Les exigences du Fonds monétaire international (FMI) en matière de rigueur budgétaire ont affaibli les systèmes de santé des pays africains ...
Les exigences du Fonds monétaire international (FMI) en matière de rigueur budgétaire ont affaibli les systèmes de santé des pays africains les plus durement frappés par le virus Ebola. Elles ont aussi empêché une réponse coordonnées pour lutter contre l'épidémie, affirment des chercheurs du département de sociologie de l'Université de Cambridge, de l'Université d'Oxford et de la London School of Hygiene and Tropical Medicine, dans un article publié lundi 22 décembre sur le site Internet de la revue The Lancet.
Selon ces experts, les programmes de réformes exigés par l'organisation ont ralenti le développement de services de santé efficaces en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone, épicentres du virus qui a fait plus de 7 370 morts en un an. Or, une des principales raisons de la rapidité de l'expansion de l'épidémie étant justement « la faiblesse des systèmes de santé dans la région », a souligné le principal auteur de l'étude, le sociologue de Cambridge, Alexander Kentikelenis.
Selon eux, les systèmes de santé ont été affaiblis par les exigences de réformes économiques et de réduction des dépenses publiques et des salaires dans la fonction publique, et de décentralisation des systèmes de santé. « En 2013, juste avant l'éruption d'Ebola, les trois pays ont été confrontés aux directives économiques du FMI, et aucun n'a pu augmenter ses dépenses sociales malgré des besoins pressants dans le domaine de la santé », ont estimé les chercheurs.
Un porte-parole du FMI a rétorqué que le mandat de l'organisation n'incluait pas spécifiquement le domaine de la santé et qu'il était « totalement faux » d'affirmer que la propagation d'Ebola était une conséquence de la politique de l'institution. « De telles accusations sont basées sur un malentendu, et dans certains cas sur une déformation des politiques économiques pratiquées par le FMI », a-t-il poursuivi.
« Depuis 2009, des prêts accordés à des pays à faible revenu l'ont été sans taux d'intérêt ce qui a libéré des ressources disponibles pour des pays désireux de dépenser plus dans les domaines de la santé et de l'éducation », a ajouté le porte-parole. Il a également souligné que le FMI avait fourni une aide financière de 130 millions de dollars en septembre dans le cadre de la lutte contre Ebola et qu'il envisageait de fournir une somme similaire à la Guinée, au Liberia et au Sierra Leone l'année prochaine.
Le Monde.fr avec AFP
Selon ces experts, les programmes de réformes exigés par l'organisation ont ralenti le développement de services de santé efficaces en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone, épicentres du virus qui a fait plus de 7 370 morts en un an. Or, une des principales raisons de la rapidité de l'expansion de l'épidémie étant justement « la faiblesse des systèmes de santé dans la région », a souligné le principal auteur de l'étude, le sociologue de Cambridge, Alexander Kentikelenis.
« Les programmes, dont le FMI s'est fait l'avocat, ont contribué aux problèmes de manque de moyens financiers et de personnels et au manque de préparation des systèmes de santé dans les pays frappés par Ebola. »Les chercheurs ont passé en revue les politiques mises en œuvre par le Fonds monétaire avant l'épidémie en utilisant des données fournies par les programmes de prêts financiers accordés par l'institution entre 1990 et 2014. Ils ont ensuite analysé leurs effets en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.
« UN MALENTENDU »
Selon eux, les systèmes de santé ont été affaiblis par les exigences de réformes économiques et de réduction des dépenses publiques et des salaires dans la fonction publique, et de décentralisation des systèmes de santé. « En 2013, juste avant l'éruption d'Ebola, les trois pays ont été confrontés aux directives économiques du FMI, et aucun n'a pu augmenter ses dépenses sociales malgré des besoins pressants dans le domaine de la santé », ont estimé les chercheurs.
Un porte-parole du FMI a rétorqué que le mandat de l'organisation n'incluait pas spécifiquement le domaine de la santé et qu'il était « totalement faux » d'affirmer que la propagation d'Ebola était une conséquence de la politique de l'institution. « De telles accusations sont basées sur un malentendu, et dans certains cas sur une déformation des politiques économiques pratiquées par le FMI », a-t-il poursuivi.
« Depuis 2009, des prêts accordés à des pays à faible revenu l'ont été sans taux d'intérêt ce qui a libéré des ressources disponibles pour des pays désireux de dépenser plus dans les domaines de la santé et de l'éducation », a ajouté le porte-parole. Il a également souligné que le FMI avait fourni une aide financière de 130 millions de dollars en septembre dans le cadre de la lutte contre Ebola et qu'il envisageait de fournir une somme similaire à la Guinée, au Liberia et au Sierra Leone l'année prochaine.
Le Monde.fr avec AFP