Alors que les problèmes des femmes malgaches au Liban, en Arabie Saoudite ou au Qatar, sont loin d'être réglés, les trafiquants ont o...
Alors que les problèmes des femmes malgaches au Liban, en Arabie Saoudite ou au Qatar, sont loin d'être réglés, les trafiquants ont ouvert des réseaux vers d'autres destinations dont, notamment la Chine. Un réseau de trafic de jeunes femmes sévit depuis quelques années entre Madagascar et la Chine. Plusieurs femmes malgaches sont tombées dans le piège, ne se doutant guère qu'elles étaient destinées à être vendues puis mariées de force. Selon un rapport sur la traite des êtres humains publié récemment par le Département d'État américain, Madagascar figure parmi les pays d'origine pour la traite des femmes et des enfants soumis au travail forcé et au trafic sexuel. Le principe est simple : par l'intermédiaire de complices malgaches, des femmes sont envoyées en Chine sous le prétexte de travailler pour gagner dignement de l'argent alors qu'en réalité elles alimentent le marché du trafic d'êtres humains. Les victimes de la traite sont sujettes à des abus de toute sorte : viol, torture, servitude pour dettes, séquestration, menaces à l'encontre de leurs familles ou à des proches etc.
A Madagascar, l'affaire a, récemment, pris une nouvelle ampleur à la suite d'une plainte déposée, en Chine, par l'une des victimes de ce trafic. Le témoignage d'une autre de ces victimes qui a pu regagner Madagascar, il y a quelques mois, avait fait grand bruit. Les victimes accusent, notamment deux femmes malgaches d'être à la tête de ce réseau. Elles croyaient partir en Chine pour des emplois de serveuses, vendeuses ou employées domestiques. A leur arrivée, elles ont été privées de passeport et vendues à des hommes pour une somme d'environ 7 000 euros, en fonction de leur couleur de peau.
Le 1er octobre 2014, la présidente du syndicat des travailleurs malgaches, Norotiana Jeannoda, avait affirmé avoir reçu un appel de détresse de l'une de ces femmes, qui se trouvait toujours en Chine.
Il est difficile d'évaluer leur nombre, mais au moins une dizaine d'entre elles auraient pu regagner Madagascar. Toujours selon les victimes de ce trafic, les deux femmes à la tête du réseau les auraient dissuadées de contacter l'ambassade de Madagascar en Chine. "Le nombre de femmes étrangères amenées clandestinement en Chine est sans aucun doute en hausse", affirme le bureau chinois de répression du trafic d'êtres humains. Ces femmes venaient , en général, de régions rurales pauvres du Vietnam, du Laos et de la Birmanie, attirées par des trafiquants qui leur promettaient un emploi bien rémunéré ou un mariage avec un riche Chinois.
La population chinoise compte plus d'hommes que de femmes à cause de l'élimination prénatale des fœtus féminins. Dans les campagnes chinoises, la famille du mari doit , selon la tradition, verser une dot considérable à celle de l'épouse. Ainsi, certains chinois moins fortunés préfèrent se marier à moindre coût avec des femmes que leur présentent des trafiquants.
Selon le témoignage d'une victime malgache, agée de 27 ans, une femme malgache qu'elle avait connu sur Facebook, lui avait proposé un travail avec un salaire alléchant pour un contrat de 3 mois en Chine. Arrivées à Guangzhou avec 2 autres filles, le 13 septembre 2013, elles sont conduites à la campagne, à plus de 15h de route. « Nous avons pensé qu'elle allait nous présenter à nos patrons quand elle nous a demandé de nous changer et nous maquiller... Grande fut notre surprise, poursuit la jeune femme, quand des hommes chinois et leurs familles nous attendaient… La victime aurait travaillé pendant un an comme serveuse dans un restaurant, avant d'être vendue, tout comme ses deux compatriotes qui le furent dès leur arrivée.
Lu sur radio Vatican
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
A Madagascar, l'affaire a, récemment, pris une nouvelle ampleur à la suite d'une plainte déposée, en Chine, par l'une des victimes de ce trafic. Le témoignage d'une autre de ces victimes qui a pu regagner Madagascar, il y a quelques mois, avait fait grand bruit. Les victimes accusent, notamment deux femmes malgaches d'être à la tête de ce réseau. Elles croyaient partir en Chine pour des emplois de serveuses, vendeuses ou employées domestiques. A leur arrivée, elles ont été privées de passeport et vendues à des hommes pour une somme d'environ 7 000 euros, en fonction de leur couleur de peau.
Le 1er octobre 2014, la présidente du syndicat des travailleurs malgaches, Norotiana Jeannoda, avait affirmé avoir reçu un appel de détresse de l'une de ces femmes, qui se trouvait toujours en Chine.
Il est difficile d'évaluer leur nombre, mais au moins une dizaine d'entre elles auraient pu regagner Madagascar. Toujours selon les victimes de ce trafic, les deux femmes à la tête du réseau les auraient dissuadées de contacter l'ambassade de Madagascar en Chine. "Le nombre de femmes étrangères amenées clandestinement en Chine est sans aucun doute en hausse", affirme le bureau chinois de répression du trafic d'êtres humains. Ces femmes venaient , en général, de régions rurales pauvres du Vietnam, du Laos et de la Birmanie, attirées par des trafiquants qui leur promettaient un emploi bien rémunéré ou un mariage avec un riche Chinois.
La population chinoise compte plus d'hommes que de femmes à cause de l'élimination prénatale des fœtus féminins. Dans les campagnes chinoises, la famille du mari doit , selon la tradition, verser une dot considérable à celle de l'épouse. Ainsi, certains chinois moins fortunés préfèrent se marier à moindre coût avec des femmes que leur présentent des trafiquants.
Selon le témoignage d'une victime malgache, agée de 27 ans, une femme malgache qu'elle avait connu sur Facebook, lui avait proposé un travail avec un salaire alléchant pour un contrat de 3 mois en Chine. Arrivées à Guangzhou avec 2 autres filles, le 13 septembre 2013, elles sont conduites à la campagne, à plus de 15h de route. « Nous avons pensé qu'elle allait nous présenter à nos patrons quand elle nous a demandé de nous changer et nous maquiller... Grande fut notre surprise, poursuit la jeune femme, quand des hommes chinois et leurs familles nous attendaient… La victime aurait travaillé pendant un an comme serveuse dans un restaurant, avant d'être vendue, tout comme ses deux compatriotes qui le furent dès leur arrivée.
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