Depuis l’inscription des Comores sur la liste des 40 pays « à risque » par les services du Quai d’Orsay, beaucoup de voix s’élèvent pour ...
Depuis l’inscription des Comores sur la liste des 40 pays « à risque » par les services du Quai d’Orsay, beaucoup de voix s’élèvent pour dénoncer « le mépris français » à l’égard de ce bout de « paradis », peuplé que de musulmans pacifistes et tolérants. Or, la réalité est complexe. A moins de faire du déni, un sport national, admettre que des Comoriens gravitent à des degrés divers dans la galaxie terroriste contribuerait à prendre à bras le corps ce mal du siècle avant qu’il ne soit trop tard.
Il y a quelques mois, Beyrouth fut secouée par des attentats terroristes. Les Comores avaient, du coup, fait la une des médias, du fait que parmi les auteurs présumés, il y aurait eu des originaires de l’archipel. A l’époque, les Comoriens, version Sambi, « nos faux-frères » de la citoyenneté économique ont servi de paravent, de coupables désignés et de cache-honte. Aujourd’hui, le doute n’est plus permis. Malheureusement, force est de constater que les personnes incriminées ont de comorien, non seulement le passeport, mais aussi les origines. En plus, ils sont deux frères poursuivis pour avoir dirigé ces attaques.
Pas loin de là, à quelques kilomètres à peine, 17 franco-comoriens sont enrôlés dans les différentes factions engagées au combat contre Bachar El Assad en Syrie. Pour un prétendu djihad, avec toutes les groupuscules qui officient la bas, des binationaux y prennent part activement. Et comme « les Comores sont un pays passoire, qui n’a pas les moyens d’assurer des contrôles suffisants des mouvements des personnes » dixit M. Larifou, les îles de la lune deviennent du coup la bonne planque, refuge idéal pour « ces mercenaires » d’un nouveau genre.
Récemment encore, un groupe de sept jeunes maorais, après obtention de passeports comoriens, ont traversé la frontière turco-syrienne pour renforcer les rangs des combattants « djihadistes ».
Enfin, les imams traditionnels sont souvent contraints d’abdiquer au profit de jeunes imams formés ailleurs, issus des deux grands courants en train de scinder le pays en deux.
C’est pourquoi, il convient pour cette inscription de « relativiser et prendre avec prudence ». Car « ceux qui connaissent bien les Comores savent que les comoriens sont des gens pacifistes qui pratiquent un islam tolérant. Le terrorisme n’est pas dans leur philosophie, ce n’est pas non plus un pays criminogène » conclue leader de Ridja. Il n’en demeure pas moins que depuis le cas Fazul, les Comores sont sous surveillance. Hier, la biométrisation imposée et non assumée des pièces d’identités, aujourd’hui la mobilité des citoyens.
Entre laxisme et psychose, il y a place pour une reprise en main de la situation.
BAKARI Idjabou
Quelques faits alarmants
Loin de « la théorie du complot » et de soupçon de déstabilisation contre les Comores, quelques « faits d’arme » et chiffres font froid au dos et calment certaines tendances naturelles à la victimisation.Il y a quelques mois, Beyrouth fut secouée par des attentats terroristes. Les Comores avaient, du coup, fait la une des médias, du fait que parmi les auteurs présumés, il y aurait eu des originaires de l’archipel. A l’époque, les Comoriens, version Sambi, « nos faux-frères » de la citoyenneté économique ont servi de paravent, de coupables désignés et de cache-honte. Aujourd’hui, le doute n’est plus permis. Malheureusement, force est de constater que les personnes incriminées ont de comorien, non seulement le passeport, mais aussi les origines. En plus, ils sont deux frères poursuivis pour avoir dirigé ces attaques.
Pas loin de là, à quelques kilomètres à peine, 17 franco-comoriens sont enrôlés dans les différentes factions engagées au combat contre Bachar El Assad en Syrie. Pour un prétendu djihad, avec toutes les groupuscules qui officient la bas, des binationaux y prennent part activement. Et comme « les Comores sont un pays passoire, qui n’a pas les moyens d’assurer des contrôles suffisants des mouvements des personnes » dixit M. Larifou, les îles de la lune deviennent du coup la bonne planque, refuge idéal pour « ces mercenaires » d’un nouveau genre.
Récemment encore, un groupe de sept jeunes maorais, après obtention de passeports comoriens, ont traversé la frontière turco-syrienne pour renforcer les rangs des combattants « djihadistes ».
Des indices inquiétants
Beaucoup d’indices inquiétants retiennent l’attention des professionnels du renseignement. Des nouveaux convertis français affluent sur le sol national pour une formation religieuse dans un centre situé dans le sud de Ngazidja. Un centre qui serait financé par le Yémen, connu pour ses accointances avec certaines factions sur liste rouge des occidentaux. Dans certaines mosquées de l’archipel, notamment dans le sud de la capitale, les prêches se font en français principalement, compte tenu de la présence massive de jeunes rentrés de France.Enfin, les imams traditionnels sont souvent contraints d’abdiquer au profit de jeunes imams formés ailleurs, issus des deux grands courants en train de scinder le pays en deux.
« Un risque relatif »
Cependant, il n’est pas vain de rappeler, comme l’a fait le blog « Comores droit » que « Les Comores n’ont jamais été dans leur histoire déstabilisées par des attentats ou des guérillas djihadistes et n’ont jamais connu d’enlèvements de français. Et pourtant la France vient de placer ce pays paisible de l’océan indien dans les 40 destinations «à risques», où les voyageurs français doivent faire particulièrement attention au risque d’actions djihadistes ».C’est pourquoi, il convient pour cette inscription de « relativiser et prendre avec prudence ». Car « ceux qui connaissent bien les Comores savent que les comoriens sont des gens pacifistes qui pratiquent un islam tolérant. Le terrorisme n’est pas dans leur philosophie, ce n’est pas non plus un pays criminogène » conclue leader de Ridja. Il n’en demeure pas moins que depuis le cas Fazul, les Comores sont sous surveillance. Hier, la biométrisation imposée et non assumée des pièces d’identités, aujourd’hui la mobilité des citoyens.
Entre laxisme et psychose, il y a place pour une reprise en main de la situation.
BAKARI Idjabou
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