Lettre ouverte à S.E Monsieur François HOLANDE, Président de la République Française et Président de l'Organisation Internationale de...
Lettre ouverte à S.E Monsieur François HOLANDE,
Président de la République Française et Président de l'Organisation
Internationale de la Francophonie
A Madame Michaelle JEAN, Gouverneur Général du Canada et Secrétaire Général de l'OIF
Excellence Monsieur Le Président de la République, Madame Le Gouverneur du Canada et Secrétaire Général de l'OIF
Nous avons appris avec stupeur que vous et vos collègues vous avez choisi Madagascar pour accueillir le XVIéme sommet de la Francophonie en 2016!
Ce choix en une autre situation serait un acte important, mais là vous apportez à un homme et un gouvernement une caution incroyable! Nous voulons pas être de ce moule trop facile aussi, nous nous permettons de vous mettre en exergue la vraie situation de cette équipe qui continue à ruiner ce pays mais qui en plus joue maintenant au dictateur lisez s'il vous plait et de grâce agissez:
Madagascar peut-elle accueillir la Francophonie? Oui mais pas le Pouvoir actuel ! Pourquoi? La médiocrité de ce pouvoir, l'amateurisme dans la gestion des affaires nationales, on achète les députés, la corruption est devenue une règle nationale jusqu'au sommet de l’état, un Président de la République qui n'est pas à la hauteur et ne parlons pas du Gouvernement de Kolo Roger. Imaginez, Excellence, Madame la secrétaire Général ,cette information contrôlée: l’argent destiné à lutter contre la peste a été détourné selon Madame Jeanne Richard, journaliste à RFI,, les bandits de grands chemins, lourdement armés appelés " dahalo" qui violent, pillent et tuent sans impunité, la peste, l’invasion de criquets, les délestages, les infrastructures routières défaillantes et bien d’autres maux, le monde entier doit se demander aujourd'hui si les Nations francophones accepteront de venir à Madagascar. Son chef d’Etat nommé rapporteur général du sommet, alors que vous mettez de côté l'île Maurice et son représentant, pourtant la France et Maurice ont des accords très spéciaux.
IFRI qui est un centre indépendant de recherche d'informations et de débats sur les grandes questions internationales indique dans son dernier rapport:
L’Ifri est, en France, le principal centre indépendant de recherche, d’information et de débat sur les grandes questions internationales. Créé en 1979 par Thierry de Montbrial, l’Ifri est une association reconnue d’utilité publique (loi de 1901),que Madagascar est loin d’être sorti de la crise, pourquoi? Les crises qui se sont succédées à Madagascar ont émergées lorsque quatre ingrédients majeurs étaient réunis dans un contexte de tension sociale latente :
- la volonté d’un « cercle élitaire » réuni autour de l’opposition de renverser le pouvoir en place ;
- la présence d’un homme charismatique pour rassembler et mobiliser les mécontents ;
- le contrôle de médias (radiophoniques essentiellement) de premier ordre par l’opposition frondeuse ;
- un facteur de mécontentement suffisamment symbolique pour qu’il soit de nature à créer une dynamique de mobilisation.
Selon ce rapport de l'IFRI :Pour l’heure, deux des quatre facteurs semblent réunis pour aboutir à un scénario semblable à celui de janvier 2009, déjà largement documenté et dont il convient de retenir une leçon essentielle : Loin d’être une révolution de rue, il s’est agi d’une opération de déstabilisation du régime en place par un « cercle élitaire » en rupture avec le régime de Marc Ravalomanana. Ce « cercle élitaire » composé de politiques, de religieux, de militaires et d’opérateurs économiques partageait l’intérêt commun de renverser le président Ravalomanana et son système patrimonialiste.
Toujours d'après le rapport IFRI :Aujourd’hui, ce premier facteur est en constitution. Des groupes d’intérêts opposés au régime du Président chercheraient des appuis au sein de l’armée afin de déstabiliser le régime. Reste que pour l’heure, ces groupes ont des intérêts a priori contradictoires.
Selon toujours ce rapport de l'IFRI:Le premier groupe, représentant les tenants de la transition, est structuré autour d’Andry Rajoelina et s’appuie sur l’ancien Secrétaire Général de la présidence, Haja Resampa, sur l’ancienne ministre Christine Razanamahasoa, tous deux leaders des députés MAPAR, et quelques opérateurs économiques comme Mamy Ravatomanga et Patrick Leloup. Ce groupe d’intérêt s’appuie sur des militaires au premier rang desquels figurent l’ancien CEMGAM (Chef d’état-major général de l'armée) le Général André Ndriarijaona, le Général Richard Ravalomanana et les anciens chefs de corps en poste jusqu'en 2013.
Ce rapport de l'IFRI souligne que:Le second cercle, incarné par l’ancien Président M. Ravalomanana qui apparaît esseulé, s’appuie sur son épouse, Lalao RAVALOMANANA, et son fils, Tojo RAVALOMANANA, ainsi que sur le leader de l'Église protestante FKJM, Lala Rasendrahasina. Si certains cadres du TIM lui restent fidèles, notamment Guy Rivo Andrianarisoa, la majorité d’entre eux collaborent avec le régime, l’ont trahi ou ambitionnent de le remplacer, et se satisfont de son maintien à l’écart de la vie politique. La puissance de ce second groupe tient surtout à la capacité de mobilisation populaire du Président, mais il peut également compter sur quelques appuis au sein de la gendarmerie, de l’armée et de la police.
Selon une première lecture, le premier groupe reste fermement opposé à tout retour du Président Marc Ravalomanana.
Toutefois, les intérêts des deux anciens Présidents n’ont jamais été à ce point convergents et les inimitiés ne sont jamais éternelles à Madagascar.
Le retour de Marc Ravalomanana conjugué à l’opposition de plus en plus affichée d’Andry Rajoelina vis-à-vis du pouvoir fragilisent considérablement le régime.
Les tractations autour d’une motion de censure fin octobre, séquence où le TIM et le MAPAR ont fait cause commune, témoignent du réalisme de ce scénario du pire. La même versatilité financière des députés indépendants qui permet pour l’heure au président de tenir l’Assemblée nationale pourrait demain aboutir à une motion de censure. Le président Hery Rajaonarimampianina pourrait se retrouver contraint de sceller une alliance avec l’un des deux anciens présidents, afin d’empêcher que ces deux derniers s’entendent à ses dépends.
Toujours selon le rapport de l'IFRI:Le retour de Marc Ravalomanana risque de pousser le Président actuel à choisir de cohabiter avec lui contre Andry Rajoelina. Pareil scénario se traduirait par des tractations parlementaires (pour se prémunir contre une motion de censure portée par le MAPAR, le MMM et certains indépendants) et un remaniement ministériel faisant une plus large place aux proches de Marc Ravalomanana. Cela renforcerait la position d’influence de ce dernier.
Selon toujours le rapport IFRI: Le président pourrait au contraire choisir de s’entendre avec Andry Rajoelina contre Marc Ravalomanana, mais il s’agirait sans doute d’une faute stratégique.
Selon toujours ce rapoport de l'IFRI: En s’entendant avec Marc Ravalomanana, le pouvoir entérine définitivement son retour, fait avancer le dossier de la réconciliation, renforce une légitimité qui lui fait défaut auprès de la communauté internationale, et peut s’attaquer plus sereinement aux réseaux de la transition réunis autour du MAPAR. Surtout, le pouvoir contient la pression de la rue que la mise en résidence surveillée de Marc Ravalomanana menace d’alimenter, même si cette pression apparaît jusqu’ici peu probante. Si l’option la plus réaliste d’un rapprochement avec Marc Ravalomanana venait à se concrétiser, cela aurait trois conséquences majeures : un « cercle élitaire» qui intégrerait l’entourage de Marc Ravalomanana, le maintien d’un contexte de tension (avec le risque que Marc Ravalomanana n’attende pas 2018 pour asseoir ses ambitions), et le risque que les forces de sécurité ne tolèrent pas le retour de l’ancien président.
Le second facteur présent dans le contexte actuel est celui des médias sur lequel cette analyse ne s'attardera pas. Les différentes forces d’opposition, qu’il s’agisse de Andry Rajoelina, Marc Ravalomanana, Edgard Razafindravahy ou encore Hajo Andrianainarivelo, disposent de radios qui aujourd’hui se montrent extrêmement critiques à l’égard du pouvoir en place. Bien plus que les médias papiers, les radios constituent le vecteur principal de mobilisation dans un contexte pré-crise.
À ce stade, deux facteurs manquent cependant pour que les conditions d’un contexte de crise soient réunies : un homme charismatique et un événement mobilisateur.
Pour la première condition, la seule personne à ce jour en mesure de soulever les foules semble être Marc Ravalomanana. Si son placement en résidence surveillée n’a pour l’heure occasionné que la réunion de quelque 400 personnes le samedi 18 octobre 2014, la prudence avec laquelle le régime gère son incarcération démontre la crainte qu’il suscite : mise en résidence surveillée plutôt qu’emprisonnement ; déplacement à Antsiranana, très loin de sa base électorale; arrestation sans menottes et invocation d’une « mise en sécurité ». Bien que le régime bénéficiait des éléments judiciaires (hérités cependant d’une justice de transition) pour l’arrêter en bonne et due forme, il a opté pour la prudence afin d’éviter que l’ancien Président ne se transforme en martyr. Hormis Marc Ravalomanana, personne ne semble en mesure d’incarner cette personnalité charismatique. Reste que celle-ci n’est nécessaire que dans la perspective d’un mouvement se voulant populaire. Elle n’est en revanche pas indispensable dans le cadre d’un putsch qui verrait l’instauration d’un directoire avec à sa tête un militaire, de préférence haut gradé.
Pour le second facteur, les délestages électriques dans la capitale, s’ils venaient à durer plusieurs mois, pourraient être de nature à embraser la situation. Sachant que la fourniture d’énergie à la compagnie nationale d'électricité Jirama dépend d’opérateurs économiques (à commencer par Abdoul Rassoul, patron de l'entreprise Edelec) qui ont par le passé été proches du régime de transition, une instrumentalisation politique des délestages destinée à fragiliser le régime en place n’est pas à écarter. Cela ne doit toutefois pas occulter une donnée beaucoup plus structurelle, tenant au fait que l’État doit 120 milliards d’Ar à l’entreprise Galana, raison pour laquelle cet opérateur pétrolier a cessé ses approvisionnements. Un autre événement mobilisateur pourrait être lié aux Iles Éparses, bien que, nous le verrons, ce sujet peine à mobiliser l'opinion publique. Enfin, la hausse généralisée des prix frappe très directement le pouvoir d’achat des populations dans tous les secteurs vitaux et/ou dépendants des importations (transports publics, riz, médicaments, huiles alimentaires, etc.), en premier lieu les populations les plus vulnérables dans les bas quartiers de la capitale. Le contexte est donc propice à la récupération politique…""
fin du rapport IFRI
Mais au-dessus de tout celà nous allons vous recopier la lettre que les deux employés de la Direction de l'Aviation Civile de Madagascar, qui étaient de service avec deux autres employés le jour de l'arrivée de marc Ravalomanana à Madagascar et qui est explicite, qui a été envoyée à la presse malgache et que nous vous reproduisons ci-dessous:
RAKOTOARISOA Vonjy
RAKOTO Niaina Solofo Jean Désiré (Niaina)
Maison centrale d'Antsiranana 27 novembre 2014
Mesdames, Messieurs;
Le jeudi 23 octobre 2014, les forces de l'ordre sont venues sur notre lieu de travail à l'aérodrome d'Antsirabé et nous ont prié de les suivre pour une enquête de routine, nous ont-ils dit. Trois d'entre nous ont été emmenés au Groupement de Gendarmerie de Antanimelakely et l'un directement interné au "violon" d'Andrianomedo.
Deux VONJY et HAJA ont été enquêtés le 23 octobre 2014, les autres l'ont été le 24 octobre 2014 et celà du matin jusqu'au soir. Nous soulignons que deux d'entre nous en service le 12 octobre 2014 avaien déclaré et celà dès le début au matin que l'individu qui avait réceptionné un colis sur le tarmac et parlé au pilote était noir de peau, grand costaud et s'exprimant dans un malagasy parfait et sans accent. Lui et le pilote déjà vieux et fatigué avaient discuté en anglais. Nous avons vu et dit que ce colis appartenait à quelqu'un qui est descendu de l'avion.
Je précise également moi Niaina qu'en ce même jour de l'enquête on m'avait montré la photo de Monsieur Jean-Marc KOUMBA et j'avais répondu que ce n'était pas la personne qui a réceptionnée le colis car c'était simplement la vérité!
Plus tard dans la journée des Personnalités sont arrivées à Antsirabé venant d'Antananarivo: un officier( le chef de la CIRGN,) et un homme en manteau et costume, sans doute un homme important, me suis-je dit. ils ont demandés à me parler ( moi Niaina) en tête à tête dans un petit bureau à l'écart. Ils ont déclaré que ma vie ne valait rien pour eux et qu'ils allaient vraiment s'occuper de moi, si je ne désignes pas la personne que leurs éléments aller ramener. A ce moment là, j'ai encore essayé de les supplier " que ce soit la bonne personne ou non, suis- je obligé de dire que c'est elle ?"ils me répondirent " c'est cela si tu veux sauver ta peau!". le ciel s'est obscurci pour moi et j'ai dû accepter sans le vouloir.Quant Monsieur Jean-Marc KOUMBA est arrivé, j'ai dû le désigner!
Moi ( VONJY) quant l'enquête fut finie et alors que j'étais au violon d'Andranomadio, on m'a fait rentrer dans une pièce où la lumière ne s'allumait pas et comme c'était déjà le crépuscule , il faisait sombre. On m'a posé la question " c'est la personne qui a pris le colis ?" et j'ai répondu " Non,, monsieur ce n'est pas lui " Plusieurs hauts responsables se mirent à vociférer" dis que c'est lui " comme je continuais mes dénégations, les gifles et les coups de pieds ont commencé à tomber et on m'avertit qu' on allait me tirer dessus, que même si je mourrais ma vie n'avait plus aucune importance, je me suis résigné à acquiescer.
Nous soulignons que pendant ce laps de temps, les insultes pleuvaient, en provenance de l'endroit d'où ils nous ont montré la personne, qui était sans lumière et à notre avis ils étaient saouls parce qu’ils avaient des bouteilles de whisky (J&B) et des verres d'alcool et certains d'entre eux tenaient des verres!
Après celà on a pris de nouveau nos dépositions par écrit. pendant tout ce temps nous n'étions plus maîtres de nous- mêmes,c'est la peur et l'angoisse qui nous taraudaient et occupaient nos esprits, car nous n'avons pu nous appuyer sur personne. Nous n'avons même pas pu appeler nos familles et quant elles se sont déplacées, elles n'ont pas pu nous parler.
RAKOTOARISOA Vonjy
RAKOTO Niaina Solofo Jean Désiré (Niaina)
Cette lettre vous démontre la façon odieuse et inqualifiable d'agir de ces soi-disant membres de la présidence. Excellence Monsieur Le Président de la République Française, Madame La Gouverneur du canada et Secrétaire Général de l'OIF, la situation de détention de ces cinq personnes plus Jean Marc KOUMBA plus l'ancien Président Marc RAVALOMANANA est connue du Congrès américain, car ce pouvoir ne respecte en aucune façon les Droits de l'Homme, vous devez mettre un "HOLA" à ce choix, sinon le Président Hery Rajaonarimampianina se servira de votre accord comme un blanc seing de sa politique.
A Madame Michaelle JEAN, Gouverneur Général du Canada et Secrétaire Général de l'OIF
Excellence Monsieur Le Président de la République, Madame Le Gouverneur du Canada et Secrétaire Général de l'OIF
Nous avons appris avec stupeur que vous et vos collègues vous avez choisi Madagascar pour accueillir le XVIéme sommet de la Francophonie en 2016!
Ce choix en une autre situation serait un acte important, mais là vous apportez à un homme et un gouvernement une caution incroyable! Nous voulons pas être de ce moule trop facile aussi, nous nous permettons de vous mettre en exergue la vraie situation de cette équipe qui continue à ruiner ce pays mais qui en plus joue maintenant au dictateur lisez s'il vous plait et de grâce agissez:
Madagascar peut-elle accueillir la Francophonie? Oui mais pas le Pouvoir actuel ! Pourquoi? La médiocrité de ce pouvoir, l'amateurisme dans la gestion des affaires nationales, on achète les députés, la corruption est devenue une règle nationale jusqu'au sommet de l’état, un Président de la République qui n'est pas à la hauteur et ne parlons pas du Gouvernement de Kolo Roger. Imaginez, Excellence, Madame la secrétaire Général ,cette information contrôlée: l’argent destiné à lutter contre la peste a été détourné selon Madame Jeanne Richard, journaliste à RFI,, les bandits de grands chemins, lourdement armés appelés " dahalo" qui violent, pillent et tuent sans impunité, la peste, l’invasion de criquets, les délestages, les infrastructures routières défaillantes et bien d’autres maux, le monde entier doit se demander aujourd'hui si les Nations francophones accepteront de venir à Madagascar. Son chef d’Etat nommé rapporteur général du sommet, alors que vous mettez de côté l'île Maurice et son représentant, pourtant la France et Maurice ont des accords très spéciaux.
IFRI qui est un centre indépendant de recherche d'informations et de débats sur les grandes questions internationales indique dans son dernier rapport:
L’Ifri est, en France, le principal centre indépendant de recherche, d’information et de débat sur les grandes questions internationales. Créé en 1979 par Thierry de Montbrial, l’Ifri est une association reconnue d’utilité publique (loi de 1901),que Madagascar est loin d’être sorti de la crise, pourquoi? Les crises qui se sont succédées à Madagascar ont émergées lorsque quatre ingrédients majeurs étaient réunis dans un contexte de tension sociale latente :
- la volonté d’un « cercle élitaire » réuni autour de l’opposition de renverser le pouvoir en place ;
- la présence d’un homme charismatique pour rassembler et mobiliser les mécontents ;
- le contrôle de médias (radiophoniques essentiellement) de premier ordre par l’opposition frondeuse ;
- un facteur de mécontentement suffisamment symbolique pour qu’il soit de nature à créer une dynamique de mobilisation.
Selon ce rapport de l'IFRI :Pour l’heure, deux des quatre facteurs semblent réunis pour aboutir à un scénario semblable à celui de janvier 2009, déjà largement documenté et dont il convient de retenir une leçon essentielle : Loin d’être une révolution de rue, il s’est agi d’une opération de déstabilisation du régime en place par un « cercle élitaire » en rupture avec le régime de Marc Ravalomanana. Ce « cercle élitaire » composé de politiques, de religieux, de militaires et d’opérateurs économiques partageait l’intérêt commun de renverser le président Ravalomanana et son système patrimonialiste.
Toujours d'après le rapport IFRI :Aujourd’hui, ce premier facteur est en constitution. Des groupes d’intérêts opposés au régime du Président chercheraient des appuis au sein de l’armée afin de déstabiliser le régime. Reste que pour l’heure, ces groupes ont des intérêts a priori contradictoires.
Selon toujours ce rapport de l'IFRI:Le premier groupe, représentant les tenants de la transition, est structuré autour d’Andry Rajoelina et s’appuie sur l’ancien Secrétaire Général de la présidence, Haja Resampa, sur l’ancienne ministre Christine Razanamahasoa, tous deux leaders des députés MAPAR, et quelques opérateurs économiques comme Mamy Ravatomanga et Patrick Leloup. Ce groupe d’intérêt s’appuie sur des militaires au premier rang desquels figurent l’ancien CEMGAM (Chef d’état-major général de l'armée) le Général André Ndriarijaona, le Général Richard Ravalomanana et les anciens chefs de corps en poste jusqu'en 2013.
Ce rapport de l'IFRI souligne que:Le second cercle, incarné par l’ancien Président M. Ravalomanana qui apparaît esseulé, s’appuie sur son épouse, Lalao RAVALOMANANA, et son fils, Tojo RAVALOMANANA, ainsi que sur le leader de l'Église protestante FKJM, Lala Rasendrahasina. Si certains cadres du TIM lui restent fidèles, notamment Guy Rivo Andrianarisoa, la majorité d’entre eux collaborent avec le régime, l’ont trahi ou ambitionnent de le remplacer, et se satisfont de son maintien à l’écart de la vie politique. La puissance de ce second groupe tient surtout à la capacité de mobilisation populaire du Président, mais il peut également compter sur quelques appuis au sein de la gendarmerie, de l’armée et de la police.
Selon une première lecture, le premier groupe reste fermement opposé à tout retour du Président Marc Ravalomanana.
Toutefois, les intérêts des deux anciens Présidents n’ont jamais été à ce point convergents et les inimitiés ne sont jamais éternelles à Madagascar.
Le retour de Marc Ravalomanana conjugué à l’opposition de plus en plus affichée d’Andry Rajoelina vis-à-vis du pouvoir fragilisent considérablement le régime.
Les tractations autour d’une motion de censure fin octobre, séquence où le TIM et le MAPAR ont fait cause commune, témoignent du réalisme de ce scénario du pire. La même versatilité financière des députés indépendants qui permet pour l’heure au président de tenir l’Assemblée nationale pourrait demain aboutir à une motion de censure. Le président Hery Rajaonarimampianina pourrait se retrouver contraint de sceller une alliance avec l’un des deux anciens présidents, afin d’empêcher que ces deux derniers s’entendent à ses dépends.
Toujours selon le rapport de l'IFRI:Le retour de Marc Ravalomanana risque de pousser le Président actuel à choisir de cohabiter avec lui contre Andry Rajoelina. Pareil scénario se traduirait par des tractations parlementaires (pour se prémunir contre une motion de censure portée par le MAPAR, le MMM et certains indépendants) et un remaniement ministériel faisant une plus large place aux proches de Marc Ravalomanana. Cela renforcerait la position d’influence de ce dernier.
Selon toujours le rapport IFRI: Le président pourrait au contraire choisir de s’entendre avec Andry Rajoelina contre Marc Ravalomanana, mais il s’agirait sans doute d’une faute stratégique.
Selon toujours ce rapoport de l'IFRI: En s’entendant avec Marc Ravalomanana, le pouvoir entérine définitivement son retour, fait avancer le dossier de la réconciliation, renforce une légitimité qui lui fait défaut auprès de la communauté internationale, et peut s’attaquer plus sereinement aux réseaux de la transition réunis autour du MAPAR. Surtout, le pouvoir contient la pression de la rue que la mise en résidence surveillée de Marc Ravalomanana menace d’alimenter, même si cette pression apparaît jusqu’ici peu probante. Si l’option la plus réaliste d’un rapprochement avec Marc Ravalomanana venait à se concrétiser, cela aurait trois conséquences majeures : un « cercle élitaire» qui intégrerait l’entourage de Marc Ravalomanana, le maintien d’un contexte de tension (avec le risque que Marc Ravalomanana n’attende pas 2018 pour asseoir ses ambitions), et le risque que les forces de sécurité ne tolèrent pas le retour de l’ancien président.
Le second facteur présent dans le contexte actuel est celui des médias sur lequel cette analyse ne s'attardera pas. Les différentes forces d’opposition, qu’il s’agisse de Andry Rajoelina, Marc Ravalomanana, Edgard Razafindravahy ou encore Hajo Andrianainarivelo, disposent de radios qui aujourd’hui se montrent extrêmement critiques à l’égard du pouvoir en place. Bien plus que les médias papiers, les radios constituent le vecteur principal de mobilisation dans un contexte pré-crise.
À ce stade, deux facteurs manquent cependant pour que les conditions d’un contexte de crise soient réunies : un homme charismatique et un événement mobilisateur.
Pour la première condition, la seule personne à ce jour en mesure de soulever les foules semble être Marc Ravalomanana. Si son placement en résidence surveillée n’a pour l’heure occasionné que la réunion de quelque 400 personnes le samedi 18 octobre 2014, la prudence avec laquelle le régime gère son incarcération démontre la crainte qu’il suscite : mise en résidence surveillée plutôt qu’emprisonnement ; déplacement à Antsiranana, très loin de sa base électorale; arrestation sans menottes et invocation d’une « mise en sécurité ». Bien que le régime bénéficiait des éléments judiciaires (hérités cependant d’une justice de transition) pour l’arrêter en bonne et due forme, il a opté pour la prudence afin d’éviter que l’ancien Président ne se transforme en martyr. Hormis Marc Ravalomanana, personne ne semble en mesure d’incarner cette personnalité charismatique. Reste que celle-ci n’est nécessaire que dans la perspective d’un mouvement se voulant populaire. Elle n’est en revanche pas indispensable dans le cadre d’un putsch qui verrait l’instauration d’un directoire avec à sa tête un militaire, de préférence haut gradé.
Pour le second facteur, les délestages électriques dans la capitale, s’ils venaient à durer plusieurs mois, pourraient être de nature à embraser la situation. Sachant que la fourniture d’énergie à la compagnie nationale d'électricité Jirama dépend d’opérateurs économiques (à commencer par Abdoul Rassoul, patron de l'entreprise Edelec) qui ont par le passé été proches du régime de transition, une instrumentalisation politique des délestages destinée à fragiliser le régime en place n’est pas à écarter. Cela ne doit toutefois pas occulter une donnée beaucoup plus structurelle, tenant au fait que l’État doit 120 milliards d’Ar à l’entreprise Galana, raison pour laquelle cet opérateur pétrolier a cessé ses approvisionnements. Un autre événement mobilisateur pourrait être lié aux Iles Éparses, bien que, nous le verrons, ce sujet peine à mobiliser l'opinion publique. Enfin, la hausse généralisée des prix frappe très directement le pouvoir d’achat des populations dans tous les secteurs vitaux et/ou dépendants des importations (transports publics, riz, médicaments, huiles alimentaires, etc.), en premier lieu les populations les plus vulnérables dans les bas quartiers de la capitale. Le contexte est donc propice à la récupération politique…""
fin du rapport IFRI
Mais au-dessus de tout celà nous allons vous recopier la lettre que les deux employés de la Direction de l'Aviation Civile de Madagascar, qui étaient de service avec deux autres employés le jour de l'arrivée de marc Ravalomanana à Madagascar et qui est explicite, qui a été envoyée à la presse malgache et que nous vous reproduisons ci-dessous:
RAKOTOARISOA Vonjy
RAKOTO Niaina Solofo Jean Désiré (Niaina)
Maison centrale d'Antsiranana 27 novembre 2014
Mesdames, Messieurs;
Le jeudi 23 octobre 2014, les forces de l'ordre sont venues sur notre lieu de travail à l'aérodrome d'Antsirabé et nous ont prié de les suivre pour une enquête de routine, nous ont-ils dit. Trois d'entre nous ont été emmenés au Groupement de Gendarmerie de Antanimelakely et l'un directement interné au "violon" d'Andrianomedo.
Deux VONJY et HAJA ont été enquêtés le 23 octobre 2014, les autres l'ont été le 24 octobre 2014 et celà du matin jusqu'au soir. Nous soulignons que deux d'entre nous en service le 12 octobre 2014 avaien déclaré et celà dès le début au matin que l'individu qui avait réceptionné un colis sur le tarmac et parlé au pilote était noir de peau, grand costaud et s'exprimant dans un malagasy parfait et sans accent. Lui et le pilote déjà vieux et fatigué avaient discuté en anglais. Nous avons vu et dit que ce colis appartenait à quelqu'un qui est descendu de l'avion.
Je précise également moi Niaina qu'en ce même jour de l'enquête on m'avait montré la photo de Monsieur Jean-Marc KOUMBA et j'avais répondu que ce n'était pas la personne qui a réceptionnée le colis car c'était simplement la vérité!
Plus tard dans la journée des Personnalités sont arrivées à Antsirabé venant d'Antananarivo: un officier( le chef de la CIRGN,) et un homme en manteau et costume, sans doute un homme important, me suis-je dit. ils ont demandés à me parler ( moi Niaina) en tête à tête dans un petit bureau à l'écart. Ils ont déclaré que ma vie ne valait rien pour eux et qu'ils allaient vraiment s'occuper de moi, si je ne désignes pas la personne que leurs éléments aller ramener. A ce moment là, j'ai encore essayé de les supplier " que ce soit la bonne personne ou non, suis- je obligé de dire que c'est elle ?"ils me répondirent " c'est cela si tu veux sauver ta peau!". le ciel s'est obscurci pour moi et j'ai dû accepter sans le vouloir.Quant Monsieur Jean-Marc KOUMBA est arrivé, j'ai dû le désigner!
Moi ( VONJY) quant l'enquête fut finie et alors que j'étais au violon d'Andranomadio, on m'a fait rentrer dans une pièce où la lumière ne s'allumait pas et comme c'était déjà le crépuscule , il faisait sombre. On m'a posé la question " c'est la personne qui a pris le colis ?" et j'ai répondu " Non,, monsieur ce n'est pas lui " Plusieurs hauts responsables se mirent à vociférer" dis que c'est lui " comme je continuais mes dénégations, les gifles et les coups de pieds ont commencé à tomber et on m'avertit qu' on allait me tirer dessus, que même si je mourrais ma vie n'avait plus aucune importance, je me suis résigné à acquiescer.
Nous soulignons que pendant ce laps de temps, les insultes pleuvaient, en provenance de l'endroit d'où ils nous ont montré la personne, qui était sans lumière et à notre avis ils étaient saouls parce qu’ils avaient des bouteilles de whisky (J&B) et des verres d'alcool et certains d'entre eux tenaient des verres!
Après celà on a pris de nouveau nos dépositions par écrit. pendant tout ce temps nous n'étions plus maîtres de nous- mêmes,c'est la peur et l'angoisse qui nous taraudaient et occupaient nos esprits, car nous n'avons pu nous appuyer sur personne. Nous n'avons même pas pu appeler nos familles et quant elles se sont déplacées, elles n'ont pas pu nous parler.
RAKOTOARISOA Vonjy
RAKOTO Niaina Solofo Jean Désiré (Niaina)
Cette lettre vous démontre la façon odieuse et inqualifiable d'agir de ces soi-disant membres de la présidence. Excellence Monsieur Le Président de la République Française, Madame La Gouverneur du canada et Secrétaire Général de l'OIF, la situation de détention de ces cinq personnes plus Jean Marc KOUMBA plus l'ancien Président Marc RAVALOMANANA est connue du Congrès américain, car ce pouvoir ne respecte en aucune façon les Droits de l'Homme, vous devez mettre un "HOLA" à ce choix, sinon le Président Hery Rajaonarimampianina se servira de votre accord comme un blanc seing de sa politique.