A Madagascar, des membres du gouvernement se sont rendus dans les régions du nord-est de l’île cette semaine, dans le cadre de la lutte con...
A Madagascar, des membres du gouvernement se sont rendus dans les régions du nord-est de l’île cette semaine, dans le cadre de la lutte contre le trafic de bois de rose. Le secrétaire d’Etat à la Gendarmerie ainsi que le ministre de l’Environnement ont procédé à la saisie de plus de 2 000 rondins de bois précieux sur le point d’être embarqués illégalement par bateau. Deux individus soupçonnés d’orchestrer le trafic ont été interpellés. Mais les grands trafiquants sont toujours dans la nature.
Après une visite sur le terrain,
et la saisie de 2 500 rondins, le ministre de l’Environnement Anthèlme
Ramparany veut montrer qu’il prend les choses en main : « On sait
maintenant qui sont les gens impliqués dans ce trafic. Il n’y aura plus
de tolérance, comme le président l’a déjà dit. C’est tolérance zéro,
donc vous allez voir le résultat. »Le ministre de l’Environnement affirme qu’il va saisir le Bureau anti-corruption contre des membres de l’administration et des forces de l’ordre dans les zones de trafic.
Vendredi soir, deux trafiquants présumés ont été interpellés. Mais il ne s’agit pas encore des cerveaux du trafic, selon Andry Andriamanga. Le coordonnateur de l’Alliance environnementale Voahary Gasy espère surtout que les individus arrêtés seront jugés : « Nous, en tant que société civile, on va s’assurer que ce ne sera pas de la poudre aux yeux. On va s’assurer que ces gens-là subissent vraiment les peines prévues par la loi pour ce genre de trafic. Mais pas comme avant, où ils vont passer un mois en prison et puis après le cas reste aux oubliettes. »
Après son élection, le président Rajaonarimampianina avait déclaré « la guerre contre le trafic de bois de rose ». Mais il s’agit d’une importante mafia et jusqu’à maintenant aucun grand trafiquant n’a été condamné. RFI