Pourquoi s'inquiéter si ses prétentions présidentielles n'étaient pas des plus sérieuses? La scène a eu lieu ce dimanche 28 déc...
Pourquoi s'inquiéter si ses prétentions présidentielles n'étaient pas des plus sérieuses?
La scène a eu lieu ce dimanche 28 décembre 2014 à Valence, en France, au cours d'un événement communautaire comorien, rapidement et opportunément transformé en tribune politique et électorale par Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed, l'inoxydable et inusable Président du Parti Comores Alternatives (PCA) et candidat à l'élection présidentielle de 2016. Ce qui s'est passé ne manque pas de sel dans la mesure où, au cours de cette mémorable cérémonie, un notable grand-comorien parmi les plus influents de la communauté comorienne de France se leva et s'adressa à la foule en ces termes: «Chers frères, honorables compatriotes.
La scène a eu lieu ce dimanche 28 décembre 2014 à Valence, en France, au cours d'un événement communautaire comorien, rapidement et opportunément transformé en tribune politique et électorale par Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed, l'inoxydable et inusable Président du Parti Comores Alternatives (PCA) et candidat à l'élection présidentielle de 2016. Ce qui s'est passé ne manque pas de sel dans la mesure où, au cours de cette mémorable cérémonie, un notable grand-comorien parmi les plus influents de la communauté comorienne de France se leva et s'adressa à la foule en ces termes: «Chers frères, honorables compatriotes.
Permettez-moi de vous présenter Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed, l'un des fils les plus méritants, les plus prometteurs, les plus attachés à notre pays, les Comores, et le seul politicien comorien qui a des idées et les propose avant même d'arriver au pouvoir, pendant que les autres politiciens n'ont jamais pu faire la moindre proposition avant ou après leur élection. Voici le livre qu'il vient de publier et dans lequel il expose ses idées sur la manière de gérer notre économie comorienne. Où sont les livres contenant les propositions des autres candidats à l'élection présidentielle de 2016? J'ai entendu notre fils Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed discuter avec d'autres jeunes gens comme lui, sortis de l'Université comme lui, avec des diplômes, mais qui ne savent même pas faire la différence entre une banque et une mutuelle, des jeunes à qui il apprenait que la Banque pour l'Industrie et le Commerce ou BIC est une banque étrangère, une filiale de la Banque nationale de Paris ou BNP Paribas. Depuis des mois, j'entends le digne enfant des Comores qu'est Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed faire des propositions sur de nombreux sujets qui intéressent la vie des Comoriens qui sont restés aux Comores et des Comoriens qui vivent en France et ailleurs dans le monde. Pendant ce temps, je n'entends aucune proposition concrète venant des autres candidats à la prochaine élection présidentielle des Comores, qui doit nous permettre d'élire un enfant de la Grande-Comore pour succéder au Docteur Ikililou Dhoinine à la Présidence de la République de manière démocratique et paisible en 2016. Je serais incomplet dans mon discours si je ne vous demandais pas, honorables notables, si vous connaissez un seul autre candidat qui fait comme ou qui fait mieux que notre fils Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed en matière de proposition pour aider notre pays à combattre la pauvreté? Vous avez dit "Non!".Je suis d'accord, et avec votre aimable autorisation, j'invite notre fils Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed à prendre la parole et à nous exposer sa vision des Comores dès à présent».
Des discours de ce genre, l'homme Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed, déjà appelé «le Président», en entend chaque week-end, mais, il a l'intelligence d'éviter de prendre la grosse tête parce qu'il entend des louanges pleuvoir sur lui. Au contraire, il persévère dans ses efforts pour faire passer son message, pour aller vers les Comoriens, pour apporter «la bonne parole» là où il faut. Quand on fait les comptes, et contrairement à d'autres, on ne l'a pas vu distribuer un seul centime, alors qu'en France, il est entrepreneur. Il a exposé récemment ses opinions sur la gestion financière et monétaire des Comores, et a entendu des dirigeants d'une grande Université française lui proposer de préparer une Thèse de Doctorat en Économie sur le sujet, avec l'assurance de financer le projet. Un grand parti politique comorien vient de lui proposer d'être son candidat officiel lors de l'élection présidentielle de 2016. Il va sans dire que quand ses adversaires apprennent tout ça et entendent «le Président» marteler qu'en 2016, il ne voit que lui-même pour succéder au Président Ikililou Dhoinine, ils voient rouge, et certains parmi eux ont commencé à être sérieusement agacés par son assurance d'être le prochain chef de l'État comorien. Ce proche du Parti de l'Entente comorienne (PEC), organisation politique que dirige Maître Fahmi Saïd Ibrahim, résume le sentiment général par des questions: «Mais, pour qui se prend Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed pour se voir déjà Président des Comores en 2016? Est-ce qu'il ne va pas dire aux autres candidats de rester chez eux et de ne même pas se présenter à l'élection présidentielle, puisqu'il est déjà élu? C'est quoi, cette façon de nous mépriser et d'anticiper et de tenter d'influencer le vote des Comoriens par des méthodes peu démocratiques, en tout cas condamnables?».
Or, ce n'est pas seulement dans les rangs du PEC que vient ce petit discours, qu'on entend partout. Ce cacique du RIDJA est encore plus acide: «Mais, d'où lui vient la certitude qu'il sera le prochain Président des Comores? En tout cas, je le trouve trop prétentieux». Un cadre parisien de l'Union pour le Développement des Comores (UPDC), le «parti cocotte-minute» en vogue, n'est pas tendre non plus: «Je fais de la politique depuis 1973, bien avant mon installation en France en 1979. J'ai milité dans plusieurs partis politiques. Je fais partie du groupe qui a conduit feu le Président Mohamed Taki Abdoulkarim à Beït-Salam en 1996. Avec son projet de "Réhémani", le Président Mohamed Taki Abdoulkarim a été élu par 64,29% des Comoriens, contre 35,71% pour Abbas Djoussouf. C'est un score plus que plébiscitaire, malgré le taux d'abstention de 45%. Pourtant, en aucun moment, nous n'étions sûrs de gagner cette élection qui semblait être à la portée du seul Abbas Djoussouf, mais que nous avons tout de même remportée à la suite de manœuvres souterraines d'un genre très spécial, sur lesquelles je dois me taire. Alors, quand j'apprends que Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed s'attribue la Présidence de la République en 2016, je me dis: "Mais, d'où ce garçon tient-il sa certitude d'être élu Président des Comores en 2016, alors qu'aucun sondage d'opinions ne le lui confirme?". Personnellement, il m'agace et m'énerve, et je ne suis pas le seul. Il ridiculise toute la classe politique avec ses airs de Professeur d'Université qui a le monopole des belles idées. Avec ses façons de faire, il donne l'impression qu'il est le seul à détenir la raison en matière de gouvernance aux Comores. Il faudra que quelqu'un lui demande d'arrêter son petit jeu. Personnellement, je ne l'aime pas, mais je ne le sous-estime pas parce qu'il a su imposer son nom et son image en moins d'une année. Mais, il doit arrêter d'agacer et d'énerver les gens».
Soyons logiques. Les commentaires recueillis sur l'homme du Parti Comores Alternatives sont tous de la même veine. Pourtant, ses ennemis évitent de nous dire une chose: pourquoi Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed les agace-t-il et les énerve-t-il? La réponse est très simple: parce qu'il fait peur. Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed fait peur parce qu'il est un candidat très combatif et très engagé. C'est un acteur politique qui a des idées bien arrêtées sur des sujets majeurs, et qui sait communiquer pour que lesdites idées soient à la portée de tout le monde. Tout le monde sait ce qu'il souhaite pour les Comores. Aucun de ses adversaires ne fait pareil, si nous faisons abstraction d'Ahmed Wadaane Mahamoud, Président de RIFAID Comores, qui a décidé de tout dire, tout de suite, aux Comoriens et qui est depuis le lundi 29 décembre 2014 à Marseille, où il prépare activement son meeting du jeudi 1er décembre 2015 et échange avec les jeunes Comoriens de la Cité Phocéenne. Naturellement, si Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed ne représentait pas une menace pour les velléités et ambitions de certains grognards, on l'aurait traité d'«hurluberlu» et on se serait tu. Et s'il était un «hurluberlu», il ne serait pas reçu avec autant d'égards dans les Ambassades, ne serait pas autant sollicité par les médias panafricains, et n'aurait pas reçu des invitations venant de certains pays pour aller voir sur place les autorités nationales. Il faut avoir l'honnêteté de reconnaître ces vérités basiques.
Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed lui-même est lucide: «Je sais que quand ils vont voir les diplomates étrangers à Paris, la plupart de mes futurs concurrents à l'élection présidentielle comorienne de 2016 vont mendier. C'est une erreur que j'évite. Moi, je ne parle jamais de moi et de mon parti dans les chancelleries. Je me limite à parler des Comores. En même temps, rien ne me poussera à sous-estimer mes adversaires politiques, même si je connais la condescendance de certains d'entre eux, toujours incapables de se construire une stature et une image de véritables hommes d'État. Un candidat à une élection, quel qu'il soit, mérite le respect des autres. Quand ce respect fait défaut, la fin est toujours imminente».
ARM
© www.lemohelien.com – Mercredi 31 décembre 2014.
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