Le grand jour approche et vous vous demandez ce qui va se passer exactement une fois arrivée à la maternité. Contractions, dilatation, respi...
Le grand jour approche et vous vous demandez ce qui va se passer exactement une fois arrivée à la maternité. Contractions, dilatation, respiration, expulsion… découvrez en avant-première le récit de votre futur accouchement.
Vous voilà à la fin de vos neuf mois de grossesse... Votre bébé pèse en moyenne 3,5 kg et mesure 50 cm de la tête aux talons. Dans la majorité des cas, il a la tête en bas depuis déjà quelques semaines. Mais vous vous demandez bien quand partir pour la maternité ? L'alerte sera donnée par des contractions dans le bas du ventre, souvent comparables à des règles douloureuses. Progressivement, elles se régularisent, se rapprochent, deviennent de plus en plus longues et intenses.« La localisation de la douleur dépend de la position du bébé. Lorsque son dos est en avant, la douleur se situe sur le ventre. Lorsque son dos est en arrière, contre celui de la maman, elle est localisée au niveau des reins », explique Christine Sanhueza, sage-femme.
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Vous voilà à la fin de vos neuf mois de grossesse... Votre bébé pèse en moyenne 3,5 kg et mesure 50 cm de la tête aux talons. Dans la majorité des cas, il a la tête en bas depuis déjà quelques semaines. Mais vous vous demandez bien quand partir pour la maternité ? L'alerte sera donnée par des contractions dans le bas du ventre, souvent comparables à des règles douloureuses. Progressivement, elles se régularisent, se rapprochent, deviennent de plus en plus longues et intenses.« La localisation de la douleur dépend de la position du bébé. Lorsque son dos est en avant, la douleur se situe sur le ventre. Lorsque son dos est en arrière, contre celui de la maman, elle est localisée au niveau des reins », explique Christine Sanhueza, sage-femme.
Identifier les contractions
- Après une contraction, vous n'avez plus mal, en attendant la suivante. Observez le temps de repos entre chaque contraction. Si elles apparaissent de façon régulière, à 5 ou 10 mn d'intervalle, il est temps de partir pour la maternité. Si c'est votre second enfant, la dilatation du col est plus rapide, partez dès que les contractions sont régulières et bien rythmées, quel que soit leur intervalle.
- La perte des eaux peut aussi survenir avant le début du travail, quand vous êtes encore à la maison. Même s'il s'agit d'une simple fissure de la poche des eaux, il faut partir.
- A ce stade, les spécialistes ont découvert que votre bébé, lui, somnole tranquillement. Dernière consigne : ne buvez et ne mangez plus rien, votre estomac doit être vide au cas où une anesthésie serait nécessaire.
- Attrapez les deux valises fin prêtes, la vôtre et celle de votre bébé, et en voiture vers la maternité ! Là-bas, la sage-femme vous accueille et procède aux premiers examens. Elle examine l'avancement de la dilatation du col de votre utérus. « Si la poche des eaux s'est rompue, la poursuite du travail dépend de l'aspect du liquide : s'il est clair, on laisse le travail se faire tranquillement, en revanche, s'il est teinté, on l'accélère », explique Christine Sanhueza.
Attendre la dilatation
- La dilatation du col qui a commencé avec vos premières contractions représente la phase la plus longue de l'accouchement. Elle s'étend en moyenne sur sept à huit heures pour un premier bébé. Pendant cette période, la sage-femme ou le médecin passent régulièrement pour constater l'évolution du col, par un toucher vaginal.
- Les cinq premiers centimètres sont les plus longs à atteindre. Ensuite, tout s'accélère ! L'expulsion du bébé aura lieu lorsque votre col sera dilaté à environ 10 cm. En attendant, on vous prodigue tous les soins et suivis nécessaires. Dans certaines maternités, les poils qui bordent la fourchette vulvaire (au niveau des grandes lèvres) sont rasés. Le périnée est ainsi bien visible, ce qui facilite la suture en cas d'épisiotomie. Une perfusion posée dans une veine de l'avant-bras vient vous apporter eau et sucre pour soutenir votre effort. Elle servira aussi à injecter des médicaments à tout moment de l'accouchement et à traiter rapidement d'éventuelles modifications de tension artérielle que la péridurale peut entraîner.
- Des capteurs sont posés sur votre ventre et reliés à un appareil, le monitoring. Il veille sur les battements de cœur de votre bébé et enregistre en permanence l'amplitude et l'intervalle des contractions de l'utérus. Grâce à lui, on suit aussi les périodes de sommeil et de veille de votre futur bébé. Certaines anomalies peuvent déclencher le recours à une césarienne pour écourter la durée du travail.
Respirer et pousser
Pensez à bien respirer. Lorsqu'un muscle se contracte, il consomme de l'oxygène. Et plus l'effort est puissant, plus il en consomme.
- Les contractions reviennent maintenant toutes les trois minutes. Rassurez-vous la douleur n'est pas constante, elle ne survient que lorsque l'utérus se tend pour dilater le col.
- Quand la contraction arrive, respirez calmement en soufflant profondément. Quand elle est là, essayez de vous décontracter au maximum en relâchant tous vos muscles. Ils utiliseront ainsi moins d'oxygène, qui sera du coup disponible pour le muscle utérin. La tension passée, faites une respiration complète.
- C'est un moment souvent long et éprouvant. A la douleur se greffe l'inquiétude de savoir si tout va bien se passer. Le futur papa tient à ce moment-là un rôle important. Il vous réconforte et vous aide à suivre les mouvements de respiration que vous avez appris.
- A l'intérieur, votre bébé se presse contre le col de l'utérus. Tout
au long du travail et particulièrement en fin de dilatation, surtout si
sa tête est bien engagée, vous pouvez ressentir le besoin de pousser. Ne
commencez pas dès maintenant, cela rendrait le travail plus douloureux.
Pousser sur un col incomplètement dilaté gêne la dilatation et prolonge
la durée de l'accouchement. Attendez le signal de la sage-femme pour pousser.
Patienter
- Au bout de quelques heures de travail, la dilatation est enfin complète, la deuxième phase de l'accouchement s'amorce. La sage-femme ainsi qu'une auxiliaire de puériculture ou une aide-soignante sont à vos côtés. Rassurez -vous, cette dernière étape sera beaucoup moins longue puisque votre bébé va naître en une vingtaine de minutes.
- Vous êtes alors semi-assise sur une table d'accouchement, vos jambes sont repliées, rapprochées de votre tronc. Votre bassin bascule vers l'avant, pour élargir au maximum le canal pelvien par lequel votre bébé va passer. Si vous souhaitez adopter une position différente (accouchement sur le côté par exemple), n'hésitez pas à en parler avec la sage-femme dès le début du travail.
- Les contractions deviennent plus longues et plus rapprochées. Lentement, votre bébé se fraie un passage à travers votre bassin. Son corps s'adapte naturellement à la courbe qu'il suit, aidé par les contractions de plus en plus intenses. Sa tête étant la partie la plus volumineuse de son corps, il baisse le menton vers sa poitrine et présente la partie arrière de son crâne pour franchir l'orifice du bassin osseux. Il progresse en effectuant une rotation d'un quart de tour. Sa tête pivote légèrement, puis se redresse. Elle appuie enfin sur les muscles de votre périnée qui sépare le vagin de l'anus et vous donne envie de pousser.
- Avec la péridurale, vous pouvez moins ressentir ce besoin. C'est
alors la sage-femme qui vous invitera à le faire au moment de
l'expulsion. L'important est que vos efforts de poussée coïncident avec les contractions qui font avancer votre bébé.Sa
tête est souvent un peu déformée, en général allongée, après la
naissance et dans les heures suivant l'accouchement. C'est parce qu'elle
doit se modeler pour franchir ce cap. Les os de son crâne qui ne sont
pas encore soudés se compressent alors légèrement.
Donner la vie
- « La respiration au cours des poussées dépend du mode de préparation de la future maman. Je la laisse faire au début et j'observe l'efficacité de ses efforts. Ensuite, je la guide en fonction de sa préparation : soit elle pousse en apnée, soit en expiration forcée », explique la sage-femme. Dans tous les cas, cette poussée n'est pas douloureuse. Une fois la contraction passée, inspirez et expirez profondément. Entre deux contractions, relâchez tous vos muscles et respirez normalement.
- Grâce à vos efforts, la tête de votre bébé commence à apparaître dans l'ouverture de la vulve. On voit ses cheveux. A chaque contraction, la vulve se dilate davantage. Le médecin, ou la sage-femme, peut vous demander d'arrêter de pousser pour dégager sa tête.
- C'est à ce moment-là que l'on pratique parfois une épisiotomie (incision du périnée). C'est en principe indolore car la tête du bébé comprime vos terminaisons nerveuses.
- En cas de difficulté dans la progression de la tête de votre bébé ou de souffrance fœtale, le médecin peut s'aider d'une ventouse ou de forceps
dont l'extrémité s'adapte à la tête de l'enfant. Ces derniers sont
utilisés dans 15 % des naissances. Une fois la tête de votre bébé
sortie, le médecin ou la sage-femme dégage une de ses petites épaules,
puis l'autre. Le reste du corps suit sans difficulté. Le voilà !
S'émerveiller
- Ça y est, votre tout-petit est né ! Ses narines se dilatent, sa poitrine se soulève, sa bouche s'entrouvre. Il respire pour la première fois. Il pousse un cri ou un simple vagissement lorsque l'air s'engouffre dans ses poumons. Votre bébé, encore mouillé du liquide amniotique, est posé sur votre ventre. Laissez-lui un peu de temps et vous le verrez peut-être s'exercer au réflexe de succion, chercher votre sein et téter instinctivement. Le cordon ombilical est ligaturé puis coupé par le papa. Votre bébé est désormais un être autonome.
- Dans les minutes qui suivent, se produisent encore quelques contractions utérines. Elles ont le rôle de décoller le placenta des parois de l'utérus. Le médecin ou la sage-femme aide son expulsion en appuyant sur l'utérus. C'est la délivrance. Le placenta est soigneusement examiné. S'il en manque un fragment, le spécialiste pratique une révision utérine avec la main, sous anesthésie péridurale ou générale. L'épisiotomie est recousue également sous anesthésie.
- C'est le moment de vous reposer un peu, environ deux heures, sous surveillance. Votre bébé, lui, reçoit ses premiers soins dans la salle d'accouchement ou dans une pièce à côté sous l'œil attendri du papa, convié à vivre cette opération. Quelques jours encore... et votre petite famille sera de retour à la maison.
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