Ce 9 novembre 2014, l'Allemagne fête le 25e anniversaire de la chute du mur de Berlin. La chute de ce mur a constitué l'un des év...
Ce 9 novembre 2014, l'Allemagne fête le 25e anniversaire de la chute du mur de Berlin. La chute de ce mur a constitué l'un des événements majeurs de ces dernières décennies et a permis la réunion de l'Allemagne. Le mur de Berlin a été érigé en plein Berlin à partir de la nuit du 12 au 13 août 1961 par la République démocratique allemande (RDA), qui tentait ainsi de mettre fin à l'exode croissant de ses habitants vers la République fédérale d'Allemagne (RFA). Le mur, a séparé physiquement la ville en Berlin - Est et Berlin - Ouest pendant plus de vingt-huit ans et a constitué le symbole le plus marquant d'une Europe divisée par le Rideau de fer . La chute de ce mur a facilité la réunification d'un peuple qui a été divisé par les vainqueurs de la seconde guerre mondiale et a renforcé la puissance politique et économique de l'Allemagne.
A près de 10 000 kilomètres de l'Allemagne, un mur invisible et nautique, dressé par un pays européen, divise depuis 20 ans, un peuple uni par l'histoire, la langue, la culture et la religion : le peuple comorien. Après avoir divisé politiquement le pays en 1975 en reconnaissant que l'indépendance des trois iles de l'archipel de Comores et en gardant l'ile de Mayotte contre la volonté de la communauté internationale, la France a accentué la division du peuple Comorien en instaurant un visa en 1994 pour les comoriens qui veulent se rendre à Mayotte. Ce visa instauré par l'ancien Premier Ministre Edouard Balladur, qui était en campagne pour l'election présidentielle de 2015, fête cette année ses 20 ans d'existence. Un visa qui divise un archipel, un peuple, des familles et cause surtout la mort de plusieurs milliers de personnes. L'instauration de ce visa participe à la lutte contre ce que les français appellent « l'immigration clandestine ». Et pourtant, cette lutte engagée depuis près de deux décennies par le gouvernement français à Mayotte contre les mouvements de population entre Anjouan et Mayotte demeure un échec cuisant, un non-sens qui n'a fait que favoriser "l'immigration dite clandestine" et engendrer la mort de plusieurs milliers de personnes. Les chiffres parlent d'eux même : la population de Mayotte est passée de 130.000 habitants en 1997 à près 212 600 en 2012. Cette population a ainsi augmenté de 26 200 habitants depuis 2007, soit 5 240 habitants de plus en moyenne chaque année. Elle a presque triplé depuis 1985. Depuis l'instauration de ce visa, la plupart des autres habitants de l'archipel qui arrivent à Mayotte, ne retournent plus dans leur île d'origine comme auparavant.
Assisterons un jour à la chute de ce mur nautique et à la réunification politique des Comores ? A moyen terme, il est peu probable que ce mur soit démantelé avec la suppression du « visa Balladur » défendu bec et ongles par les gouvernements successifs de la France . L'amélioration de la gouvernance politique et le développement économique de la partie indépendante des Comores demeurent les seules conditions nécessaires pour abattre ce « mur de la honte » qui divise des familles, décime un peuple et favoriser la réunification politique du peuple comorien.
A près de 10 000 kilomètres de l'Allemagne, un mur invisible et nautique, dressé par un pays européen, divise depuis 20 ans, un peuple uni par l'histoire, la langue, la culture et la religion : le peuple comorien. Après avoir divisé politiquement le pays en 1975 en reconnaissant que l'indépendance des trois iles de l'archipel de Comores et en gardant l'ile de Mayotte contre la volonté de la communauté internationale, la France a accentué la division du peuple Comorien en instaurant un visa en 1994 pour les comoriens qui veulent se rendre à Mayotte. Ce visa instauré par l'ancien Premier Ministre Edouard Balladur, qui était en campagne pour l'election présidentielle de 2015, fête cette année ses 20 ans d'existence. Un visa qui divise un archipel, un peuple, des familles et cause surtout la mort de plusieurs milliers de personnes. L'instauration de ce visa participe à la lutte contre ce que les français appellent « l'immigration clandestine ». Et pourtant, cette lutte engagée depuis près de deux décennies par le gouvernement français à Mayotte contre les mouvements de population entre Anjouan et Mayotte demeure un échec cuisant, un non-sens qui n'a fait que favoriser "l'immigration dite clandestine" et engendrer la mort de plusieurs milliers de personnes. Les chiffres parlent d'eux même : la population de Mayotte est passée de 130.000 habitants en 1997 à près 212 600 en 2012. Cette population a ainsi augmenté de 26 200 habitants depuis 2007, soit 5 240 habitants de plus en moyenne chaque année. Elle a presque triplé depuis 1985. Depuis l'instauration de ce visa, la plupart des autres habitants de l'archipel qui arrivent à Mayotte, ne retournent plus dans leur île d'origine comme auparavant.
Assisterons un jour à la chute de ce mur nautique et à la réunification politique des Comores ? A moyen terme, il est peu probable que ce mur soit démantelé avec la suppression du « visa Balladur » défendu bec et ongles par les gouvernements successifs de la France . L'amélioration de la gouvernance politique et le développement économique de la partie indépendante des Comores demeurent les seules conditions nécessaires pour abattre ce « mur de la honte » qui divise des familles, décime un peuple et favoriser la réunification politique du peuple comorien.
Par ComoresDroit
Image. La rédaction HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.