Les 3es Assises de la scolarisation des élèves et étudiants Mahorais en métropole vont se tenir le samedi 25 octobre à Toulouse. Les débats...
Les 3es Assises de la scolarisation des élèves et étudiants Mahorais en métropole vont se tenir le samedi 25 octobre à Toulouse. Les débats porteront cette année sur l’accompagnement pédagogique et l’insertion.
L’université de Toulouse a été choisie cette année pour accueillir les Assises sur la scolarisation des élèves et étudiants mahorais en métropole. C’est dans cette académie hexagonale que l’on compte le plus d’étudiants Mahorais, quasiment à égalité avec Rennes : ils sont 301 en BTS, DUT, école d’ingénieur ou à y suivre une licence ou un Master.
Ces Assises restent toujours d’actualité pour leur 3e édition, rappelait Daniel Zaïdani lors de la présentation de l’événement ce jeudi matin à Mamoudzou. A Toulouse, le taux de réussite des étudiants mahorais reste en effet très faible : à peine 10% d’entre eux passent de 1ère en 2e année. «Mais ce taux de réussite est multiplié par 4 pour les étudiants en 3e année», souligne Ali Moussa, le président de la commission formation et insertion au conseil général. D’où l’intérêt d’aider ceux qui arrivent pour la 1ère fois dans les amphithéâtres universitaires à s’adapter et passer le cap.
Les Assises vont aborder cette année deux thèmes importants pour donner des clés de réussite aux jeunes, à commencer par l’accompagnement pédagogique. «Il existe beaucoup de dispositifs dans les universités que les jeunes ne connaissent pas, par exemple de soutien en matière de langue. Car on sait qu’une des causes des difficultés des jeunes Mahorais est leur faible niveau de maîtrise de la langue française», explique Antuat Abdourroihmane, la DGA chargée de la formation, de l’enseignement et de la recherche. Méthodes, organisation du travail personnel… l’idée est que les étudiants disposent d’outils et de contacts pour que ne pas décrocher quelques semaines après leur rentrée.
Deuxième sujet des Assises, l’insertion à Mayotte ou ailleurs. «Nous souhaitons présenter aux étudiants les filières porteuses en matière d’emploi, en nous appuyant sur une étude qui identifie des métiers précis pour lesquels les demandes vont être fortes dans les années à venir», explique Antuat Abdourroihmane. Les différents concours de la fonction publique seront également expliqués, en particulier dans le médico-social, pourvoyeur de beaucoup de postes. Il sera également question de préparer le retour des jeunes à Mayotte. «Souvent, les Mahorais qui sont diplômés reviennent mais ne trouvent pas d’emploi en rapport avec leurs qualifications. On en retrouve à la mission locale à la recherche d’une formation… Ils sont obligés de se requalifier pour trouver un emploi à Mayotte !», relève Houbla Youssouffa, directrice de la mission réussite scolaire.
Des Assises également destinées à écouter les étudiants Mahorais selon la volonté de Daniel Zaïdani
Les efforts en matière d’orientation se poursuivent donc dans la lignée de la création de la cité des métiers. La structure avait d’ailleurs été imaginée après la 1ère édition de ces Assises de la scolarisation. «Depuis l’an dernier, on n’a quasiment plus de demande d’aide pour une réorientation, les étudiants qui redoublent sont de moins en moins nombreux à vouloir changer de filière, se félicite Antuat Abdourroihmane . C’est la preuve que les campagnes que nous avons menées et les outils que nous avons créés pour l’orientation commencent à porter leurs fruits.»
«Ces Assises nous permettent aussi d’écouter nos étudiants pour voir ce qui marche et surtout pour modifier tout ce qui ne marche pas», précise Daniel Zaïdani.
En marge des débats et des échanges, plusieurs partenaires se joindront à l’événement en proposant des stands: DASU, ADOM, MEDEF, CROUS, le Comité du tourisme (CDTM), la cité des métiers ou encore la CCI.
«Nous allons participer pour donner envie à ces étudiants de s’orienter vers la création d’activités», précise Ali Abdou, de la CCI Mayotte et ancien étudiant de la fac de Toulouse. «Beaucoup de filières comme par exemple la gestion des déchets attendent des porteurs de projets.»
Les étudiants et les lycéens de Mayotte sont plus de 3.500 cette année dans les universités ou les filières scolaires spécifiques de métropole, à être aidés par les bourses complémentaires du Conseil général. «En matière d’accompagnement des étudiants, nous faisons beaucoup d’efforts y compris en terme de budget, avec 14,7 millions d’aides complémentaires», note Daniel Zaïdani, ce qui représente plus de 4.000 euros en moyenne par étudiant. De nouveaux médiateurs d’académie vont être prochainement recrutés, à Lyon, Orléans, Lille et Nancy, sur le modèle de ceux qui sont déjà en poste dans l’ouest de la métropole pour être de véritables référents pour les étudiants sur toutes les questions qui pourraient poser problème, pour les études, le logement ou le quotidien.
Pour ces 3es Assises, des bus seront affrétés au départ de Bordeaux, Montpellier, Clermont-Ferrand, Limoge, Tours, Rouen et Lille pour permettre aux jeunes Mahorais de métropole de se rendre Toulouse. Le 25 octobre, plus de 800 jeunes devraient ainsi venir de nombreuses régions pour se retrouver dans la Ville rose.
RR
Le Journal de Mayotte
L’université de Toulouse a été choisie cette année pour accueillir les Assises sur la scolarisation des élèves et étudiants mahorais en métropole. C’est dans cette académie hexagonale que l’on compte le plus d’étudiants Mahorais, quasiment à égalité avec Rennes : ils sont 301 en BTS, DUT, école d’ingénieur ou à y suivre une licence ou un Master.
Ces Assises restent toujours d’actualité pour leur 3e édition, rappelait Daniel Zaïdani lors de la présentation de l’événement ce jeudi matin à Mamoudzou. A Toulouse, le taux de réussite des étudiants mahorais reste en effet très faible : à peine 10% d’entre eux passent de 1ère en 2e année. «Mais ce taux de réussite est multiplié par 4 pour les étudiants en 3e année», souligne Ali Moussa, le président de la commission formation et insertion au conseil général. D’où l’intérêt d’aider ceux qui arrivent pour la 1ère fois dans les amphithéâtres universitaires à s’adapter et passer le cap.
Les Assises vont aborder cette année deux thèmes importants pour donner des clés de réussite aux jeunes, à commencer par l’accompagnement pédagogique. «Il existe beaucoup de dispositifs dans les universités que les jeunes ne connaissent pas, par exemple de soutien en matière de langue. Car on sait qu’une des causes des difficultés des jeunes Mahorais est leur faible niveau de maîtrise de la langue française», explique Antuat Abdourroihmane, la DGA chargée de la formation, de l’enseignement et de la recherche. Méthodes, organisation du travail personnel… l’idée est que les étudiants disposent d’outils et de contacts pour que ne pas décrocher quelques semaines après leur rentrée.
Aiguiller les étudiants vers des filières porteuses
Deuxième sujet des Assises, l’insertion à Mayotte ou ailleurs. «Nous souhaitons présenter aux étudiants les filières porteuses en matière d’emploi, en nous appuyant sur une étude qui identifie des métiers précis pour lesquels les demandes vont être fortes dans les années à venir», explique Antuat Abdourroihmane. Les différents concours de la fonction publique seront également expliqués, en particulier dans le médico-social, pourvoyeur de beaucoup de postes. Il sera également question de préparer le retour des jeunes à Mayotte. «Souvent, les Mahorais qui sont diplômés reviennent mais ne trouvent pas d’emploi en rapport avec leurs qualifications. On en retrouve à la mission locale à la recherche d’une formation… Ils sont obligés de se requalifier pour trouver un emploi à Mayotte !», relève Houbla Youssouffa, directrice de la mission réussite scolaire.
Des Assises également destinées à écouter les étudiants Mahorais selon la volonté de Daniel Zaïdani
Les efforts en matière d’orientation se poursuivent donc dans la lignée de la création de la cité des métiers. La structure avait d’ailleurs été imaginée après la 1ère édition de ces Assises de la scolarisation. «Depuis l’an dernier, on n’a quasiment plus de demande d’aide pour une réorientation, les étudiants qui redoublent sont de moins en moins nombreux à vouloir changer de filière, se félicite Antuat Abdourroihmane . C’est la preuve que les campagnes que nous avons menées et les outils que nous avons créés pour l’orientation commencent à porter leurs fruits.»
Ecouter les étudiants Mahorais
«Ces Assises nous permettent aussi d’écouter nos étudiants pour voir ce qui marche et surtout pour modifier tout ce qui ne marche pas», précise Daniel Zaïdani.
En marge des débats et des échanges, plusieurs partenaires se joindront à l’événement en proposant des stands: DASU, ADOM, MEDEF, CROUS, le Comité du tourisme (CDTM), la cité des métiers ou encore la CCI.
«Nous allons participer pour donner envie à ces étudiants de s’orienter vers la création d’activités», précise Ali Abdou, de la CCI Mayotte et ancien étudiant de la fac de Toulouse. «Beaucoup de filières comme par exemple la gestion des déchets attendent des porteurs de projets.»
Des bus affrétés dans tout le sud-ouest
Les étudiants et les lycéens de Mayotte sont plus de 3.500 cette année dans les universités ou les filières scolaires spécifiques de métropole, à être aidés par les bourses complémentaires du Conseil général. «En matière d’accompagnement des étudiants, nous faisons beaucoup d’efforts y compris en terme de budget, avec 14,7 millions d’aides complémentaires», note Daniel Zaïdani, ce qui représente plus de 4.000 euros en moyenne par étudiant. De nouveaux médiateurs d’académie vont être prochainement recrutés, à Lyon, Orléans, Lille et Nancy, sur le modèle de ceux qui sont déjà en poste dans l’ouest de la métropole pour être de véritables référents pour les étudiants sur toutes les questions qui pourraient poser problème, pour les études, le logement ou le quotidien.
Pour ces 3es Assises, des bus seront affrétés au départ de Bordeaux, Montpellier, Clermont-Ferrand, Limoge, Tours, Rouen et Lille pour permettre aux jeunes Mahorais de métropole de se rendre Toulouse. Le 25 octobre, plus de 800 jeunes devraient ainsi venir de nombreuses régions pour se retrouver dans la Ville rose.
RR
Le Journal de Mayotte