Devant un parterre d'officiels, de citoyens et de diplomates étrangers, le président rwandais a dénoncé l'ingérence de la commu...
Devant
un parterre d'officiels, de citoyens et de diplomates étrangers, le
président rwandais a dénoncé l'ingérence de la communauté
internationale. AFP PHOTO / Carl Court
Après Louise Mushikiwabo, la ministre des Affaires étrangères rwandaise - qui avait dénoncé le paternalisme du discours du président Hollande mettant en garde « les dirigeants qui voudraient s'accrocher au pouvoir à tout prix », lors du sommet de la Francophonie -, c'est au tour de Paul Kagame de tancer la communauté internationale, accusée d'ingérence dans les affaires du pays. Dans un discours en anglais, Paul Kagame a notamment pointé du doigt les bailleurs internationaux, bien que le budget du Rwanda dépende encore à environ 40 % de l'aide étrangère.
« Les gens disent qu'ils vous donnent leur argent parce qu'ils s'intéressent à votre bien-être », a déclaré Paul Kagame face à un parterre d'officiels, de citoyens et de diplomates étrangers. « Mais je ne peux pas avoir mon bien-être sans avoir mes droits. […] lorsque l'on me dicte tous les jours ce que je dois faire et comment je dois être », a poursuivi le président qui laisse par ailleurs toujours planer le doute sur une éventuelle réforme de la Constitution lui permettant de briguer un troisième mandat en 2017.
« Vous pouvez garder votre argent », a enfin lâché Paul Kagame. Si le Rwanda est salué pour ses résultats économiques depuis la fin du génocide, il est de plus en plus pointé du doigt en matière de respect des droits de l'homme ou de la liberté d'expression. En 2012, l'aide étrangère au Rwanda avait été brièvement suspendue à la suite de la publication d'un rapport des Nations unies accusant Kigali d'ingérence en RDC voisine.
Après Louise Mushikiwabo, la ministre des Affaires étrangères rwandaise - qui avait dénoncé le paternalisme du discours du président Hollande mettant en garde « les dirigeants qui voudraient s'accrocher au pouvoir à tout prix », lors du sommet de la Francophonie -, c'est au tour de Paul Kagame de tancer la communauté internationale, accusée d'ingérence dans les affaires du pays. Dans un discours en anglais, Paul Kagame a notamment pointé du doigt les bailleurs internationaux, bien que le budget du Rwanda dépende encore à environ 40 % de l'aide étrangère.
« Les gens disent qu'ils vous donnent leur argent parce qu'ils s'intéressent à votre bien-être », a déclaré Paul Kagame face à un parterre d'officiels, de citoyens et de diplomates étrangers. « Mais je ne peux pas avoir mon bien-être sans avoir mes droits. […] lorsque l'on me dicte tous les jours ce que je dois faire et comment je dois être », a poursuivi le président qui laisse par ailleurs toujours planer le doute sur une éventuelle réforme de la Constitution lui permettant de briguer un troisième mandat en 2017.
« Vous pouvez garder votre argent », a enfin lâché Paul Kagame. Si le Rwanda est salué pour ses résultats économiques depuis la fin du génocide, il est de plus en plus pointé du doigt en matière de respect des droits de l'homme ou de la liberté d'expression. En 2012, l'aide étrangère au Rwanda avait été brièvement suspendue à la suite de la publication d'un rapport des Nations unies accusant Kigali d'ingérence en RDC voisine.
Paul Kagame a également évoqué le documentaire controversé de la BBC, Rwanda, l'histoire jamais contée, qui remet en question son rôle lors du génocide et qualifié il y a peu par ce dernier de « négationniste ». « La BBC est supposée être une référence en matière de liberté d'expression, mais tout ce qu'ils font c'est de la politique », a déclaré Paul Kagame, estimant que le média britannique « rabaissait les Rwandais ».
« Nous avons obtenu le droit d'être et personne ne va nous enlever ce droit. […]Pour ceux qui essaieront, cela leur coûtera très cher », a prévenu Paul Kagame.
Par RFIHabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.