Le retour de Mohamed Bacar aux Comores ou la fin de la léthargie politique à Anjouan Djaanfar Salim Allaoui ne saignerait pas si on l’égorge...
Le retour de Mohamed Bacar aux Comores ou la fin de la léthargie politique à Anjouan
Djaanfar Salim Allaoui ne saignerait pas si on l’égorgeait aujourd’hui. Allons, allons. Même si les crypto-sambistes n’aiment pas l’expression, «ne prenons pas les choses au premier degré». En effet, à Mohéli, ne pas saigner en cas d’égorgement signifie atteindre le niveau le plus élevé du bonheur, et il est demandé aux uns et aux autres de ne pas tenter d’égorger Djaanfar Salim Allaoui, par vengeance politique, ou pour voir s’il saignerait réellement. En ce moment, l’ancien Vice-Premier ministre des Comores et emblématique ministre de l’Intérieur d’Anjouan sous Mohamed Bacar est un homme très heureux parce qu’il a reçu des autorités comoriennes toutes les assurances sur le retour aux Comores, dans les jours à venir, du Colonel Mohamed Bacar, qui se la coule douce et s’ennuie ferme au Nord du Bénin (même pas à Cotonou et à Porto-Novo!) depuis 2008, quand l’Armée nationale du Développement (AND) et des troupes de l’Union africaine ont mis fin à son entêtement politique et sa petite dictature de village.
Mais, surtout, n’allez pas dire à Djaanfar Salim Allaoui que le Colonel Mohamed Bacar était un satrape qui avait transformé Anjouan en satrapie. Pour lui, Anjouan sous Mohamed Bacar était une île où il faisait bon vivre, une démocratie scandinave sous les tropiques, et les accusations de violation des droits de l’Homme à cette époque ne sont des calomnies haineuses inventées de toutes pièces et répandues par Ahmed Sambi, le pire des ennemis de Mohamed Bacar et des bacaristes. Aujourd’hui d’ailleurs, Djaanfar Salim Allaoui ne se pose même pas la question de savoir si le Colonel Mohamed Bacar est un homme bon ou un chenapan, parce que pour lui, l’ancien dirigeant séparatiste est le meilleur des dirigeants comoriens. Dans le Tome II de ses fameux Mémoires de politicien qui a des choses à dire quand elles doivent être dites, Hamada Madi Boléro dresse un portrait saisissant de l’ermite du Nord du Bénin, un homme qui présente des traits de roublardise, bipolarisme et trouble bipolaire dans ses choix politiques et lors de ses négociations avec le gouvernement des Comores, inconstance «diplomatique», surenchère, caractère tatillon et chatouilleux, une certaine tendance à l’exagération sur son importance, etc. Dans la mesure où Djaanfar Salim Allaoui a choisi son camp et l’assume sans chichi, ni complexe, il est à Mayotte et prépare activement le retour aux Comores de son ami le Colonel Mohamed Bacar, pendant que d’autres acteurs politiques comoriens trahissent matin, midi et soir leurs leaders politiques.
Après avoir pris toutes les dispositions «protocolaires» à Mayotte, l’ancien étudiant en Diplomatie au Maroc ira à Moroni, où il a d’autres dispositions à prendre auprès d’autorités également atteintes de trouble bipolaire, et dont le changement d’humeur et de positions politiques est une réalité de notoriété publique. Il est à supposer que c’est Hamada Madi Boléro en personne qui gère le dossier de son bureau de Beït-Salam. Ce qui lui vaudra de nouvelles haines, détestations, inimitiés et autres animosités, dans la mesure où Mohamed Bacar ne fait pas l’unanimité. Mais, on ne s’appelle pas Hamada Madi Boléro pour céder à la sensiblerie et au sentimentalisme angélique, et sans avoir une peau capable d’absorber toutes les méchancetés du monde. Il assume, l’homme de Beït-Salam, celui que les gens adorent détester, et qui va donner à ses détracteurs, adversaires et ennemis un motif de plus d’adorer le détester. Djaanfar Salim Allaoui va donc discuter avec Hamada Madi Boléro, même si les relations entre les deux hommes, qui se connaissent depuis des éternités, quand Hamada Madi Boléro était Premier ministre, et Djaanfar Salim Allaoui, son Vice-Premier ministre, ont pris un coup de froid. En effet, Djaanfar Salim Allaoui et les autres bacaristes n’ont pas du tout apprécié la petite plaisanterie gouvernementale ayant conduit à l’interdiction de la Journée Portes ouvertes pour la Réconciliation nationale qu’ils comptaient organiser à Anjouan. Et les bacaristes avaient beaucoup énervé Hamada Madi Boléro car, sur leurs cartons d’invitation, ils avaient mentionné le parrainage de l’événement par le gouvernement. N’y a-t-il pas des choses qu’on se dit entre gens de bonne famille, dans l’intimité, et d’autres qu’on tait quand on est en public? Tout le problème vient de là.
En tout état de cause, le retour au bercail du Colonel Mohamed Bacar, qui en avait assez de manger du foufou au saka-saka, à la palme à huile et au gombo au Nord du Bénin, va changer la donne politique sur l’île d’Anjouan, une île dont la léthargie politique désole les politologues et les analystes, qui ont l’impression que la vie politique à Anjouan est trop monotone et fade. Longtemps, Ahmed Sambi et les crypto-sambistes (au fait, où en sont-ils avec leurs histoires de candidatures motivées par des ambitions politiques aussi inavouables qu’inavouées?) ont tenu Anjouan entre leurs mains. La rupture du Gouverneur Anissi Chamssidine d’Anjouan avec le crypto-sambisme, et la candidature dissidente de Missubah M’Dama au sein de la galaxie crypto-sambiste ont redonné vie à la politique à Anjouan. Mais, c’est le retour de Mohamed Bacar qui va enclencher une nouvelle dynamique à Anjouan car il y a de vieux comptes à solder entre bacarisme et crypto-sambisme. Pour l’instant, Djaanfar Salim Allaoui chauffe la case en attendant le retour de l’ami Mohamed Bacar.
Djaanfar Salim Allaoui a déjà eu l’intelligence de conclure un important accord politique avec le Colonel Abderemane Saïd Abeid, autre ennemi juré d’Ahmed Sambi. Le Colonel Mohamed Bacar est le tombeur du Colonel Abderemane Saïd Abeid, et toute la diplomatie que Djaanfar Salim Allaoui a apprise à l’ÉNAP de Rabat, Maroc, va devoir être déployée pour faire travailler ensemble les deux Colonels ennemis. Pour parler vrai, il faudra reconnaître la grande capacité de nuisance des bacaristes sur l’île d’Anjouan. Dès lors, personne ne sera surpris d’apprendre que le retour de Mohamed Bacar est un coup de Hamada Madi Boléro pour constituer à Anjouan une équipe devant tenir la dragée haute à Ahmed Sambi. Pour l’instant, l’événement le plus important reste le retour de Mohamed Bacar. Le reste viendra après. Ce retour tant attendu par les bacaristes fera un malheureux: l’ancien Premier ministre Mohamed Abdou Madi dit «Mjamaoué». Quand on mentionne son nom en sa présence, Djaanfar Salim Allaoui crache par terre avant de dire: «Je ne veux pas parler de cet individu. Il n’a jamais été bacariste». On va rire.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Jeudi 13 novembre 2014.
Djaanfar Salim Allaoui ne saignerait pas si on l’égorgeait aujourd’hui. Allons, allons. Même si les crypto-sambistes n’aiment pas l’expression, «ne prenons pas les choses au premier degré». En effet, à Mohéli, ne pas saigner en cas d’égorgement signifie atteindre le niveau le plus élevé du bonheur, et il est demandé aux uns et aux autres de ne pas tenter d’égorger Djaanfar Salim Allaoui, par vengeance politique, ou pour voir s’il saignerait réellement. En ce moment, l’ancien Vice-Premier ministre des Comores et emblématique ministre de l’Intérieur d’Anjouan sous Mohamed Bacar est un homme très heureux parce qu’il a reçu des autorités comoriennes toutes les assurances sur le retour aux Comores, dans les jours à venir, du Colonel Mohamed Bacar, qui se la coule douce et s’ennuie ferme au Nord du Bénin (même pas à Cotonou et à Porto-Novo!) depuis 2008, quand l’Armée nationale du Développement (AND) et des troupes de l’Union africaine ont mis fin à son entêtement politique et sa petite dictature de village.
Mais, surtout, n’allez pas dire à Djaanfar Salim Allaoui que le Colonel Mohamed Bacar était un satrape qui avait transformé Anjouan en satrapie. Pour lui, Anjouan sous Mohamed Bacar était une île où il faisait bon vivre, une démocratie scandinave sous les tropiques, et les accusations de violation des droits de l’Homme à cette époque ne sont des calomnies haineuses inventées de toutes pièces et répandues par Ahmed Sambi, le pire des ennemis de Mohamed Bacar et des bacaristes. Aujourd’hui d’ailleurs, Djaanfar Salim Allaoui ne se pose même pas la question de savoir si le Colonel Mohamed Bacar est un homme bon ou un chenapan, parce que pour lui, l’ancien dirigeant séparatiste est le meilleur des dirigeants comoriens. Dans le Tome II de ses fameux Mémoires de politicien qui a des choses à dire quand elles doivent être dites, Hamada Madi Boléro dresse un portrait saisissant de l’ermite du Nord du Bénin, un homme qui présente des traits de roublardise, bipolarisme et trouble bipolaire dans ses choix politiques et lors de ses négociations avec le gouvernement des Comores, inconstance «diplomatique», surenchère, caractère tatillon et chatouilleux, une certaine tendance à l’exagération sur son importance, etc. Dans la mesure où Djaanfar Salim Allaoui a choisi son camp et l’assume sans chichi, ni complexe, il est à Mayotte et prépare activement le retour aux Comores de son ami le Colonel Mohamed Bacar, pendant que d’autres acteurs politiques comoriens trahissent matin, midi et soir leurs leaders politiques.
Après avoir pris toutes les dispositions «protocolaires» à Mayotte, l’ancien étudiant en Diplomatie au Maroc ira à Moroni, où il a d’autres dispositions à prendre auprès d’autorités également atteintes de trouble bipolaire, et dont le changement d’humeur et de positions politiques est une réalité de notoriété publique. Il est à supposer que c’est Hamada Madi Boléro en personne qui gère le dossier de son bureau de Beït-Salam. Ce qui lui vaudra de nouvelles haines, détestations, inimitiés et autres animosités, dans la mesure où Mohamed Bacar ne fait pas l’unanimité. Mais, on ne s’appelle pas Hamada Madi Boléro pour céder à la sensiblerie et au sentimentalisme angélique, et sans avoir une peau capable d’absorber toutes les méchancetés du monde. Il assume, l’homme de Beït-Salam, celui que les gens adorent détester, et qui va donner à ses détracteurs, adversaires et ennemis un motif de plus d’adorer le détester. Djaanfar Salim Allaoui va donc discuter avec Hamada Madi Boléro, même si les relations entre les deux hommes, qui se connaissent depuis des éternités, quand Hamada Madi Boléro était Premier ministre, et Djaanfar Salim Allaoui, son Vice-Premier ministre, ont pris un coup de froid. En effet, Djaanfar Salim Allaoui et les autres bacaristes n’ont pas du tout apprécié la petite plaisanterie gouvernementale ayant conduit à l’interdiction de la Journée Portes ouvertes pour la Réconciliation nationale qu’ils comptaient organiser à Anjouan. Et les bacaristes avaient beaucoup énervé Hamada Madi Boléro car, sur leurs cartons d’invitation, ils avaient mentionné le parrainage de l’événement par le gouvernement. N’y a-t-il pas des choses qu’on se dit entre gens de bonne famille, dans l’intimité, et d’autres qu’on tait quand on est en public? Tout le problème vient de là.
En tout état de cause, le retour au bercail du Colonel Mohamed Bacar, qui en avait assez de manger du foufou au saka-saka, à la palme à huile et au gombo au Nord du Bénin, va changer la donne politique sur l’île d’Anjouan, une île dont la léthargie politique désole les politologues et les analystes, qui ont l’impression que la vie politique à Anjouan est trop monotone et fade. Longtemps, Ahmed Sambi et les crypto-sambistes (au fait, où en sont-ils avec leurs histoires de candidatures motivées par des ambitions politiques aussi inavouables qu’inavouées?) ont tenu Anjouan entre leurs mains. La rupture du Gouverneur Anissi Chamssidine d’Anjouan avec le crypto-sambisme, et la candidature dissidente de Missubah M’Dama au sein de la galaxie crypto-sambiste ont redonné vie à la politique à Anjouan. Mais, c’est le retour de Mohamed Bacar qui va enclencher une nouvelle dynamique à Anjouan car il y a de vieux comptes à solder entre bacarisme et crypto-sambisme. Pour l’instant, Djaanfar Salim Allaoui chauffe la case en attendant le retour de l’ami Mohamed Bacar.
Djaanfar Salim Allaoui a déjà eu l’intelligence de conclure un important accord politique avec le Colonel Abderemane Saïd Abeid, autre ennemi juré d’Ahmed Sambi. Le Colonel Mohamed Bacar est le tombeur du Colonel Abderemane Saïd Abeid, et toute la diplomatie que Djaanfar Salim Allaoui a apprise à l’ÉNAP de Rabat, Maroc, va devoir être déployée pour faire travailler ensemble les deux Colonels ennemis. Pour parler vrai, il faudra reconnaître la grande capacité de nuisance des bacaristes sur l’île d’Anjouan. Dès lors, personne ne sera surpris d’apprendre que le retour de Mohamed Bacar est un coup de Hamada Madi Boléro pour constituer à Anjouan une équipe devant tenir la dragée haute à Ahmed Sambi. Pour l’instant, l’événement le plus important reste le retour de Mohamed Bacar. Le reste viendra après. Ce retour tant attendu par les bacaristes fera un malheureux: l’ancien Premier ministre Mohamed Abdou Madi dit «Mjamaoué». Quand on mentionne son nom en sa présence, Djaanfar Salim Allaoui crache par terre avant de dire: «Je ne veux pas parler de cet individu. Il n’a jamais été bacariste». On va rire.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Jeudi 13 novembre 2014.