Au moins 36 personnes ont été tuées dans la nuit de lundi à mardi lors d'un raid des islamistes somaliens shebab dans le nord-est du Ken...
Au moins 36 personnes ont été tuées dans la nuit de lundi à mardi lors d'un raid des islamistes somaliens shebab dans le nord-est du Kenya. Cette nouvelle attaque a coûté son poste au ministre de l'Intérieur, limogé par le président Kenyatta.
Au lendemain du nouveau raid des islamistes somaliens shebab qui a fait au moins 36 morts dans le nord-est du Kenya, le président kényan Uhuru Kenyatta a annoncé, mardi 2 décembre, le limogeage de son ministre de l'Intérieur et la mise à la retraite anticipée du chef de la police.
Dans une adresse télévisée à la nation, le chef de l'État a annoncé le remplacement du ministre de l'Intérieur, Joseph Ole Lenku, sur la sellette depuis plusieurs mois, et a ajouté avoir "accepté la demande de retraite" de l'inspecteur général de la police, David Kimaiyo.
"C'est une guerre, une guerre que nous devons gagner, et que nous devons gagner ensemble (...)", a par ailleurs affirmé le président lors de cette adresse. "Nous ne reculerons pas", a-t-il assuré, promettant "d'intensifier la guerre contre le terrorisme".
Une vingtaine d'assaillants ont pénétré, lundi soir, vers minuit, dans une carrière près de Mandera, ville proche de la frontière somalienne, et ouvert le feu sur des tentes où dormaient des ouvriers. Au moins 36 personnes ont été tuées par les islamistes somaliens shebab, ont indiqué la police et la Croix-Rouge. Certaines victimes ont été égorgées et décapitées. D'autres personnes sont également portées disparues, selon une autre source policière. "Notre équipe est sur le terrain pour recueillir des témoignages", a précisé la Croix-Rouge kényane.
Un porte-parole de la police, Zipporah Mboroki, a confirmé les
attaques mais a ajouté qu'un bilan précis serait fourni ultérieurement.
"Nous avons perdu 36 personnes, mais d'autres ont disparu", a ajouté un
responsable de la police, s'exprimant sous couvert d'anonymat. "Nous ne
savons pas s'ils ont été enlevés par les assaillants", a-t-il poursuivi.
Les Shebab somaliens, affiliés à Al-Qaïda, ont revendiqué le raid, promettant d'être "sans pitié" avec "les infidèles". "Cette dernière attaque fait partie d'une série d'opérations planifiées et exécutées par les Moudjahidines en réponse à l'occupation de terres musulmanes par l'armée kényane et leurs atrocités", a notamment déclaré le porte-parole de la milice islamiste, Ali Mohamud Rage, dans un communiqué transmis à l’AFP.
Cette tuerie intervient quelques heures à peine après une autre attaque menée dans la ville de Wajir - proche comme Mandera de la dangereuse frontière avec la Somalie déchirée par la guerre.
Des hommes armés avaient lancé des grenades et ouvert le feu dans un bar, faisant un mort et 12 blessés parmi les clients attablés, pour la plupart non-originaires de cette région où la population est majoritairement d'ethnie somalie et de religion musulmane. Cette attaque n'a elle pas été revendiquée.
Le Kenya est la cible de nombreux attentats depuis l'intervention de ses forces armées contre les shebab dans le sud de la Somalie en 2011. Des troupes de l'Union Africaine les ont depuis rejointes. Les islamistes ont subi de nombreux revers, perdant progressivement l'essentiel de leurs bastions du sud, mais ont multiplié en représailles les raids et les attentats au Kenya.
Avec AFP
Au lendemain du nouveau raid des islamistes somaliens shebab qui a fait au moins 36 morts dans le nord-est du Kenya, le président kényan Uhuru Kenyatta a annoncé, mardi 2 décembre, le limogeage de son ministre de l'Intérieur et la mise à la retraite anticipée du chef de la police.
Dans une adresse télévisée à la nation, le chef de l'État a annoncé le remplacement du ministre de l'Intérieur, Joseph Ole Lenku, sur la sellette depuis plusieurs mois, et a ajouté avoir "accepté la demande de retraite" de l'inspecteur général de la police, David Kimaiyo.
"C'est une guerre, une guerre que nous devons gagner, et que nous devons gagner ensemble (...)", a par ailleurs affirmé le président lors de cette adresse. "Nous ne reculerons pas", a-t-il assuré, promettant "d'intensifier la guerre contre le terrorisme".
Une vingtaine d'assaillants ont pénétré, lundi soir, vers minuit, dans une carrière près de Mandera, ville proche de la frontière somalienne, et ouvert le feu sur des tentes où dormaient des ouvriers. Au moins 36 personnes ont été tuées par les islamistes somaliens shebab, ont indiqué la police et la Croix-Rouge. Certaines victimes ont été égorgées et décapitées. D'autres personnes sont également portées disparues, selon une autre source policière. "Notre équipe est sur le terrain pour recueillir des témoignages", a précisé la Croix-Rouge kényane.
Une attaque rapidement revendiquée par les shebab
© AFP | L'attaque dans le nord-est du Kenya a rapidement été revendiquée, mardi 2 décembre, par les islamistes somaliens shebab. |
Les Shebab somaliens, affiliés à Al-Qaïda, ont revendiqué le raid, promettant d'être "sans pitié" avec "les infidèles". "Cette dernière attaque fait partie d'une série d'opérations planifiées et exécutées par les Moudjahidines en réponse à l'occupation de terres musulmanes par l'armée kényane et leurs atrocités", a notamment déclaré le porte-parole de la milice islamiste, Ali Mohamud Rage, dans un communiqué transmis à l’AFP.
Cette tuerie intervient quelques heures à peine après une autre attaque menée dans la ville de Wajir - proche comme Mandera de la dangereuse frontière avec la Somalie déchirée par la guerre.
Des hommes armés avaient lancé des grenades et ouvert le feu dans un bar, faisant un mort et 12 blessés parmi les clients attablés, pour la plupart non-originaires de cette région où la population est majoritairement d'ethnie somalie et de religion musulmane. Cette attaque n'a elle pas été revendiquée.
Le Kenya est la cible de nombreux attentats depuis l'intervention de ses forces armées contre les shebab dans le sud de la Somalie en 2011. Des troupes de l'Union Africaine les ont depuis rejointes. Les islamistes ont subi de nombreux revers, perdant progressivement l'essentiel de leurs bastions du sud, mais ont multiplié en représailles les raids et les attentats au Kenya.
Avec AFP