Une chose fera toujours la différence entre l’analyste politique Saïd-Omar Allaoui et beaucoup d’autres Comoriens, et il s’agit du fait qu’i...
Une chose fera toujours la différence entre l’analyste politique Saïd-Omar Allaoui et beaucoup d’autres Comoriens, et il s’agit du fait qu’il sait tellement entrer dans les entrailles et «ressorts intimes» des problèmes de la société comorienne que ses interlocuteurs lui disent invariablement: «Tout ce que tu dis est vrai. Jusqu’au moment où tu en parles, je ne m’en étais jamais aperçu, et je me demande comment tu fais toujours pour être le seul à percevoir des choses que tout le monde regarde sans voir. Ton troisième œil te permet d’aller plus loin dans l’observation des faits et déterminants sociaux comoriens que la plupart des gens». Et quand Saïd-Omar Allaoui se lance dans ses explications sur certains sujets de société, il peut se mettre à dos beaucoup de monde, mais qui finit toujours par reconnaître qu’il avait raison d’adopter telles positions.
Cette fois, il revient sur le limogeage de Mohéliens à la Présidence de la République le mardi 14 octobre 2014, il dit ce que tout le monde voit mais sans savoir intégrer dans un schéma sociologique et politique d’ensemble. En effet, comme on sait, le mardi 14 octobre 2014, le Président Ikililou Dhoinine a mis fin aux fonctions d’Abdou Bacar Soihir, le chef de son Cabinet civil, et de Ben Massoundi Rachidi, son Conseiller diplomatique. Ce qui a fait dire à l’analyste Saïd-Omar Allaoui ce qui suit: «Aujourd’hui, des Mbadjiniens accusent le Président Ikililou Dhoinine de discrimination à leur endroit en ce qui concerne les nominations, même si on sait que le chef de l’État ne va pas procéder à chaque désignation de responsable en ayant le regard fixé sur la carte de chaque île de l’Archipel. Ce faisant, ces histoires de marginalisation du Mbadjini ne me semblent pas fondées. Il y a beaucoup de surenchère dans les affaires de ce genre, et rien de sérieux. Par contre, je me rends compte que des limogeages touchant des Mohéliens récemment ont une connotation régionaliste qu’on ne pourra jamais évacuer et occulter. Quand le Président Ikililou Dhoinine vire ses Conseillers Bacari Houtoibou et Mohamed Larif Oucacha le même jour, on se rend compte que la mesure frappe en même temps deux Djoieziens.
De même, quand le 14 octobre 2014, le Président a renvoyé Ben Massoundi Rachidi, son Conseiller diplomatique, originaire de Nioumachoi, Abdou Bacar Soihir, le chef de son Cabinet civil, originaire de Miringoni, et presque au même moment le fils de Dahalani de Nioumachioi, qui était en poste à l’Ambassade des Comores en Lybie, il a limogé trois personnes originaires de la région du Mlédjélé, à Mohéli, en même temps. Il est donc très difficile de ne pas attribuer un soubassement régionaliste aux mesures de ce type. Il me semble que le chef de l’État, même s’il n’a pas des motivations régionalistes et chauvines quand il prend ses décisions, doit vraiment faire attention car les Comores sont un pays difficile, un pays où chaque nomination et chaque limogeage sont scrutés et analysés à la lumière de paramètres qui ne sont pas forcément très rationnels, mais qui sont ceux qui remportent l’adhésion de milliers de Comoriens. Les Comoriens pourront ne pas s’intéresser aux diplômes des dirigeants, mais accorderont une attention soutenue aux origines géographiques du planton d’un ministère à Moroni, d’une femme de ménage à Beït-Salam et même à celles de la femme d’un ministre, les Comoriens pouvant attribuer l’échec politique d’une personnalité au lieu d’origine de son épouse ou de sa dernière maîtresse la plus en vue et la plus flamboyante».
Par ARM
© www.lemohelien.com – Samedi 18 octobre 2014.
Cette fois, il revient sur le limogeage de Mohéliens à la Présidence de la République le mardi 14 octobre 2014, il dit ce que tout le monde voit mais sans savoir intégrer dans un schéma sociologique et politique d’ensemble. En effet, comme on sait, le mardi 14 octobre 2014, le Président Ikililou Dhoinine a mis fin aux fonctions d’Abdou Bacar Soihir, le chef de son Cabinet civil, et de Ben Massoundi Rachidi, son Conseiller diplomatique. Ce qui a fait dire à l’analyste Saïd-Omar Allaoui ce qui suit: «Aujourd’hui, des Mbadjiniens accusent le Président Ikililou Dhoinine de discrimination à leur endroit en ce qui concerne les nominations, même si on sait que le chef de l’État ne va pas procéder à chaque désignation de responsable en ayant le regard fixé sur la carte de chaque île de l’Archipel. Ce faisant, ces histoires de marginalisation du Mbadjini ne me semblent pas fondées. Il y a beaucoup de surenchère dans les affaires de ce genre, et rien de sérieux. Par contre, je me rends compte que des limogeages touchant des Mohéliens récemment ont une connotation régionaliste qu’on ne pourra jamais évacuer et occulter. Quand le Président Ikililou Dhoinine vire ses Conseillers Bacari Houtoibou et Mohamed Larif Oucacha le même jour, on se rend compte que la mesure frappe en même temps deux Djoieziens.
De même, quand le 14 octobre 2014, le Président a renvoyé Ben Massoundi Rachidi, son Conseiller diplomatique, originaire de Nioumachoi, Abdou Bacar Soihir, le chef de son Cabinet civil, originaire de Miringoni, et presque au même moment le fils de Dahalani de Nioumachioi, qui était en poste à l’Ambassade des Comores en Lybie, il a limogé trois personnes originaires de la région du Mlédjélé, à Mohéli, en même temps. Il est donc très difficile de ne pas attribuer un soubassement régionaliste aux mesures de ce type. Il me semble que le chef de l’État, même s’il n’a pas des motivations régionalistes et chauvines quand il prend ses décisions, doit vraiment faire attention car les Comores sont un pays difficile, un pays où chaque nomination et chaque limogeage sont scrutés et analysés à la lumière de paramètres qui ne sont pas forcément très rationnels, mais qui sont ceux qui remportent l’adhésion de milliers de Comoriens. Les Comoriens pourront ne pas s’intéresser aux diplômes des dirigeants, mais accorderont une attention soutenue aux origines géographiques du planton d’un ministère à Moroni, d’une femme de ménage à Beït-Salam et même à celles de la femme d’un ministre, les Comoriens pouvant attribuer l’échec politique d’une personnalité au lieu d’origine de son épouse ou de sa dernière maîtresse la plus en vue et la plus flamboyante».
Par ARM
© www.lemohelien.com – Samedi 18 octobre 2014.