Pour Hamada Madi Boléro, «cet Accord de Défense est une grande priorité nationale» La délégation militaire marocaine de haut rang ayant séjo...
Pour Hamada Madi Boléro, «cet Accord de Défense est une grande priorité nationale»
La délégation militaire marocaine de haut rang ayant séjourné aux Comores du lundi 8 au samedi 13 décembre 2014 a quitté l’Archipel avec le sentiment d’avoir visité un pays frère, un pays où le Maroc est tenu en très haute estime, une estime fraternelle très méritée. D’ailleurs, l’accueil que les autorités comoriennes ont réservé à la délégation marocaine est qualifié de «hautement fraternel et prometteur» par tout le monde. Et puis, il y a eu deux moments forts au cours de cet accueil: d’une part, l’audience du Présidente Ikililou Dhoinine à la délégation, et d’autre part, le discours de l’inévitable Hamada Madi Boléro, Directeur du Cabinet du Président chargé de la Défense. Ce médecin proche de Hamada Madi Boléro a même qualifié d’«anthologie» et d’«historique» le discours du Directeur du Cabinet présidentiel chargé de la Défense. Exagération de sa part? Que nenni! Tout le monde est d’accord pour reconnaître que l’homme de Beït-Salam avait vraiment fait fort, en prenant son ton le plus docte et le plus solennel pour expliquer à l’assistance qu’une délégation militaire marocaine en visite aux Comores est un signal très fort, venu de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en personne, en sa qualité «de Chef de l’État, de Représentant suprême de l’État marocain, de Symbole de l’unité de la Nation marocaine, de Garant de la pérennité et de la continuité de l’État et Arbitre suprême entre ses institutions, mais aussi et surtout en tant que Chef Suprême des Forces Armées Royales». Plus édifiant encore, Hamada Madi Boléro a convoqué l’Histoire pour expliquer qu’en 1953-1955, quand la Glorieuse Famille Royale du Maroc était en exil à Madagascar, les Comoriens vivant sur la Grande Île étaient à ses côtés, par solidarité entre Musulmans, mais aussi pour suivre les cours de Théologie professés par Feu Sa Majesté le Roi Mohammed V, qui était devenu leur guide spirituel et leur Imam à la Mosquée d’Antsirabe. Hamada Madi Boléro n’a pas eu à remonter jusqu’au navigateur marocain Abou Abdallah Ibn Battuta (1304-1377), qui avait visité les Comores au Moyen-âge. Entamée sous le signe d’une fraternité sincère, la relation entre les Comores et le Maroc a été relancée par feu le Président Ahmed Abdallah et Feu Sa Majesté le Roi Hassan II. Hamada Madi Boléro a expliqué les efforts déployés sous la présidence d’Ikililou Dhoinine et sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour donner aux relations entre les deux pays tout leur éclat et toute leur dimension fraternelle.
Pour Hamada Madi Boléro, très rarement lyrique, il ne fait pas de doute que «nous devons donner à ces relations fraternelles entre les Comores et le Maroc une dimension conventionnelle. Longtemps, nous avons coopéré sans accord à la base, mais en nous laissant guider par l’élan de nos cœurs et de nos âmes. Nous avons misé sur notre bonne entente et cela nous a suffi. Aujourd’hui, le Président Ikililou Dhoinine est persuadé que la conclusion d’un Accord de Défense entre nos deux pays sera une valeur ajoutée. Le Maroc est également d’accord avec cette idée, que je partage sans réserve. Nous devons sortir de “l’informel de la diplomatie” pour faire les choses sur la base d’accords définissant nos objectifs de manière claire. Comme l’Armée nationale de Développement (AND) des Comores est appelée à devenir une Armée ouverte à l’Afrique, les Forces Armées Royales du Maroc, qui ont une expérience continentale d’une valeur reconnue par tous depuis le début des années 1960, pourront nous faire partager cette expérience. En même temps, notre pays s’oriente vers la création d’une École de Sous-officiers, et pourra compter sur l’expérience du Maroc, qui dispose d’une École du même type depuis les années 1930, avant même la création de ses Académies militaires actuelles qui forment à merveille nos officiers. Il y a de fortes chances pour que l’Accord de Défense entre les Comores et le Maroc soit conclu sous la présidence actuelle. En tout cas, nous nous employons à la réalisation de cet objectif, qui tient vraiment à cœur au Président Ikililou Dhoinine, pour qui, une bonne entente avec le Maroc est et doit être une des grandes priorités de la politique étrangère comorienne. Il nous faut de la cohérence dans notre politique étrangère, et tout ce qui sera fait pour consolider nos relations avec le Maroc sera un plus. Dans mes discussions avec les autorités marocaines, j’ai senti une réelle volonté de coopérer avec les Comores, et le Président de la République et moi-même avons rassuré les frères marocains quant à la volonté des Comores de faire les choses de la plus belle des manières. Nous progressons. Nous devons aller au-delà du domaine de la Défense car la coopération que nous envisageons doit être de nature systémique et globale». Évoquant les Forces Armées Royales (FAR) marocaines, Hamada Madi Boléro a eu à parler devant les membres de la délégation marocaine de «ces nobles Forces Armées Royales dont la bonne réputation est définitivement acquise et qui nous fait l’honneur de nous faire bénéficier de sa riche expérience, surtout par la formation d’officiers comoriens dans les institutions militaires du Royaume du Maroc, notamment à la prestigieuse Académie Royale Militaire de Meknès. Les Comores doivent beaucoup au Maroc, le pays qui a formé la plupart des cadres civils et militaires comoriens».
Il y a quelque chose de rassurant dans tout ça: la sérénité du climat diplomatique actuel par rapport aux incantations malheureuses constatées sous Ahmed Sambi, quand un Président de la République ne connaissant rien aux réalités des relations internationales et aux subtilités de la diplomatie pouvait se permettre de tenir un discours hostile au Maroc, uniquement parce que ses maîtres de la République islamique d’Iran le lui avaient demandé. Ahmed Sambi et sa «diplomatie du tambour et du tamtam» n’ont pas encore intégré dans leur structure mentale une réalité fondamentale, celle d’intérêts nationaux comoriens mieux défendus par une coopération avec le Maroc qu’avec des tribulations de tapis volants, de lampe d’Aladin et de la caverne d’Ali Baba avec la République islamique d’Iran. À l’approche du 40ème anniversaire de l’indépendance des Comores, il est temps pour la politique extérieure des Comores de reconnaître les partenaires stratégiques du pays, et le Maroc en fait partie, aux premières loges.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Vendredi 19 décembre 2014.
La délégation militaire marocaine de haut rang ayant séjourné aux Comores du lundi 8 au samedi 13 décembre 2014 a quitté l’Archipel avec le sentiment d’avoir visité un pays frère, un pays où le Maroc est tenu en très haute estime, une estime fraternelle très méritée. D’ailleurs, l’accueil que les autorités comoriennes ont réservé à la délégation marocaine est qualifié de «hautement fraternel et prometteur» par tout le monde. Et puis, il y a eu deux moments forts au cours de cet accueil: d’une part, l’audience du Présidente Ikililou Dhoinine à la délégation, et d’autre part, le discours de l’inévitable Hamada Madi Boléro, Directeur du Cabinet du Président chargé de la Défense. Ce médecin proche de Hamada Madi Boléro a même qualifié d’«anthologie» et d’«historique» le discours du Directeur du Cabinet présidentiel chargé de la Défense. Exagération de sa part? Que nenni! Tout le monde est d’accord pour reconnaître que l’homme de Beït-Salam avait vraiment fait fort, en prenant son ton le plus docte et le plus solennel pour expliquer à l’assistance qu’une délégation militaire marocaine en visite aux Comores est un signal très fort, venu de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en personne, en sa qualité «de Chef de l’État, de Représentant suprême de l’État marocain, de Symbole de l’unité de la Nation marocaine, de Garant de la pérennité et de la continuité de l’État et Arbitre suprême entre ses institutions, mais aussi et surtout en tant que Chef Suprême des Forces Armées Royales». Plus édifiant encore, Hamada Madi Boléro a convoqué l’Histoire pour expliquer qu’en 1953-1955, quand la Glorieuse Famille Royale du Maroc était en exil à Madagascar, les Comoriens vivant sur la Grande Île étaient à ses côtés, par solidarité entre Musulmans, mais aussi pour suivre les cours de Théologie professés par Feu Sa Majesté le Roi Mohammed V, qui était devenu leur guide spirituel et leur Imam à la Mosquée d’Antsirabe. Hamada Madi Boléro n’a pas eu à remonter jusqu’au navigateur marocain Abou Abdallah Ibn Battuta (1304-1377), qui avait visité les Comores au Moyen-âge. Entamée sous le signe d’une fraternité sincère, la relation entre les Comores et le Maroc a été relancée par feu le Président Ahmed Abdallah et Feu Sa Majesté le Roi Hassan II. Hamada Madi Boléro a expliqué les efforts déployés sous la présidence d’Ikililou Dhoinine et sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour donner aux relations entre les deux pays tout leur éclat et toute leur dimension fraternelle.
Pour Hamada Madi Boléro, très rarement lyrique, il ne fait pas de doute que «nous devons donner à ces relations fraternelles entre les Comores et le Maroc une dimension conventionnelle. Longtemps, nous avons coopéré sans accord à la base, mais en nous laissant guider par l’élan de nos cœurs et de nos âmes. Nous avons misé sur notre bonne entente et cela nous a suffi. Aujourd’hui, le Président Ikililou Dhoinine est persuadé que la conclusion d’un Accord de Défense entre nos deux pays sera une valeur ajoutée. Le Maroc est également d’accord avec cette idée, que je partage sans réserve. Nous devons sortir de “l’informel de la diplomatie” pour faire les choses sur la base d’accords définissant nos objectifs de manière claire. Comme l’Armée nationale de Développement (AND) des Comores est appelée à devenir une Armée ouverte à l’Afrique, les Forces Armées Royales du Maroc, qui ont une expérience continentale d’une valeur reconnue par tous depuis le début des années 1960, pourront nous faire partager cette expérience. En même temps, notre pays s’oriente vers la création d’une École de Sous-officiers, et pourra compter sur l’expérience du Maroc, qui dispose d’une École du même type depuis les années 1930, avant même la création de ses Académies militaires actuelles qui forment à merveille nos officiers. Il y a de fortes chances pour que l’Accord de Défense entre les Comores et le Maroc soit conclu sous la présidence actuelle. En tout cas, nous nous employons à la réalisation de cet objectif, qui tient vraiment à cœur au Président Ikililou Dhoinine, pour qui, une bonne entente avec le Maroc est et doit être une des grandes priorités de la politique étrangère comorienne. Il nous faut de la cohérence dans notre politique étrangère, et tout ce qui sera fait pour consolider nos relations avec le Maroc sera un plus. Dans mes discussions avec les autorités marocaines, j’ai senti une réelle volonté de coopérer avec les Comores, et le Président de la République et moi-même avons rassuré les frères marocains quant à la volonté des Comores de faire les choses de la plus belle des manières. Nous progressons. Nous devons aller au-delà du domaine de la Défense car la coopération que nous envisageons doit être de nature systémique et globale». Évoquant les Forces Armées Royales (FAR) marocaines, Hamada Madi Boléro a eu à parler devant les membres de la délégation marocaine de «ces nobles Forces Armées Royales dont la bonne réputation est définitivement acquise et qui nous fait l’honneur de nous faire bénéficier de sa riche expérience, surtout par la formation d’officiers comoriens dans les institutions militaires du Royaume du Maroc, notamment à la prestigieuse Académie Royale Militaire de Meknès. Les Comores doivent beaucoup au Maroc, le pays qui a formé la plupart des cadres civils et militaires comoriens».
Il y a quelque chose de rassurant dans tout ça: la sérénité du climat diplomatique actuel par rapport aux incantations malheureuses constatées sous Ahmed Sambi, quand un Président de la République ne connaissant rien aux réalités des relations internationales et aux subtilités de la diplomatie pouvait se permettre de tenir un discours hostile au Maroc, uniquement parce que ses maîtres de la République islamique d’Iran le lui avaient demandé. Ahmed Sambi et sa «diplomatie du tambour et du tamtam» n’ont pas encore intégré dans leur structure mentale une réalité fondamentale, celle d’intérêts nationaux comoriens mieux défendus par une coopération avec le Maroc qu’avec des tribulations de tapis volants, de lampe d’Aladin et de la caverne d’Ali Baba avec la République islamique d’Iran. À l’approche du 40ème anniversaire de l’indépendance des Comores, il est temps pour la politique extérieure des Comores de reconnaître les partenaires stratégiques du pays, et le Maroc en fait partie, aux premières loges.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Vendredi 19 décembre 2014.