Un affrontement sanglant a eu lieu lundi soir entre les étudiants et les habitants du quartier de Befanamy (Tuléar). Le bilan fait état d’un...
Un affrontement sanglant a eu lieu lundi soir entre les étudiants et les habitants du quartier de Befanamy (Tuléar). Le bilan fait état d’un mort et trois blessés.
Toujours est-il que par mesure de sécurité, de nombreux étudiants ont pris la décision de partir du campus. Avec linfo.re
La situation entre les étudiants de
l’université de Maninday, situé à quelques kilomètres de la ville de
Tuléar (Sud de Madagascar) et les villageois de Befanamy, un quartier
limitrophe de la cité universitaire, était très tendue depuis quelques
jours. En effet, l’insécurité sur la route menant au campus inquiète les
étudiants et ces derniers accusent les habitants des quartiers
limitrophes pour être les auteurs d’attaques à main armée. Les
villageois ont par ailleurs déclaré que les étudiants ont pris en otage
deux des leurs. Lundi soir, la tension est monté d’un cran lorsque
certains habitants du quartier de Befanamy se sont incrustés dans le
campus universitaire.
D’après les informations relayées par le journal Les Nouvelles émanant d’une source sécuritaire, "une
centaine d’individus munis de haches, de machettes, de sagaies et de
pierres ont envahi le campus avant-hier (lundi, ndlr) vers 18h30 (ndlr,
heure locale)." Les étudiants ont riposté, ce qui a provoqué un
accrochage entre les deux parties. Trois individus ont été blessés dont
deux villageois. Les assaillants ont quitté les lieux après
l’intervention des éléments de la gendarmerie, du Groupe d’intervention
rapide et de la Force d’intervention de la police.
Le calme n’était pourtant pas revenu car
la nuit, un jeune homme traversant la rue muni d’un couteau est tombé
sur un groupe d’étudiants. Ces derniers l’ont assailli et il a alors
rendu l’âme dans la matinée du mardi. Après de tels affrontements, le
commissaire Rufin Lebiria Tolojara du commissariat central de Toliara a
assuré que la situation s’est améliorée hier à Maninday. "Nous avons
mis en place tout un panel de dispositifs afin de rétablir l’ordre.
Dans un premier temps, nous avons mené des négociations auprès des
protagonistes qui sont des voisins de toujours. Une réconciliation a par
la suite été engagée. Quinze éléments de la gendarmerie, de l’armée et
de la police ont été mobilisés en vue de sécuriser le campus. De l’autre
côté, afin de rassurer les villageois, des éléments de patrouille ont
été déployés dans la ville", a annoncé le haut fonctionnaire de la police.