Le plus grand criminel comorien de tous les temps fait tout pour devenir le créateur de la Loi Comment fait-on pour transformer un ho...
Le plus grand criminel comorien de tous les temps fait tout pour devenir le créateur de la Loi
Comment fait-on pour transformer un homme spécialisé dans le viol de toutes les lois d’un pays en celui qui va édicter la Loi nationale? Pour répondre à cette question, il faut s’intéresser à la candidature à la députation d’Abou Achirafi Ali Bacar, ancien Directeur national de la Sûreté du Territoire (DNST), en réalité «le Pablo Escobar comorien», puisqu’à ce jour et pour les années et siècles à venir et jusqu’à l’éternité, il reste le plus grand criminel comorien de tous les temps dans les annales surchargées du crime aux Comores. Abou Achirafi Ali Bacar n’est pas un délinquant qui s’est contenté de commettre une simple contravention, en brûlant un feu de signalisation ou en dépassant la vitesse autorisée sur une route; c’est surtout l’homme qui a falsifié de manière ignominieuse la signature du Président Ikililou Dhoinine pour monter son trabendo personnel de passeports comoriens dans les pays du Moyen-Orient, se faisant facilement un joli pactole de 8 milliards de francs comoriens, alors que les dépenses annuelles de l’État comorien sont de l’ordre de 29 milliards de francs comoriens. Ce criminel a doublé l’État comorien et avait mis en danger la sécurité nationale et internationale dans son ensemble puisque, quand il partait au Moyen-Orient pour aller vendre les passeports comoriens à l’insu des autorités de la République, il ne demandait pas le casier judiciaire des uns et des autres, mais se contentait de vendre et de vendre des passeports, y compris à des terroristes et à des trafiquants de drogue. Quand il a été chassé de la Direction nationale de la Sûreté du Territoire (DNST) en 2012, le régime politique actuel avait frappé un grand coup, et les Comoriens s’étaient mis à espérer, en disant que la lutte contre la corruption avait réellement commencé. Malheureusement, il a fallu très vite déchanter parce que le plus grand criminel comorien de tous les temps a usé de subterfuges pour qu’il se retrouve dans la nature, alors que les crimes qu’il a commis ont des répercussions même au plan international. Il a même pu aller au Moyen-Orient admirer ses comptes bancaires, qui sont pleins d’argent à craquer. Par la suite, il est revenu aux Comores, où il vaque à ses occupations sans troubler la sérénité des Comoriens, poussant le toupet jusqu’à déposer une candidature à la députation, alors que la Commission électorale nationale «indépendante» (CÉNI) aurait dû froisser son dossier de candidature et le jeter dans une poubelle avant d’y mettre un feu alimenté au kérosène. En plus, il va financer sa campagne électorale avec l’argent des Comoriens.
Le criminel ne se contentait pas de faire des tripatouillages de documents administratifs; c’est aussi un assassin. Il est impliqué jusqu’au crâne dans l’assassinat, le 13 juin 2010, du Lieutenant-colonel Combo Ayouba. C’est lui qui s’était chargé de la subornation des témoins pour faire accuser injustement l’innocent Général Salimou Mohamed Amiri, de l’exfiltration vers la Libye des mercenaires de Mouammar Kadhafi et de leurs armes ayant servi à tuer Combo Ayouba, de l’assassinat du Docteur Assad qui avait sur un CD-ROM des preuves accablantes contre le premier cercle d’Ahmed Sambi, et donc contre Ahmed Sambi lui-même. Dans le dossier de jugement qui a fait acquitter définitivement l’innocent Général Salimou Mohamed Amiri, on retrouve son nom et celui du Juge Rachadi Mchangama, quand ils exerçaient d’inacceptables pressions sur des témoins à des heures indues pour leur faire dire tout et n’importe quoi. C’est un assassin de sang-froid. Cet homme a tout fait pour porter à l’innocent Général Salimou Mohamed Amiri la responsabilité d’un crime qu’il n’a pas commis, et ce, uniquement parce que le Général avait une popularité qui faisait de l’ombre à celle ternie d’un Ahmed Sambi arrivé au bout de ses mensonges de bazar et ne voulant pas quitter le pouvoir. Ce même Abou Achirafi Ali Bacar avait poussé ses pulsions criminelles jusqu’à confier l’enquête sur l’assassinat de Combo Ayouba à des rigolos qui n’avaient aucune compétence en matière pénale et criminelle, le tout pour escamoter une enquête criminelle touchant directement son chef.
Et voilà que cet assassin veut devenir législateur et créer des lois qui vont servir à réprimer des criminels comme lui. Dans aucun autre pays du monde, on n’a vu un assassin vouloir se faire parlementaire. Il n’y a qu’aux Comores où on peut voir un assassin vouloir devenir un créateur de Loi. Dans la mesure où cet homme est encore en jugement pour crimes très graves, la CÉNI aurait dû invalider sa candidature, et il ne serait trouvé aucun Comorien connaissant la notion de honte pleurer pour lui. Chez lui, à Bandrani, il y a des gens qui disent qu’il sera élu parce qu’il a rendu des services aux gens de sa région. C’est pour cette raison qu’il a été surnommé «le Pablo Escobar comorien». En effet, comme son modèle est le vrai Pablo Escobar, le Colombien, il a appris qu’en son temps, ce dernier faisait la «charité» aux pauvres et avait une certaine notoriété de «bienfaiteur» auprès des couches populaires. Mais, l’argent qui servait à ces libéralités intéressées était l’argent du sang et de la mort: c’est l’argent tiré d’un trafic de drogue qui a provoqué la mort de nombreuses personnes dans son propre pays et ailleurs. «Le Pablo Escobar comorien» «n’a pas mangé seul», puisqu’il a donné des billets souillés du sang de ses victimes à droite et à gauche. Certains criminels font pareil pour se donner une image de Robin des Bois. On est quand même scandalisé d’apprendre que l’inévitable Nourdine Bourhane, l’inégalable Vice-président chargé du ministère de l’Aménagement du Territoire, des Infrastructures, de l’Urbanisme et de l’Habitat (ouf! Ouf!), également ministre des Relations extérieures et de la Coopération chargé de la Diaspora, de la Francophonie et du Monde arabe (au secours! Au feu!) se comporte de manière tellement puérile et irresponsable dans la circonscription et ailleurs à Anjouan qu’il fait le jeu électoral du «Pablo Escobar comorien». Si Nourdine Bourhane pouvait arrêter de faire des bêtises de gamin dans une cour de récréation…
La République est tombée plus bas que terre. Il faudra sans doute fermer boutique si cet individu qui a du sang sur les deux mains est élu Député. En même temps, les juristes doivent se mettre d’accord tout de suite et dire à Maître Mchindra Abdallah, l’avocat du criminel, de cesser de geindre et pleurnicher parce qu’aucune immunité parlementaire ne protégera son client puisque ses crimes ont été commis bien avant qu’il ne se décide à aller souiller la représentation nationale avec ses mains dégoulinantes du sang de ses victimes. L’immunité parlementaire ne peut pas avoir d’effets rétroactifs. Au surplus, il n’a pas commis ses crimes avec un statut de Député, dans l’exercice de fonctions parlementaires, mais en tant que premier responsable d’une sûreté nationale qu’il a lui-même mise en danger. Dire que ce criminel n’a même pas payé sa caution de 8 millions de francs sur un vol de 8 milliards, s’étant contenté de verser tout juste 4 millions de francs... Quelle horrible façon de se moquer des Comoriens! Où sont les gens qui ricanaient et se livraient à un discours chauvin quand des habitants du village de Gnandombwéni étaient partis accueillir Saïd Abdallah Rifki à sa sortie de prison avec des colliers de jasmin, quand ce dernier, secrétaire général du Département du Grand Mufti de la République, s’était compromis gravement dans une affaire de corruption à l’alcool? Que chacun balaie devant sa propre porte avant de dire que les autres font l’apologie de la corruption et des corrompus.
Par ARM