L’innocente « innocence» des « innocents » El-Anrif Saïd Hassane et du DAF Machouhouli Mesdames, Messieurs, ne rions pas. La fable philosop...
L’innocente «innocence» des «innocents» El-Anrif Saïd Hassane et du DAF Machouhouli
Mesdames, Messieurs, ne rions pas. La fable philosophique connue sous le nom de «l’âne de Buridan» est très éloquente pour nous apprendre dans quel état d’esprit se trouve le très bon Docteur El-Anrif Saïd Hassane (Photo), ministre au statut gouvernemental aussi indéfinissable qu’indéfini, et au destin parlementaire aussi imprévisible qu’imprévu. Dans la fable de Jean Buridan (1292-1363), on découvre un âne mort de faim et de soif entre un picotin d’avoine et un seau d’eau, c’est-à-dire, entre ce qui lui aurait permis de ne plus avoir faim et ce qui lui aurait permis de ne plus permis de ne plus avoir soif. L’âne de Buridan est mort de faim et de soif parce qu’il a été incapable de choisir entre la nourriture animalière et l’eau, qu’il avait pourtant à sa portée. Dans les Comores d’aujourd’hui, le Docteur El-Anrif Saïd Hassane est sur le sentier périlleux de l’âne de Buridan parce qu’en même temps qu’il est candidat aux élections législatives «de janvier et février 2015», il veut devenir Président de l’Assemblée de l’Union des Comores en cas d’élection, et redevenir ministre des Relations extérieures et de la Coopération chargé de la Diaspora, de la Francophonie et du Monde arabe (Ouf! Dieu soit loué!) en cas d’échec pourtant prévisible aux élections législatives. L’autre Grand Docteur, l’illustrissime Mohamed Abdoulkarim, le diviseur du Mbadjini-Ouest dans la haine, est dans la même logique, et veut céder son siège de «Député» à son suppléant, Abdou Soefo, l’ancien fossoyeur de la Société comorienne des Hydrocarbures, pour redevenir lui-même ministre, c’est-à-dire le ministre de l’Éducation nationale, de la Recherche, de la Culture des Arts, chargé de la Jeunesse et des Sports (nous soupirons après cette interminable litanie).
Tout ça est très beau. Très beau. Mais, dans le cas d’El-Anrif Saïd Hassane, il y a plus beau encore car l’enfant de Fassi, à côté de Mitsamiouli, a commencé à financer sa campagne électorale avec l’aide humanitaire de l’Arabie Saoudite destinée aux sinistrés des intempéries ayant ravagé des villages de la Grande-Comore. Les riches volent donc les pauvres pour demander à ces mêmes pauvres de voter pour eux, les riches. Dieu voit tout ça. Les Comoriens aussi, mais les Comoriens ne peuvent rien contre les puissants. L’information sur le détournement de l’aide humanitaire par El-Anrif Saïd Hassane et son Directeur des Affaires administratives et financières (DAF) Machouhouli, de la région de Mitsamiouli comme lui, a fusé et est désormais connue. Quand cette information s’est répandue comme une traînée de poudre, il y a eu une levée de boucliers chez les hommes de notre frère bien-aimé El-Anrif Saïd Hassane, arguant du fait que ce dernier est honnête. Il est «honnête», mais a tout de même détourné l’aide humanitaire destinée aux sinistrés. C’est un homme «honnête» pourtant coupable. Ses hommes (et femmes) ont tout fait pour nous faire croire qu’El-Anrif Saïd Hassane et son DAF Machouhouli sont «innocents», donc blancs comme nègres. Seulement, ces gens-là n’ont pas su faire face à la divulgation de l’information de manière intelligente et professionnelle. Ils sont trop agités, brouillons et infantiles.
En effet, pendant que nos amis crient à la diffamation et aux mensonges gratuits contre un ministre-candidat et un DAF Machouhouli «très innocents», ils remuent Moroni comme un vieux matelas pour savoir qui a vendu la mèche, car ils croyaient que leurs petits secrets étaient vraiment secrets. Or, même Robert «Bob» Denard connaissait l’incapacité du Comorien à garder un secret, et à en croire son compagnon de route Jean-Claude Sanchez (Jean-Claude Sanchez: La dernière épopée de Bob Denard. Septembre 1995, Pygmalion, Paris, 2010), quand se préparait le coup d’État de septembre 1995 contre le Président Saïd Mohamed Djohar, «le Corsaire de la République» avait donné des consignes précises pour qu’aucun Comorien n’en soit informé parce que le Comorien ne sait pas garder un secret! Il n’avait vraiment tort, même s’il ne faut pas toujours généraliser. En tout état de cause, les petits secrets d’El-Anrif Saïd Hassane et du DAF Machouhouli ont fini dans la nouvelle rue qu’est la blogosphère, et du coup, la galaxie du Grand Docteur ministre-candidat est entrée en éruption volcanique. Le grand dessein de l’homme Machouhouli aujourd’hui est de savoir une seule chose: qui a divulgué l’information? Il bouge dans tous les sens à Moroni. Est-ce l’attitude d’un innocent défendant l’innocence d’innocents? Non! Quand on est innocent, on traite la calomnie et la diffamation par le mépris. Nous tous sommes diffamés et calomniés par ceux qui font le mal aux Comoriens mais veulent qu’on parle d’eux en bien, croyant pouvoir intimider les gens. Pourtant, nous traitons par le mépris les mensonges, et quand on nous en parle, nous disons que nous ne rabaissons pas à nous intéresser à des bêtises. Et c’est vrai. Pourquoi El-Anrif Saïd Hassan et Machouhouli, le DAF originaire de la région de Mitsamiouli comme lui, ne font pas pareil? Ils ne pourront pas le faire parce que l’innocent peut se payer le luxe de mépriser la calomnie et la diffamation, mais le coupable ne le peut pas justement parce qu’il est coupable.
La chose est d’autant plus inquiétante pour la galaxie d’El-Anrif Saïd Hassane qu’une Commission a commencé à enquêter sur les «malversations diplomatico-humanitaires» du ministre-candidat ayant vocation à redevenir ministre s’il ne devient pas Député. Si l’enquête a été diligentée, c’est parce qu’on sait que le détournement de l’aide humanitaire a bel et bien eu lieu. En même temps, comme la galaxie d’El-Anrif Saïd Hassane voit le feu s’approcher de la case, elle sait qu’en cas d’enquête, il y aura du sang sur les murs. Elle fait tout pour que les autorités s’intéressent à d’autres choses. Étant donné que les choses se passent aux Comores, tout ceci finira dans un «cul-de-sac juridique et judiciaire», donc au classement du dossier. Pourtant, il y a un os: les vidéos. Il y a des vidéos prouvant qu’El-Anrif Saïd Hassane et le DAF Machouhouli ont bel et bien détourné une aide humanitaire venant d’Arabie Saoudite et destinée aux sinistrés des intempéries qui avaient ravagé des villages de la Grande-Comore. Comment démentir des vidéos? Des vidéos, Mesdames et Messieurs. Oui, des vidéos montrant El-Anrif Saïd Hassane et le DAF Machouhouli les doigts bien plongés dans la confiture humanitaire. Et ces vidéos sont même entre les mains de personnes privées, qui pourraient les diffuser. Comment nos amis et frères El-Anrif Saïd Hassane et le DAF Machouhouli vont-ils pouvoir expliquer tout ça, alors qu’au ministère de l’Économie et des Finances, on crie «au voleur!», puisque c’est ce ministère qui devait coordonner l’attribution de l’aide humanitaire? Le Trésor public est, lui aussi, sur les dents. En d’autres termes, même si les autorités enterrent le dossier, les vidéos entre les mains de personnes privées produiront l’effet d’un séisme d’une magnitude 9 à l’échelle de Richter. Ce qui est cocasse dans tout ça, c’est que les amis du DAF Machouhouli s’agitent trop et sont très voyants dans leur quête de découvrir d’où provient l’information. C’est leur façon de tenter de prouver l’innocence de leurs chefs en s’enfonçant dans la culpabilité. Quelle intelligence débordante et admirable.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Samedi 20 décembre 2014.
Mesdames, Messieurs, ne rions pas. La fable philosophique connue sous le nom de «l’âne de Buridan» est très éloquente pour nous apprendre dans quel état d’esprit se trouve le très bon Docteur El-Anrif Saïd Hassane (Photo), ministre au statut gouvernemental aussi indéfinissable qu’indéfini, et au destin parlementaire aussi imprévisible qu’imprévu. Dans la fable de Jean Buridan (1292-1363), on découvre un âne mort de faim et de soif entre un picotin d’avoine et un seau d’eau, c’est-à-dire, entre ce qui lui aurait permis de ne plus avoir faim et ce qui lui aurait permis de ne plus permis de ne plus avoir soif. L’âne de Buridan est mort de faim et de soif parce qu’il a été incapable de choisir entre la nourriture animalière et l’eau, qu’il avait pourtant à sa portée. Dans les Comores d’aujourd’hui, le Docteur El-Anrif Saïd Hassane est sur le sentier périlleux de l’âne de Buridan parce qu’en même temps qu’il est candidat aux élections législatives «de janvier et février 2015», il veut devenir Président de l’Assemblée de l’Union des Comores en cas d’élection, et redevenir ministre des Relations extérieures et de la Coopération chargé de la Diaspora, de la Francophonie et du Monde arabe (Ouf! Dieu soit loué!) en cas d’échec pourtant prévisible aux élections législatives. L’autre Grand Docteur, l’illustrissime Mohamed Abdoulkarim, le diviseur du Mbadjini-Ouest dans la haine, est dans la même logique, et veut céder son siège de «Député» à son suppléant, Abdou Soefo, l’ancien fossoyeur de la Société comorienne des Hydrocarbures, pour redevenir lui-même ministre, c’est-à-dire le ministre de l’Éducation nationale, de la Recherche, de la Culture des Arts, chargé de la Jeunesse et des Sports (nous soupirons après cette interminable litanie).
Tout ça est très beau. Très beau. Mais, dans le cas d’El-Anrif Saïd Hassane, il y a plus beau encore car l’enfant de Fassi, à côté de Mitsamiouli, a commencé à financer sa campagne électorale avec l’aide humanitaire de l’Arabie Saoudite destinée aux sinistrés des intempéries ayant ravagé des villages de la Grande-Comore. Les riches volent donc les pauvres pour demander à ces mêmes pauvres de voter pour eux, les riches. Dieu voit tout ça. Les Comoriens aussi, mais les Comoriens ne peuvent rien contre les puissants. L’information sur le détournement de l’aide humanitaire par El-Anrif Saïd Hassane et son Directeur des Affaires administratives et financières (DAF) Machouhouli, de la région de Mitsamiouli comme lui, a fusé et est désormais connue. Quand cette information s’est répandue comme une traînée de poudre, il y a eu une levée de boucliers chez les hommes de notre frère bien-aimé El-Anrif Saïd Hassane, arguant du fait que ce dernier est honnête. Il est «honnête», mais a tout de même détourné l’aide humanitaire destinée aux sinistrés. C’est un homme «honnête» pourtant coupable. Ses hommes (et femmes) ont tout fait pour nous faire croire qu’El-Anrif Saïd Hassane et son DAF Machouhouli sont «innocents», donc blancs comme nègres. Seulement, ces gens-là n’ont pas su faire face à la divulgation de l’information de manière intelligente et professionnelle. Ils sont trop agités, brouillons et infantiles.
En effet, pendant que nos amis crient à la diffamation et aux mensonges gratuits contre un ministre-candidat et un DAF Machouhouli «très innocents», ils remuent Moroni comme un vieux matelas pour savoir qui a vendu la mèche, car ils croyaient que leurs petits secrets étaient vraiment secrets. Or, même Robert «Bob» Denard connaissait l’incapacité du Comorien à garder un secret, et à en croire son compagnon de route Jean-Claude Sanchez (Jean-Claude Sanchez: La dernière épopée de Bob Denard. Septembre 1995, Pygmalion, Paris, 2010), quand se préparait le coup d’État de septembre 1995 contre le Président Saïd Mohamed Djohar, «le Corsaire de la République» avait donné des consignes précises pour qu’aucun Comorien n’en soit informé parce que le Comorien ne sait pas garder un secret! Il n’avait vraiment tort, même s’il ne faut pas toujours généraliser. En tout état de cause, les petits secrets d’El-Anrif Saïd Hassane et du DAF Machouhouli ont fini dans la nouvelle rue qu’est la blogosphère, et du coup, la galaxie du Grand Docteur ministre-candidat est entrée en éruption volcanique. Le grand dessein de l’homme Machouhouli aujourd’hui est de savoir une seule chose: qui a divulgué l’information? Il bouge dans tous les sens à Moroni. Est-ce l’attitude d’un innocent défendant l’innocence d’innocents? Non! Quand on est innocent, on traite la calomnie et la diffamation par le mépris. Nous tous sommes diffamés et calomniés par ceux qui font le mal aux Comoriens mais veulent qu’on parle d’eux en bien, croyant pouvoir intimider les gens. Pourtant, nous traitons par le mépris les mensonges, et quand on nous en parle, nous disons que nous ne rabaissons pas à nous intéresser à des bêtises. Et c’est vrai. Pourquoi El-Anrif Saïd Hassan et Machouhouli, le DAF originaire de la région de Mitsamiouli comme lui, ne font pas pareil? Ils ne pourront pas le faire parce que l’innocent peut se payer le luxe de mépriser la calomnie et la diffamation, mais le coupable ne le peut pas justement parce qu’il est coupable.
La chose est d’autant plus inquiétante pour la galaxie d’El-Anrif Saïd Hassane qu’une Commission a commencé à enquêter sur les «malversations diplomatico-humanitaires» du ministre-candidat ayant vocation à redevenir ministre s’il ne devient pas Député. Si l’enquête a été diligentée, c’est parce qu’on sait que le détournement de l’aide humanitaire a bel et bien eu lieu. En même temps, comme la galaxie d’El-Anrif Saïd Hassane voit le feu s’approcher de la case, elle sait qu’en cas d’enquête, il y aura du sang sur les murs. Elle fait tout pour que les autorités s’intéressent à d’autres choses. Étant donné que les choses se passent aux Comores, tout ceci finira dans un «cul-de-sac juridique et judiciaire», donc au classement du dossier. Pourtant, il y a un os: les vidéos. Il y a des vidéos prouvant qu’El-Anrif Saïd Hassane et le DAF Machouhouli ont bel et bien détourné une aide humanitaire venant d’Arabie Saoudite et destinée aux sinistrés des intempéries qui avaient ravagé des villages de la Grande-Comore. Comment démentir des vidéos? Des vidéos, Mesdames et Messieurs. Oui, des vidéos montrant El-Anrif Saïd Hassane et le DAF Machouhouli les doigts bien plongés dans la confiture humanitaire. Et ces vidéos sont même entre les mains de personnes privées, qui pourraient les diffuser. Comment nos amis et frères El-Anrif Saïd Hassane et le DAF Machouhouli vont-ils pouvoir expliquer tout ça, alors qu’au ministère de l’Économie et des Finances, on crie «au voleur!», puisque c’est ce ministère qui devait coordonner l’attribution de l’aide humanitaire? Le Trésor public est, lui aussi, sur les dents. En d’autres termes, même si les autorités enterrent le dossier, les vidéos entre les mains de personnes privées produiront l’effet d’un séisme d’une magnitude 9 à l’échelle de Richter. Ce qui est cocasse dans tout ça, c’est que les amis du DAF Machouhouli s’agitent trop et sont très voyants dans leur quête de découvrir d’où provient l’information. C’est leur façon de tenter de prouver l’innocence de leurs chefs en s’enfonçant dans la culpabilité. Quelle intelligence débordante et admirable.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Samedi 20 décembre 2014.