Et si l'attaque du commissariat de Joué-lès-Tours ne s'était pas passée comme le racontent les policiers ? Officiellement, un homme ...
Et si l'attaque du commissariat de Joué-lès-Tours ne s'était pas passée comme le racontent les policiers ? Officiellement, un homme a été abattu le 20 décembre après avoir pénétré dans le commissariat et attaqué à l'arme blanche trois policiers. Ce récit, repris par le ministre de l'Intérieur et l'ensemble de la presse immédiatement après les faits, est aujourd'hui mis en cause par plusieurs témoignages, comme l'explique Mediapart. Une interpellation qui aurait mal tourné pourrait être à l'origine de ce décès.
Le scénario ne souffrait d'aucune zone d'ombre. Selon le récit repris par l'AFP quelques heures après les faits, le 20 décembre, des policiers ont été attaqués dans le commissariat de Joué-les-Tours par un homme muni d'un couteau.
Abattu par les forces de l'ordre, l'individu, un certain Bertrand Nzohabonayo (appelé aussi Bilal), déjà connu des services de police, aurait crié "Allah Akbar" (Dieu est grand) lors de l'agression, avant d'être abattu par un policier. S'agit-il d'un acte terroriste ? Tout porte à le croire : dans les heures qui suivent, l'AFP précise que la section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête pour "des chefs de tentative d'assassinat et d'association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste". S'en étaient suivies de nombreuses réactions, à commencer par Manuel Valls, pour condamner cet acte terroriste.
Une semaine après les faits, de nouveaux témoignages mettent à mal la version des policiers, lesquels avaient déclaré que l'individu était rentré de lui-même dans le commissariat pour les attaquer. Un témoignage, recueilli par l'AFP et cité par Mediapart, assure que ce sont les policiers qui ont fait entrer l'individu dans le commissariat. "J'ai vu les quatre policiers prendre le monsieur pour le rentrer à l'intérieur, ils lui ont dit calmez-vous et le monsieur il a commencé à crier "Ah" et à se débattre", raconte ce témoin. Une photo, qui circule sur les réseaux sociaux, montrerait effectivement des policiers penchés sur l'individu...
Selon cette nouvelle version, Bilal aurait été interpellé à la suite d'une altercation survenue la veille, le 19 décembre, entre un policier et des jeunes de Joué-lès-Tours. Le lendemain des faits, il aurait donc "été interpellé par des policiers souhaitant connaître l'identité des jeunes de la bagarre de la veille. L'interpellation de Bertrand Nzohabonayo tourne au vinaigre, deux policiers sont blessés et Bertrand est abattu par un agent de police", explique Mediapart sur la base de ces nouveaux témoignages.
Détail supplémentaire : le policier à l'origine de l'altercation du 19 décembre n'est pas un inconnu. Il a été condamné en juin 2014 à 1500 euros d'amendes pour "des faits de violence" et un "usage disproportionné" de bombe lacrymogène. Une affaire racontée par @si en 2013 : deux adolescents avaient filmé une interpellation musclée d'automobilistes par ce même policier. L'une des vidéos, postée sur Youtube, avait affiché plus d'un million et demie de vues en trois jours.
Afin de pouvoir trancher entre les deux récits, ceux des policiers et ceux des nouveaux témoins, l'avocat de la famille de Bilal, Jérémie Assous, demande que les bandes de vidéosurveillance de l’extérieur et de l’intérieur du commissariat soient remises aux enquêteurs.
Par arretsurimages.net
Le scénario ne souffrait d'aucune zone d'ombre. Selon le récit repris par l'AFP quelques heures après les faits, le 20 décembre, des policiers ont été attaqués dans le commissariat de Joué-les-Tours par un homme muni d'un couteau.
Abattu par les forces de l'ordre, l'individu, un certain Bertrand Nzohabonayo (appelé aussi Bilal), déjà connu des services de police, aurait crié "Allah Akbar" (Dieu est grand) lors de l'agression, avant d'être abattu par un policier. S'agit-il d'un acte terroriste ? Tout porte à le croire : dans les heures qui suivent, l'AFP précise que la section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête pour "des chefs de tentative d'assassinat et d'association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste". S'en étaient suivies de nombreuses réactions, à commencer par Manuel Valls, pour condamner cet acte terroriste.
Une semaine après les faits, de nouveaux témoignages mettent à mal la version des policiers, lesquels avaient déclaré que l'individu était rentré de lui-même dans le commissariat pour les attaquer. Un témoignage, recueilli par l'AFP et cité par Mediapart, assure que ce sont les policiers qui ont fait entrer l'individu dans le commissariat. "J'ai vu les quatre policiers prendre le monsieur pour le rentrer à l'intérieur, ils lui ont dit calmez-vous et le monsieur il a commencé à crier "Ah" et à se débattre", raconte ce témoin. Une photo, qui circule sur les réseaux sociaux, montrerait effectivement des policiers penchés sur l'individu...
Selon cette nouvelle version, Bilal aurait été interpellé à la suite d'une altercation survenue la veille, le 19 décembre, entre un policier et des jeunes de Joué-lès-Tours. Le lendemain des faits, il aurait donc "été interpellé par des policiers souhaitant connaître l'identité des jeunes de la bagarre de la veille. L'interpellation de Bertrand Nzohabonayo tourne au vinaigre, deux policiers sont blessés et Bertrand est abattu par un agent de police", explique Mediapart sur la base de ces nouveaux témoignages.
Détail supplémentaire : le policier à l'origine de l'altercation du 19 décembre n'est pas un inconnu. Il a été condamné en juin 2014 à 1500 euros d'amendes pour "des faits de violence" et un "usage disproportionné" de bombe lacrymogène. Une affaire racontée par @si en 2013 : deux adolescents avaient filmé une interpellation musclée d'automobilistes par ce même policier. L'une des vidéos, postée sur Youtube, avait affiché plus d'un million et demie de vues en trois jours.
Afin de pouvoir trancher entre les deux récits, ceux des policiers et ceux des nouveaux témoins, l'avocat de la famille de Bilal, Jérémie Assous, demande que les bandes de vidéosurveillance de l’extérieur et de l’intérieur du commissariat soient remises aux enquêteurs.
Par arretsurimages.net