Dans quelques jours, l’Organisation Internationale de la Francophonie va élire un successeur au Sénégalais Abdou Diouf. A ce titre, le premi...
Dans quelques jours, l’Organisation Internationale de la Francophonie va élire un successeur au Sénégalais Abdou Diouf. A ce titre, le premier ministre mauricien Navin Ramgoolam a invité la Commission de l’océan Indien (COI), lors de son quatrième sommet, à soutenir formellement la candidature de Jean-Claude de L’Estrac (l’un des fondateurs de la COI en 1982) au poste de secrétaire général de la Francophonie, forte de 77 pays.
Un collectif d’écrivains, artistes, penseurs, francophones, « Désignons un mauricien à la tête de la Francophonie », regroupant entre autres Laure Adler, Tahar Ben Jelloun, Ananda Devi, Jean-Claude Guillebaud, Jean-Marie Le Clezio, prix Nobel de littérature 2008, Joël de Rosnay, Dominique Wolton, Federico Mayor Zaragoza, ancien directeur général de l’UNESCO, s’est posé comme relais du soutien en faveur de sa candidature. Jean-Claude de L’Estrac, le Mauricien, à la tête de la Francophonie, pressenti pour « rompre le cercle de la realpolitik », pour «les valeurs humanistes de la diversité culturelle », pour «préserver le droit au respect des identités » ?
Le collectif l’assure sans ambages : l’Ile Maurice, Mauritius, c’est cette « île carrefour qui a donné naissance à un laboratoire du vivre ensemble au milieu de multiples groupes sociaux, et de préservation de la diversité culturelle dans le cadre d’un état démocratique, respectueux des droits de l’homme et des croyances de chacun ». L’Ile Maurice, « par sa fidélité au français et sa pratique de l’anglais et des langues asiatiques, bâtit un pont entre l’Afrique, l’Europe, l’Inde et la Chine».
Jean- Claude de l’Estrac est issu, comme il le dit lui-même, de « l’un de ces pays invisibles et inaudibles »,ces îles de l’Océan Indien que les Français notamment ne savent pas trouver sur les planisphères. Il sait que son île est un petit « rocher dans l’océan de la Francophonie », avec son 1,3 million d’habitants pour 900 millions de francophones dans le monde. Mais son île est aussi « un pays qui a des leçons à offrir au monde ».
A 66 ans, de L’Estrac a connu une vie professionnelle et militante très diversifiée. Homme d’écrit, il a été journaliste, diplômé de l’Institut international de journalisme de Berlin et rédacteur en chef de l’Express mauricien. Il fut aussi un homme de médias, président de Radio One, associé à TV Canal Satellite. A la tête de l’Association des journalistes de l’Ile Maurice, il a lutté contre la censure liée au boycott publicitaire imposé à des publications d’opposition. Son talent d’investigateur le pousse à écrire une histoire de son pays avec son Mauriciens, enfants de mille races puis son Mauriciens enfants de mille combats. Son dernier ouvrage, L’an prochain à Diego Garcia, milite pour les Chagossiens déportés par les Anglais vers Maurice en 1973.
Membre du Mouvement militant mauricien, il a été maire, député, ministre des Affaires Etrangères, ministre du développement économique et ministre de l’industrie et de la technologie industrielle, puis président de la National empowerment foundation, chargé de la lutte contre la pauvreté à Maurice.
Jean-Claude L’Estrac, qui a toujours prôné l’indianocéanie (Maurice au cœur de l’Océan Indien et de ses îles éparses), pour asseoir sa candidature, a participé au sommet de l’Union Africaine, au sommet USA- Afrique, s’est rendu dans les pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique Centrale francophones. Avec un message fort sur la francophonie : « Si parler français n’apparaît pas comme une valeur ajoutée pour leur intégration dans le monde mondialisé, les jeunes vont s’en détourner ».
Ainsi souhaite-t-il voir la Francophonie s’intéresser davantage à l’économie. Pour que l’institution n’apparaisse pas tournée vers le passé.
Un collectif d’écrivains, artistes, penseurs, francophones, « Désignons un mauricien à la tête de la Francophonie », regroupant entre autres Laure Adler, Tahar Ben Jelloun, Ananda Devi, Jean-Claude Guillebaud, Jean-Marie Le Clezio, prix Nobel de littérature 2008, Joël de Rosnay, Dominique Wolton, Federico Mayor Zaragoza, ancien directeur général de l’UNESCO, s’est posé comme relais du soutien en faveur de sa candidature. Jean-Claude de L’Estrac, le Mauricien, à la tête de la Francophonie, pressenti pour « rompre le cercle de la realpolitik », pour «les valeurs humanistes de la diversité culturelle », pour «préserver le droit au respect des identités » ?
Maurice, laboratoire du vivre ensemble
Le collectif l’assure sans ambages : l’Ile Maurice, Mauritius, c’est cette « île carrefour qui a donné naissance à un laboratoire du vivre ensemble au milieu de multiples groupes sociaux, et de préservation de la diversité culturelle dans le cadre d’un état démocratique, respectueux des droits de l’homme et des croyances de chacun ». L’Ile Maurice, « par sa fidélité au français et sa pratique de l’anglais et des langues asiatiques, bâtit un pont entre l’Afrique, l’Europe, l’Inde et la Chine».
Jean- Claude de l’Estrac est issu, comme il le dit lui-même, de « l’un de ces pays invisibles et inaudibles »,ces îles de l’Océan Indien que les Français notamment ne savent pas trouver sur les planisphères. Il sait que son île est un petit « rocher dans l’océan de la Francophonie », avec son 1,3 million d’habitants pour 900 millions de francophones dans le monde. Mais son île est aussi « un pays qui a des leçons à offrir au monde ».
A 66 ans, de L’Estrac a connu une vie professionnelle et militante très diversifiée. Homme d’écrit, il a été journaliste, diplômé de l’Institut international de journalisme de Berlin et rédacteur en chef de l’Express mauricien. Il fut aussi un homme de médias, président de Radio One, associé à TV Canal Satellite. A la tête de l’Association des journalistes de l’Ile Maurice, il a lutté contre la censure liée au boycott publicitaire imposé à des publications d’opposition. Son talent d’investigateur le pousse à écrire une histoire de son pays avec son Mauriciens, enfants de mille races puis son Mauriciens enfants de mille combats. Son dernier ouvrage, L’an prochain à Diego Garcia, milite pour les Chagossiens déportés par les Anglais vers Maurice en 1973.
De l’Estrac et l’indianocéanie
Membre du Mouvement militant mauricien, il a été maire, député, ministre des Affaires Etrangères, ministre du développement économique et ministre de l’industrie et de la technologie industrielle, puis président de la National empowerment foundation, chargé de la lutte contre la pauvreté à Maurice.
Jean-Claude L’Estrac, qui a toujours prôné l’indianocéanie (Maurice au cœur de l’Océan Indien et de ses îles éparses), pour asseoir sa candidature, a participé au sommet de l’Union Africaine, au sommet USA- Afrique, s’est rendu dans les pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique Centrale francophones. Avec un message fort sur la francophonie : « Si parler français n’apparaît pas comme une valeur ajoutée pour leur intégration dans le monde mondialisé, les jeunes vont s’en détourner ».
Ainsi souhaite-t-il voir la Francophonie s’intéresser davantage à l’économie. Pour que l’institution n’apparaisse pas tournée vers le passé.