Le chef de l’État sud-africain Jacob Zuma a accusé mercredi Israël de «défier le monde entier» et appelé à «un arrêt total de la colonisati...
Le chef de l’État sud-africain Jacob Zuma a accusé mercredi Israël de «défier le monde entier» et appelé à «un arrêt total de la colonisation» israélienne dans les Territoires palestiniens et à Jérusalem-Est.
«Nous réitérons notre appel à une cessation totale de toutes les activités de colonisation», a déclaré le président Zuma lors d’une conférence de presse commune à Pretoria avec le président palestinien Mahmoud Abbas, en visite d’État.
La colonisation «sape les espoirs d’une solution sur le principe de deux États, comme le prévoient les Nations unies et la communauté internationale». «La seule façon d’aller vers une paix durable, ce sont des négociations franches et sincères entre les Palestiniens et l’État d’Israël. L’Afrique du Sud est prête à apporter son aide dans ce processus», a ajouté M. Zuma.
Interrogé sur les pressions internationales nécessaires, selon lui, pour amener Israël à accepter la coexistence avec un État palestinien, M. Zuma s’est lancé dans une critique du système de décision des Nations unies, avant de déclarer : «La réalité, c’est que l’immense majorité du monde est d’accord avec la solution des deux États cohabitant pacifiquement, mais nous avons un problème avec un pays qui défie tous les autres. C’est un problème. Je ne crois pas que le système devrait permettre à un seul pays de défier le monde entier. C’est inacceptable».
Le président palestinien a pour sa part exprimé sa gratitude pour le soutien de l’Afrique du Sud.
«Nous vous remercions immensément pour votre compréhension, votre soutien et votre présence continue dans notre lutte», a-t-il dit à son hôte, qui l’avait accueilli dans la matinée au siège du gouvernement avec une cérémonie ponctuée de coups de canon, réservée aux chefs d’État.
«Nous espérons bénéficier de votre expérience positive pour bâtir un État indépendant», a ajouté le dirigeant palestinien.Les deux hommes ont rappelé les liens historiques qui ont uni l’ANC, aujourd’hui au pouvoir à Pretoria, et le mouvement palestinien, à l’époque où l’ANC luttait contre le régime ségrégationniste de l’apartheid, avant les premières élections démocratiques et l’arrivée au pouvoir de Nelson Mandela en 1994.
À l’époque, Israël et le régime d’apartheid coopéraient notamment dans le domaine militaire.
«La liberté de l’Afrique du Sud est incomplète sans la liberté des Palestiniens», avait même lancé Mandela, dans une phrase passée à la postérité. En 2012, l’Afrique du Sud avait rompu avec une relative neutralité observée depuis 1994 dans le conflit israélo-palestinien, en interdisant l’étiquette «made in Israel» sur les produits venant des Territoires occupés.
Et en septembre, l’ANC au pouvoir a recommandé à ses membres et dirigeants de ne pas se rendre en Israël, annonçant qu’il se joignait à un appel au boycottage culturel, académique et éducatif.
Depuis la guerre de Gaza cette année et le redoublement de violence au Proche-Orient, plusieurs dirigeants sud-africains ont exprimé leur solidarité avec les Palestiniens, comparant parfois la lutte des Palestiniens avec la lutte des Noirs sud-africains pour se libérer de l’apartheid.
Philosophiquement et historiquement, rappelle l’analyste de politique internationale Sanusha Naidu, interrogé par l’AFP, l’ANC a toujours été proche de la lutte des Palestiniens. Et l’Afrique du Sud post-apartheid «a toujours pris fait et cause en faveur d’un État palestinien».
Desmond Tutu, prix Nobel de la paix et conscience morale de l’Afrique du Sud, n’a pas hésité à comparer la situation au Proche-Orient à l’apartheid. «C’est une crise des droits de l’homme enracinée dans quelque chose de comparable au système d’apartheid de propriété et de contrôle des terres», a lancé l’archevêque anglican, au moment du lancement de l’opération israélienne dans la bande de Gaza en juillet.
AFP
«Nous réitérons notre appel à une cessation totale de toutes les activités de colonisation», a déclaré le président Zuma lors d’une conférence de presse commune à Pretoria avec le président palestinien Mahmoud Abbas, en visite d’État.
La colonisation «sape les espoirs d’une solution sur le principe de deux États, comme le prévoient les Nations unies et la communauté internationale». «La seule façon d’aller vers une paix durable, ce sont des négociations franches et sincères entre les Palestiniens et l’État d’Israël. L’Afrique du Sud est prête à apporter son aide dans ce processus», a ajouté M. Zuma.
Interrogé sur les pressions internationales nécessaires, selon lui, pour amener Israël à accepter la coexistence avec un État palestinien, M. Zuma s’est lancé dans une critique du système de décision des Nations unies, avant de déclarer : «La réalité, c’est que l’immense majorité du monde est d’accord avec la solution des deux États cohabitant pacifiquement, mais nous avons un problème avec un pays qui défie tous les autres. C’est un problème. Je ne crois pas que le système devrait permettre à un seul pays de défier le monde entier. C’est inacceptable».
Le président palestinien a pour sa part exprimé sa gratitude pour le soutien de l’Afrique du Sud.
«Nous vous remercions immensément pour votre compréhension, votre soutien et votre présence continue dans notre lutte», a-t-il dit à son hôte, qui l’avait accueilli dans la matinée au siège du gouvernement avec une cérémonie ponctuée de coups de canon, réservée aux chefs d’État.
«Liens historiques»
«Nous espérons bénéficier de votre expérience positive pour bâtir un État indépendant», a ajouté le dirigeant palestinien.Les deux hommes ont rappelé les liens historiques qui ont uni l’ANC, aujourd’hui au pouvoir à Pretoria, et le mouvement palestinien, à l’époque où l’ANC luttait contre le régime ségrégationniste de l’apartheid, avant les premières élections démocratiques et l’arrivée au pouvoir de Nelson Mandela en 1994.
À l’époque, Israël et le régime d’apartheid coopéraient notamment dans le domaine militaire.
«La liberté de l’Afrique du Sud est incomplète sans la liberté des Palestiniens», avait même lancé Mandela, dans une phrase passée à la postérité. En 2012, l’Afrique du Sud avait rompu avec une relative neutralité observée depuis 1994 dans le conflit israélo-palestinien, en interdisant l’étiquette «made in Israel» sur les produits venant des Territoires occupés.
Et en septembre, l’ANC au pouvoir a recommandé à ses membres et dirigeants de ne pas se rendre en Israël, annonçant qu’il se joignait à un appel au boycottage culturel, académique et éducatif.
Depuis la guerre de Gaza cette année et le redoublement de violence au Proche-Orient, plusieurs dirigeants sud-africains ont exprimé leur solidarité avec les Palestiniens, comparant parfois la lutte des Palestiniens avec la lutte des Noirs sud-africains pour se libérer de l’apartheid.
Philosophiquement et historiquement, rappelle l’analyste de politique internationale Sanusha Naidu, interrogé par l’AFP, l’ANC a toujours été proche de la lutte des Palestiniens. Et l’Afrique du Sud post-apartheid «a toujours pris fait et cause en faveur d’un État palestinien».
Desmond Tutu, prix Nobel de la paix et conscience morale de l’Afrique du Sud, n’a pas hésité à comparer la situation au Proche-Orient à l’apartheid. «C’est une crise des droits de l’homme enracinée dans quelque chose de comparable au système d’apartheid de propriété et de contrôle des terres», a lancé l’archevêque anglican, au moment du lancement de l’opération israélienne dans la bande de Gaza en juillet.
AFP