Le président américain a adressé en octobre une lettre au guide suprême iranien, pour discuter d’une possible coopération entre Washington e...
Le président américain a adressé en octobre une lettre au guide suprême iranien, pour discuter d’une possible coopération entre Washington et Téhéran. Cette correspondance secrète a été révélée jeudi par le "Wall Street Journal".
Barack Obama a signé un courrier pour le moins surprenant. Le président américain a écrit à la mi-octobre une lettre secrète au guide suprême de la révolution iranienne, l'ayatollah Ali Khamenei, soulignant l'intérêt qu'auraient leurs deux pays à lutter ensemble contre les jihadistes de l'organisation de l’État islamique en Irak et en Syrie, révèle le "Wall Street Journal" dans son édition du 6 novembre.
Dans son courrier, le président Obama conditionne une éventuelle coopération entre les États-Unis et l'Iran à la conclusion d'un accord au sujet du programme nucléaire iranien. Au lendemain de la publication de cette correspondance, Téhéran n'a pas encore réagi.
Les deux pays n'ont officiellement plus de relations diplomatiques depuis la prise de l’ambassade américaine de Téhéran par des étudiants islamistes en 1979. Mais cette lettre - la quatrième qu'aurait envoyée le président américain à l'ayatollah Khamenei depuis son arrivée au pouvoir en 2009, selon le "Wall Street Journal" - suggère que les deux pays pourraient se rapprocher significativement si un accord sur le nucléaire était trouvé, note le quotidien britannique "The Guardian".
Les deux pays sont loin d’afficher le réchauffement de leurs relations, bien qu'ils disposent d’intérêts communs, notamment sur le dossier irakien. Les responsables de l'administration américaine interrogés par le "Wall Street Journal" n'ont ni infirmé ni confirmé la correspondance de Barack Obama avec le guide suprême iranien. Interrogé jeudi à ce sujet, le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, a botté en touche : "Je ne suis pas habilité à discuter de ce qui touche à la correspondance privée entre le président et un dirigeant d'un pays du monde", a-t-il déclaré lors d'un point de presse à la Maison Blanche. "Je peux vous dire que la politique suivie par le président et son administration à l'égard de l'Iran n'a pas varié", a-t-il laconiquement ajouté.
Mais dans une interview accordée à la National Public Radio en juin, le général américain Martin Dempsey, chef d'état-major des armées, avait déjà reconnu qu’une collaboration n’était "pas entièrement impossible" avec Téhéran sur "certains points".
Cette révélation du "Wall Street Journal" intervient alors qu'approche la date butoir du 24 novembre, fixée pour parvenir à un accord final sur le dossier du nucléaire iranien avec Téhéran. Les chefs de la diplomatie américaine et iranienne, John Kerry et Mohammad Javad Zarif, ainsi que la négociatrice de l'Union européenne (UE), Catherine Ashton, doivent se rencontrer dimanche à Oman pour aborder cette épineuse question. "Je veux finir le travail", a déclaré le secrétaire d’État américain, déterminé à en finir avec ce dossier qui empoisonne les relations internationales depuis 12 ans.
John Kerry se montre d’autant plus pressé que la défaite démocrate aux élections de mardi change la donne et ne joue pas en faveur de l’administration Obama. Les républicains, qui viennent de remporter la majorité au le Congrès américain, sont très critiques vis-à-vis de la politique étrangère mise en place par le président américain au sujet de l'Iran.
Grâce à ses alliés démocrates du Sénat, il avait réussi à arrêter des projets de nouvelles sanctions proposés par les élus sceptiques au sujet de la bonne foi des Iraniens. Un Sénat contrôlé par les républicains n'aura pas la même déférence, si le président américain acceptait de prolonger les négociations au-delà de la date butoir du 24 novembre.
"Il existe un consensus assez fort à Washington, selon lequel l'Iran n'est pas assez sous pression", confie un haut collaborateur républicain au Congrès à l'AFP. "Il est difficile d'imaginer qu'une extension [des négociations] puisse être acceptable par le Congrès sans des conséquences contre l'Iran".
Avec Reuters et AFP
Barack Obama a signé un courrier pour le moins surprenant. Le président américain a écrit à la mi-octobre une lettre secrète au guide suprême de la révolution iranienne, l'ayatollah Ali Khamenei, soulignant l'intérêt qu'auraient leurs deux pays à lutter ensemble contre les jihadistes de l'organisation de l’État islamique en Irak et en Syrie, révèle le "Wall Street Journal" dans son édition du 6 novembre.
Dans son courrier, le président Obama conditionne une éventuelle coopération entre les États-Unis et l'Iran à la conclusion d'un accord au sujet du programme nucléaire iranien. Au lendemain de la publication de cette correspondance, Téhéran n'a pas encore réagi.
Vers un rapprochement américano-iranien ?
Les deux pays n'ont officiellement plus de relations diplomatiques depuis la prise de l’ambassade américaine de Téhéran par des étudiants islamistes en 1979. Mais cette lettre - la quatrième qu'aurait envoyée le président américain à l'ayatollah Khamenei depuis son arrivée au pouvoir en 2009, selon le "Wall Street Journal" - suggère que les deux pays pourraient se rapprocher significativement si un accord sur le nucléaire était trouvé, note le quotidien britannique "The Guardian".
Les deux pays sont loin d’afficher le réchauffement de leurs relations, bien qu'ils disposent d’intérêts communs, notamment sur le dossier irakien. Les responsables de l'administration américaine interrogés par le "Wall Street Journal" n'ont ni infirmé ni confirmé la correspondance de Barack Obama avec le guide suprême iranien. Interrogé jeudi à ce sujet, le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, a botté en touche : "Je ne suis pas habilité à discuter de ce qui touche à la correspondance privée entre le président et un dirigeant d'un pays du monde", a-t-il déclaré lors d'un point de presse à la Maison Blanche. "Je peux vous dire que la politique suivie par le président et son administration à l'égard de l'Iran n'a pas varié", a-t-il laconiquement ajouté.
Mais dans une interview accordée à la National Public Radio en juin, le général américain Martin Dempsey, chef d'état-major des armées, avait déjà reconnu qu’une collaboration n’était "pas entièrement impossible" avec Téhéran sur "certains points".
Les négociations nucléaires en ligne de mire
Cette révélation du "Wall Street Journal" intervient alors qu'approche la date butoir du 24 novembre, fixée pour parvenir à un accord final sur le dossier du nucléaire iranien avec Téhéran. Les chefs de la diplomatie américaine et iranienne, John Kerry et Mohammad Javad Zarif, ainsi que la négociatrice de l'Union européenne (UE), Catherine Ashton, doivent se rencontrer dimanche à Oman pour aborder cette épineuse question. "Je veux finir le travail", a déclaré le secrétaire d’État américain, déterminé à en finir avec ce dossier qui empoisonne les relations internationales depuis 12 ans.
John Kerry se montre d’autant plus pressé que la défaite démocrate aux élections de mardi change la donne et ne joue pas en faveur de l’administration Obama. Les républicains, qui viennent de remporter la majorité au le Congrès américain, sont très critiques vis-à-vis de la politique étrangère mise en place par le président américain au sujet de l'Iran.
Grâce à ses alliés démocrates du Sénat, il avait réussi à arrêter des projets de nouvelles sanctions proposés par les élus sceptiques au sujet de la bonne foi des Iraniens. Un Sénat contrôlé par les républicains n'aura pas la même déférence, si le président américain acceptait de prolonger les négociations au-delà de la date butoir du 24 novembre.
"Il existe un consensus assez fort à Washington, selon lequel l'Iran n'est pas assez sous pression", confie un haut collaborateur républicain au Congrès à l'AFP. "Il est difficile d'imaginer qu'une extension [des négociations] puisse être acceptable par le Congrès sans des conséquences contre l'Iran".
Avec Reuters et AFP