDC), les fameux Rats des Comores, dans la phraséologie charnelle et virile du Vice-président Fouad Mohadji, connu pour son sens de la formule tranchante. Ce qui se passe est suffisamment grave parce qu’Abiamri Mahmoud, après avoir ruiné Comores Télécom, estime qu’il n’a pas assez fait de mal au pays et considère qu’il est temps pour lui de prendre du galon. «Prendre du galon» chez lui signifie devenir Vice-président de la République en 2016, probablement dans le secret espoir d’être élu chef de l’État en 2026. Alors, depuis qu’il veut entrer en politique et qu’il croit devoir imposer les candidats de l’UPDC à Mohéli, il ne se refuse rien et ne refuse aucune promesse fictive d’emploi fictif à ceux qui veulent être «recrutés».
Son procédé est tout simplement mafieux parce qu’il dit aux gens qu’il les «recrute» pour six mois sans salaire en tant que stagiaires et qu’après, on verra. Ceci est d’autant plus scandaleux que cet homme exploite la misère des gens pour essayer de vendre les candidatures brinquebalantes et grandguignolesques de l’UPDC, au prix du mensonge et du travestissement de la vérité. En ce moment, cet homme aux méthodes contestables et contestées donne l’impression qu’il va «recruter» le Tout-Mohéli, alors qu’il s’agit d’une méthode mafieuse qui a été mise en place pour tromper des gens qui aiment être trompés. En effet, tous les gens qui ont été «recrutés» pour favoriser les desseins électoraux de l’UPDC et d’Abiamri Mahmoud savent que le procédé de leur «recrutement» est bidon, mais qu’à cela ne tienne: ils s’enferment eux-mêmes dans le piège maudit, au prix de leur honneur et de leur dignité. Les règles de la Constitution et du Code électoral se trouvent donc bafouées puisque l’État a perdu son impartialité et a retrouvé les accents de la période du monolithisme politique et du parti unique. C’est comme si tout le processus, certes timide et timoré, de «démocratisation» entamé depuis 1990 sous la présidence fort boîteuse et gendrocratique de Saïd Mohamed Djohar n’a jamais eu lieu.
Les procédés d’Abiamri Mahmoud sont tellement proches de ceux du vrai Pablo Escobar, celui de Colombie (car les Comores ont leur propre Pablo Escobar, en la personne d’Abou Achirafi Ali Bacar, candidat à la députation à Anjouan) que partout à Mohéli, l’homme de Mbatsé a ouvert des «agences de recrutement», où des Mohéliens pour le moins naïfs se rendent par dizaines comme pour aller accomplir le pèlerinage. Personne ne se pose la question de savoir pourquoi cet homme maudit matin, midi et soir par les Comoriens pour ses méthodes consistant à détourner des millions de francs comoriens par jour de Comores Télécom, a attendu jusqu’au moment des élections pour aller vendre sa soupe électoraliste à des Mohéliens désespérés. Et puis, personne à Mohéli ne se dit que Comores Télécom ne peut pas embaucher tous les chômeurs de l’île. Pourquoi des gens qui sont censés être normaux se laissent-ils aller à une telle légèreté au point de boire les mensonges d’un homme dont les procédés mafieux sont attribués à toute l’île de Mohéli et à la «présidence mohélienne» de 2011 à 2016? Parce que si aucune île n’est associée aux vols d’argent public de l’un des siens, ceux d’Abiamri Mahmoud sont attribués à toute l’île de Mohéli.
Au surplus, il y a quelque chose de plus affreux et de plus répulsif dans les méthodes de «recrutement» de l’homme de Comores Télécom: les «recrutements» ne sont pas faits au nom de l’UPDC, mais au nom propre de l’enfant de Mbatsé, qu’on dit en délicatesse et même à couteaux tirés avec la ministre Sitti Kassim, baronne et personnalité emblématique du régime politique actuel, elle aussi originaire de Mbatsé. L’objet du litige fraternel serait lié à un choix de candidats pour les élections car, solidarité villageoise ou pas, chacun défend ses intérêts personnels. Seulement, dans le cas d’Abiamri Mahmoud, il y a un plus parce qu’il veut devenir Vice-président en 2016, comme cela a été dit, et parce qu’il sait pertinemment qu’au soir du 26 mai 2016, la première décision qui sera prise par le nouveau chef de l’État sera celle de sa révocation pure et simple de la Direction de Comores Télécom. Cela coule de source, et ce d’autant plus que la plupart des haines sur «la présidence mohélienne» se cristallisent sur cet homme détestable et effectivement très détesté.
Abiamri Mahmoud, qui a de la suite dans les idées, a mis en place un autre procédé non moins pendable: quand il distribue de l’argent dans les villages de Mohéli pour demander aux gens de voter pour «ses» candidats, il émet juste une condition: il ne veut pas que les candidats des autres partis politiques soient reçus dans ces mêmes localités. En d’autres termes, la République est en train de perdre son unité territoriale, transformée en cela en zones tribales et de non-Droit par un homme dirigeant une entreprise publique stratégique. De fait, on instaure des visas entre les villes et entre les villages à Mohéli, pendant qu’on s’évertue à dénoncer celui existant pour les Comoriens désirant aller à Mayotte. On peut parler de «Visa Abiamri Mahmoud» à Mohéli. Pourquoi un candidat donné ne peut pas aller sur une portion du territoire national, alors que la République des Comores est censée être une et indivisible? En tout cas, le pays ne sort pas grandi de ces simagrées, qui la dégradent et la ravalent en simple basse-cour politicienne de bas étage. Ce qui est encore plus déplorable, c’est que les Mohéliens, apeurés à l’idée de perdre leurs emplois, n’osent plus se rendre aux meetings. Ils sont terrorisés par les méthodes de cet homme qui, si jamais il devient Vice-président de la République un jour, pourrait faire fusiller la moitié de la population juste pour assouvir ses appétits de pouvoir et affirmer son autorité dans le sang et dans le deuil. Ça promet…
Par ARM
© www.lemohelien.com – Vendredi 16 janvier 2015.
C’est fini. On peut arrêter le processus électoral à Mohéli, comme le demandent d’ailleurs les opposants sur l’île. Un seul homme, Abiamri Mahmoud, Directeur de Comores Télécom, l’un des hommes les plus honnis des Comores, a fait du processus électoral une immense foutaise malsaine et indécente dans laquelle se retrouvent toutes les anomalies politiques des Comores en période électorale. Le comportement d’Abiamri Mahmoud à Mohéli s’apparente à celui d’un potentat ubuesque qui a tous les droits, qui a droit de vie et de mort sur chacun, qui peut mettre les moyens de l’État au service de l’Union pour le Développement des Comores (UPDC), les fameux Rats des Comores, dans la phraséologie charnelle et virile du Vice-président Fouad Mohadji, connu pour son sens de la formule tranchante. Ce qui se passe est suffisamment grave parce qu’Abiamri Mahmoud, après avoir ruiné Comores Télécom, estime qu’il n’a pas assez fait de mal au pays et considère qu’il est temps pour lui de prendre du galon. «Prendre du galon» chez lui signifie devenir Vice-président de la République en 2016, probablement dans le secret espoir d’être élu chef de l’État en 2026. Alors, depuis qu’il veut entrer en politique et qu’il croit devoir imposer les candidats de l’UPDC à Mohéli, il ne se refuse rien et ne refuse aucune promesse fictive d’emploi fictif à ceux qui veulent être «recrutés».
Son procédé est tout simplement mafieux parce qu’il dit aux gens qu’il les «recrute» pour six mois sans salaire en tant que stagiaires et qu’après, on verra. Ceci est d’autant plus scandaleux que cet homme exploite la misère des gens pour essayer de vendre les candidatures brinquebalantes et grandguignolesques de l’UPDC, au prix du mensonge et du travestissement de la vérité. En ce moment, cet homme aux méthodes contestables et contestées donne l’impression qu’il va «recruter» le Tout-Mohéli, alors qu’il s’agit d’une méthode mafieuse qui a été mise en place pour tromper des gens qui aiment être trompés. En effet, tous les gens qui ont été «recrutés» pour favoriser les desseins électoraux de l’UPDC et d’Abiamri Mahmoud savent que le procédé de leur «recrutement» est bidon, mais qu’à cela ne tienne: ils s’enferment eux-mêmes dans le piège maudit, au prix de leur honneur et de leur dignité. Les règles de la Constitution et du Code électoral se trouvent donc bafouées puisque l’État a perdu son impartialité et a retrouvé les accents de la période du monolithisme politique et du parti unique. C’est comme si tout le processus, certes timide et timoré, de «démocratisation» entamé depuis 1990 sous la présidence fort boîteuse et gendrocratique de Saïd Mohamed Djohar n’a jamais eu lieu.
Les procédés d’Abiamri Mahmoud sont tellement proches de ceux du vrai Pablo Escobar, celui de Colombie (car les Comores ont leur propre Pablo Escobar, en la personne d’Abou Achirafi Ali Bacar, candidat à la députation à Anjouan) que partout à Mohéli, l’homme de Mbatsé a ouvert des «agences de recrutement», où des Mohéliens pour le moins naïfs se rendent par dizaines comme pour aller accomplir le pèlerinage. Personne ne se pose la question de savoir pourquoi cet homme maudit matin, midi et soir par les Comoriens pour ses méthodes consistant à détourner des millions de francs comoriens par jour de Comores Télécom, a attendu jusqu’au moment des élections pour aller vendre sa soupe électoraliste à des Mohéliens désespérés. Et puis, personne à Mohéli ne se dit que Comores Télécom ne peut pas embaucher tous les chômeurs de l’île. Pourquoi des gens qui sont censés être normaux se laissent-ils aller à une telle légèreté au point de boire les mensonges d’un homme dont les procédés mafieux sont attribués à toute l’île de Mohéli et à la «présidence mohélienne» de 2011 à 2016? Parce que si aucune île n’est associée aux vols d’argent public de l’un des siens, ceux d’Abiamri Mahmoud sont attribués à toute l’île de Mohéli.
Au surplus, il y a quelque chose de plus affreux et de plus répulsif dans les méthodes de «recrutement» de l’homme de Comores Télécom: les «recrutements» ne sont pas faits au nom de l’UPDC, mais au nom propre de l’enfant de Mbatsé, qu’on dit en délicatesse et même à couteaux tirés avec la ministre Sitti Kassim, baronne et personnalité emblématique du régime politique actuel, elle aussi originaire de Mbatsé. L’objet du litige fraternel serait lié à un choix de candidats pour les élections car, solidarité villageoise ou pas, chacun défend ses intérêts personnels. Seulement, dans le cas d’Abiamri Mahmoud, il y a un plus parce qu’il veut devenir Vice-président en 2016, comme cela a été dit, et parce qu’il sait pertinemment qu’au soir du 26 mai 2016, la première décision qui sera prise par le nouveau chef de l’État sera celle de sa révocation pure et simple de la Direction de Comores Télécom. Cela coule de source, et ce d’autant plus que la plupart des haines sur «la présidence mohélienne» se cristallisent sur cet homme détestable et effectivement très détesté.
Abiamri Mahmoud, qui a de la suite dans les idées, a mis en place un autre procédé non moins pendable: quand il distribue de l’argent dans les villages de Mohéli pour demander aux gens de voter pour «ses» candidats, il émet juste une condition: il ne veut pas que les candidats des autres partis politiques soient reçus dans ces mêmes localités. En d’autres termes, la République est en train de perdre son unité territoriale, transformée en cela en zones tribales et de non-Droit par un homme dirigeant une entreprise publique stratégique. De fait, on instaure des visas entre les villes et entre les villages à Mohéli, pendant qu’on s’évertue à dénoncer celui existant pour les Comoriens désirant aller à Mayotte. On peut parler de «Visa Abiamri Mahmoud» à Mohéli. Pourquoi un candidat donné ne peut pas aller sur une portion du territoire national, alors que la République des Comores est censée être une et indivisible? En tout cas, le pays ne sort pas grandi de ces simagrées, qui la dégradent et la ravalent en simple basse-cour politicienne de bas étage. Ce qui est encore plus déplorable, c’est que les Mohéliens, apeurés à l’idée de perdre leurs emplois, n’osent plus se rendre aux meetings. Ils sont terrorisés par les méthodes de cet homme qui, si jamais il devient Vice-président de la République un jour, pourrait faire fusiller la moitié de la population juste pour assouvir ses appétits de pouvoir et affirmer son autorité dans le sang et dans le deuil. Ça promet…
Par ARM
© www.lemohelien.com – Vendredi 16 janvier 2015.