Les «bons et vrais Comoriens», humiliés par la diplomatie des États-Unis et de Cuba Ce mercredi 17 décembre 2014, a été annoncée une nouvel...
Les «bons et vrais Comoriens», humiliés par la diplomatie des États-Unis et de Cuba
Ce mercredi 17 décembre 2014, a été annoncée une nouvelle de la plus haute importance en matière diplomatique: les États-Unis et Cuba étaient arrivés à un accord permettant de mettre fin à une brouille datant du début des années 1960, surtout de l’embargo que les États-Unis avaient décrété unilatéralement contre Cuba le 7 février 1962. Non seulement il s’agit d’une bonne nouvelle, mais en plus, il s’agit d’une grande réussite diplomatique, qui prouve que les «Comoricains» et les «bons et vrais Comoriens» ne comprennent rien en diplomatie. Ceci est d’autant plus vrai que ce n’est pas ce mercredi 17 décembre 2014 que les deux pays ont pu aplanir leurs problèmes et arriver à l’accord conclu. Auparavant, il a fallu négocier, et il est de notoriété publique qu’une négociation n’est jamais une chose aisée car il y a des propositions et des contrepropositions qui se croisent jusqu’au moment où on arrive à un accord final. Or, pendant que les négociations avaient lieu, très peu de personnes étaient au courant qu’elles se déroulaient. Ça, c’est le secret d’une négociation réussie: on négocie dans la discrétion et on rend public le fruit de la négociation. Cela plaît aux personnes raisonnables et déplaît aux radicaux, fanatiques et illuminés qui ne veulent pas comprendre que, telle la nature, la diplomatie a affreusement horreur du vide et que, en matière de diplomatie, quand on n’arrive pas à progresser, on régresse. Cela, les «Comoricains» et les «bons et vrais Comoriens» font tout pour l’ignorer. Ils font tout pour ignorer un principe cher à Richard Nixon, 37ème Président des États-Unis (1969-1974): «La diplomatie n’est pas un bazar d’Orient». Les «bons et vrais Comoriens» veulent que quand la diplomatie comorienne négocie sur le dossier épineux de Mayotte, elle doit alerter le Parlement et le prétendu «Comité Maoré» qui n’a de Mahorais que le nom, puisqu’on n’y trouve que des illuminés de feu le Front démocratique, ce nid de zozos. Les «bons et vrais Comoriens» doivent comprendre que le prétendu «Comité Maoré» n’est ni un organisme officiel, ni un mouvement de libération nationale, mais un petit truc de vantards qui ne connaissent rien en diplomatie. Si seulement ils pouvaient se taire et laisser les professionnels de la diplomatie faire leur travail…
Même si les «bons et vrais Comoriens» ne comprennent rien en diplomatie et même si leur structure mentale ne leur permet pas de comprendre les subtilités de ce métier, il est tout de même utile de revenir sur des fondamentaux qu’ils doivent bien admettre un jour, au lieu de se lancer dans des accusations puériles chaque fois qu’ils apprennent qu’une délégation est en train de quitter Moroni pour Paris afin de négocier sur le dossier pas commode de Mayotte. Un petit rappel historique. En 1914-1918, avant la fin de la Grande Guerre ou Première Guerre mondiale, les chancelleries se rendaient compte que la diplomatie secrète était l’une des origines de cette immense boucherie. Dès lors, dans son discours du 8 janvier 1918 devant le Congrès des États-Unis, discours qui entra dans les annales de l’Histoire sous le nom des «14 Points du Président Wilson», le Président états-unien Woodrow Wilson parla dès le Premier Point «des traités de paix ouverts, auxquels on a librement abouti, après lesquels il n’y aura ni action ou décision internationale privée d’aucune nature, mais une diplomatie franche et transparente». Il s’agit d’une condamnation en règle de la diplomatie secrète. Cela étant, la Société des Nations (SDN), la devancière de l’Organisation des Nations Unies (ONU) en a tenu compte, comme on peut le constater à la lumière de l’article 18 de son Pacte du 28 juin 1919: «Tout traité ou engagement international conclu à l’avenir par un membre de la Société devra être immédiatement enregistré par le secrétariat et publié par lui aussitôt que possible. Aucun de ces traités ou engagements internationaux ne sera obligatoire avant d’avoir été enregistré».
Pour sa part, en matière de transparence des traités, l’ONU est allée beaucoup plus loin dans sa Charte du 26 juin 1945, dont l’article 102 est rédigé dans les termes suivants: «1.- Tout traité ou accord international conclu par un Membre des Nations Unies après l’entrée en vigueur de la présente Charte sera, le plus tôt possible, enregistré au Secrétariat et publié par lui. 2.- Aucune partie à un traité ou accord international qui n’aura pas été enregistré conformément aux dispositions du paragraphe 1 du présent Article ne pourra invoquer ledit traité ou accord devant un organe de l’Organisation». En d’autres termes, il est demandé aux États de faire connaître les résultats de leurs négociations, mais en même temps, il ne leur est imposé aucune obligation pour négocier à la Place Jamaa El Fnaa de Marrakech, à Barbès ou au Marché de Volo-Volo. De toute manière, il faut retenir ces questions de ce Professeur marocain de «Coopération internationale» et de «Pratique diplomatique» à une étudiante qui ne voulait rien comprendre sur le sujet: «Hein? Vous avez déjà vu le gouvernement réunir la population à la Place Jamaa El Fnaa pour la conclusion d’un traité? Vous avez déjà vu ça?». C’est ce que ces gens du prétendu «Comité Maoré» n’ont pas compris. Ils sont à plaindre.
Aux Comores, quand le Président Ikililou Dhoinine a relancé le dossier de Mayotte, en demandant à des plénipotentiaires de se rendre à Paris pour négocier avec leurs homologues français, on a entendu Maître Fahmi Saïd Ibrahim, Président du Parti de l’Entente comorienne (PEC) et chef de la diplomatie comorienne de juin 2010 à juin 2011, faire une proposition qui ne manque pas d’intérêt sur le plan des principes et de la courtoisie: consulter les anciens ministres comoriens, dont ceux qui ont eu à diriger la diplomatie du pays, y associer l’Assemblée de l’Union des Comores et s’ouvrir à la «société civile». Il va sans dire que la proposition ne manque pas d’intérêt. Pour autant, le Président de la République n’est pas obligé d’associer tous ces gens-là à la démarche diplomatique. Les pouvoirs que lui confère la Constitution suffisent à faire de lui l’autorité qui définit la politique étrangère des Comores, nomme les plénipotentiaires devant négocier, définit leurs pouvoirs réels dans un document appelés «pleins pouvoirs» et ratifie les traités afin de s’assurer que les consignes qu’il avait données ont été respectées par les plénipotentiaires. Et puis, il aurait fallu que Maître Fahmi Saïd Ibrahim nous explique pourquoi quand il était le chef de la diplomatie comorienne, on n’avait pas constaté la transparence qu’il recommande au Président Ikililou Dhoinine. Il doit s’agir sans doute d’un simple oubli.
Aujourd’hui, quand on est plus ou moins informé des subtilités de la diplomatie, on est quand même scandalisé quand on constate que les «bons et vrais Comoriens» éructent et insultent uniquement parce qu’ils ont appris le départ d’une délégation comorienne vers Paris. Les résultats des négociations de novembre 2014 sont hautement positifs et encourageants, mais ne sont connus que d’un cercle de 6 Comoriens. Tout a été fait pour consolider cet acquis. Pourtant, les «bons et vrais Comoriens» accuseront le Président de la République de «haute trahison», sans mettre connaître le contenu de l’accord. Et il y a plus pitoyable: nos «bons et vrais Comoriens» iront jusqu’à parler d’un article d’un journal mahorais accusant le Président Ikililou Dhoinine d’avoir tout cédé. Or, le journal en question n’avait fait que reprendre une insanité publiée sur Facebook aux Comores. Où sont la rigueur et l’honnêteté dans tout ça? Bien évidemment, les crypto-sambistes feront tout pour dire qu’Ahmed Sambi est le chantre du nationalisme comorien parce que le 24 septembre 2010, il a raconté sa vie du haut de la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU. Mais, il avait compté sans Maître Ibrahim Ali Mzimba, ancien ministre des Affaires étrangères, qui répondit à son discours démagogique par la plus cinglante des remarques, qualifiant ledit discours d’«escroquerie de bout en bout»: Cité par Ahmed Abdallah Mguéni: Relations franco-africaines. Mzimba assume son retrait de la question de Mayotte à l’ONU, La Gazette des Comores n°1320, Moroni, jeudi 7 octobre 2010, p. 3. Qui peut dire que Maître Ibrahim Ali Mzimba a eu tort alors que c’est sous la présidence d’Ahmed Sambi que l’île de Mayotte a été transformée en département français? Maître Ibrahim Ali Mzimba a dit les choses de façon par trop directe, mais sans mentir. Il s’agit bel et bien d’une «escroquerie de bout en bout» de la part d’Ahmed Sambi, même si ses roquets s’échinent à considérer ledit discours comme un chef-d’œuvre.
Par ARM
www.lemohelien.com – Jeudi 18 décembre 2014.
Ce mercredi 17 décembre 2014, a été annoncée une nouvelle de la plus haute importance en matière diplomatique: les États-Unis et Cuba étaient arrivés à un accord permettant de mettre fin à une brouille datant du début des années 1960, surtout de l’embargo que les États-Unis avaient décrété unilatéralement contre Cuba le 7 février 1962. Non seulement il s’agit d’une bonne nouvelle, mais en plus, il s’agit d’une grande réussite diplomatique, qui prouve que les «Comoricains» et les «bons et vrais Comoriens» ne comprennent rien en diplomatie. Ceci est d’autant plus vrai que ce n’est pas ce mercredi 17 décembre 2014 que les deux pays ont pu aplanir leurs problèmes et arriver à l’accord conclu. Auparavant, il a fallu négocier, et il est de notoriété publique qu’une négociation n’est jamais une chose aisée car il y a des propositions et des contrepropositions qui se croisent jusqu’au moment où on arrive à un accord final. Or, pendant que les négociations avaient lieu, très peu de personnes étaient au courant qu’elles se déroulaient. Ça, c’est le secret d’une négociation réussie: on négocie dans la discrétion et on rend public le fruit de la négociation. Cela plaît aux personnes raisonnables et déplaît aux radicaux, fanatiques et illuminés qui ne veulent pas comprendre que, telle la nature, la diplomatie a affreusement horreur du vide et que, en matière de diplomatie, quand on n’arrive pas à progresser, on régresse. Cela, les «Comoricains» et les «bons et vrais Comoriens» font tout pour l’ignorer. Ils font tout pour ignorer un principe cher à Richard Nixon, 37ème Président des États-Unis (1969-1974): «La diplomatie n’est pas un bazar d’Orient». Les «bons et vrais Comoriens» veulent que quand la diplomatie comorienne négocie sur le dossier épineux de Mayotte, elle doit alerter le Parlement et le prétendu «Comité Maoré» qui n’a de Mahorais que le nom, puisqu’on n’y trouve que des illuminés de feu le Front démocratique, ce nid de zozos. Les «bons et vrais Comoriens» doivent comprendre que le prétendu «Comité Maoré» n’est ni un organisme officiel, ni un mouvement de libération nationale, mais un petit truc de vantards qui ne connaissent rien en diplomatie. Si seulement ils pouvaient se taire et laisser les professionnels de la diplomatie faire leur travail…
Même si les «bons et vrais Comoriens» ne comprennent rien en diplomatie et même si leur structure mentale ne leur permet pas de comprendre les subtilités de ce métier, il est tout de même utile de revenir sur des fondamentaux qu’ils doivent bien admettre un jour, au lieu de se lancer dans des accusations puériles chaque fois qu’ils apprennent qu’une délégation est en train de quitter Moroni pour Paris afin de négocier sur le dossier pas commode de Mayotte. Un petit rappel historique. En 1914-1918, avant la fin de la Grande Guerre ou Première Guerre mondiale, les chancelleries se rendaient compte que la diplomatie secrète était l’une des origines de cette immense boucherie. Dès lors, dans son discours du 8 janvier 1918 devant le Congrès des États-Unis, discours qui entra dans les annales de l’Histoire sous le nom des «14 Points du Président Wilson», le Président états-unien Woodrow Wilson parla dès le Premier Point «des traités de paix ouverts, auxquels on a librement abouti, après lesquels il n’y aura ni action ou décision internationale privée d’aucune nature, mais une diplomatie franche et transparente». Il s’agit d’une condamnation en règle de la diplomatie secrète. Cela étant, la Société des Nations (SDN), la devancière de l’Organisation des Nations Unies (ONU) en a tenu compte, comme on peut le constater à la lumière de l’article 18 de son Pacte du 28 juin 1919: «Tout traité ou engagement international conclu à l’avenir par un membre de la Société devra être immédiatement enregistré par le secrétariat et publié par lui aussitôt que possible. Aucun de ces traités ou engagements internationaux ne sera obligatoire avant d’avoir été enregistré».
Pour sa part, en matière de transparence des traités, l’ONU est allée beaucoup plus loin dans sa Charte du 26 juin 1945, dont l’article 102 est rédigé dans les termes suivants: «1.- Tout traité ou accord international conclu par un Membre des Nations Unies après l’entrée en vigueur de la présente Charte sera, le plus tôt possible, enregistré au Secrétariat et publié par lui. 2.- Aucune partie à un traité ou accord international qui n’aura pas été enregistré conformément aux dispositions du paragraphe 1 du présent Article ne pourra invoquer ledit traité ou accord devant un organe de l’Organisation». En d’autres termes, il est demandé aux États de faire connaître les résultats de leurs négociations, mais en même temps, il ne leur est imposé aucune obligation pour négocier à la Place Jamaa El Fnaa de Marrakech, à Barbès ou au Marché de Volo-Volo. De toute manière, il faut retenir ces questions de ce Professeur marocain de «Coopération internationale» et de «Pratique diplomatique» à une étudiante qui ne voulait rien comprendre sur le sujet: «Hein? Vous avez déjà vu le gouvernement réunir la population à la Place Jamaa El Fnaa pour la conclusion d’un traité? Vous avez déjà vu ça?». C’est ce que ces gens du prétendu «Comité Maoré» n’ont pas compris. Ils sont à plaindre.
Aux Comores, quand le Président Ikililou Dhoinine a relancé le dossier de Mayotte, en demandant à des plénipotentiaires de se rendre à Paris pour négocier avec leurs homologues français, on a entendu Maître Fahmi Saïd Ibrahim, Président du Parti de l’Entente comorienne (PEC) et chef de la diplomatie comorienne de juin 2010 à juin 2011, faire une proposition qui ne manque pas d’intérêt sur le plan des principes et de la courtoisie: consulter les anciens ministres comoriens, dont ceux qui ont eu à diriger la diplomatie du pays, y associer l’Assemblée de l’Union des Comores et s’ouvrir à la «société civile». Il va sans dire que la proposition ne manque pas d’intérêt. Pour autant, le Président de la République n’est pas obligé d’associer tous ces gens-là à la démarche diplomatique. Les pouvoirs que lui confère la Constitution suffisent à faire de lui l’autorité qui définit la politique étrangère des Comores, nomme les plénipotentiaires devant négocier, définit leurs pouvoirs réels dans un document appelés «pleins pouvoirs» et ratifie les traités afin de s’assurer que les consignes qu’il avait données ont été respectées par les plénipotentiaires. Et puis, il aurait fallu que Maître Fahmi Saïd Ibrahim nous explique pourquoi quand il était le chef de la diplomatie comorienne, on n’avait pas constaté la transparence qu’il recommande au Président Ikililou Dhoinine. Il doit s’agir sans doute d’un simple oubli.
Aujourd’hui, quand on est plus ou moins informé des subtilités de la diplomatie, on est quand même scandalisé quand on constate que les «bons et vrais Comoriens» éructent et insultent uniquement parce qu’ils ont appris le départ d’une délégation comorienne vers Paris. Les résultats des négociations de novembre 2014 sont hautement positifs et encourageants, mais ne sont connus que d’un cercle de 6 Comoriens. Tout a été fait pour consolider cet acquis. Pourtant, les «bons et vrais Comoriens» accuseront le Président de la République de «haute trahison», sans mettre connaître le contenu de l’accord. Et il y a plus pitoyable: nos «bons et vrais Comoriens» iront jusqu’à parler d’un article d’un journal mahorais accusant le Président Ikililou Dhoinine d’avoir tout cédé. Or, le journal en question n’avait fait que reprendre une insanité publiée sur Facebook aux Comores. Où sont la rigueur et l’honnêteté dans tout ça? Bien évidemment, les crypto-sambistes feront tout pour dire qu’Ahmed Sambi est le chantre du nationalisme comorien parce que le 24 septembre 2010, il a raconté sa vie du haut de la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU. Mais, il avait compté sans Maître Ibrahim Ali Mzimba, ancien ministre des Affaires étrangères, qui répondit à son discours démagogique par la plus cinglante des remarques, qualifiant ledit discours d’«escroquerie de bout en bout»: Cité par Ahmed Abdallah Mguéni: Relations franco-africaines. Mzimba assume son retrait de la question de Mayotte à l’ONU, La Gazette des Comores n°1320, Moroni, jeudi 7 octobre 2010, p. 3. Qui peut dire que Maître Ibrahim Ali Mzimba a eu tort alors que c’est sous la présidence d’Ahmed Sambi que l’île de Mayotte a été transformée en département français? Maître Ibrahim Ali Mzimba a dit les choses de façon par trop directe, mais sans mentir. Il s’agit bel et bien d’une «escroquerie de bout en bout» de la part d’Ahmed Sambi, même si ses roquets s’échinent à considérer ledit discours comme un chef-d’œuvre.
Par ARM
www.lemohelien.com – Jeudi 18 décembre 2014.