C'était une promesse du gouvernement. Elle a été tenue. Geneviève Fioraso, secrétaire d'état à l'enseignement supérieur et la...

C'était une promesse du gouvernement. Elle a été tenue. Geneviève Fioraso, secrétaire d'état à l'enseignement supérieur et la recherche, a annoncé lundi 8 septembre la généralisation de la caution locative étudiante (CLE) à tous les étudiants de moins de 28 ans boursiers ou non (ainsi qu'aux doctorants et postdoctorants étrangers quel que soit leur âge) qui disposent de revenus mais qui ne peuvent présenter de caution familiale, amicale ou bancaire. Ils seront, de plus, dispensés du paiement de la caution. Tous les logements sont concernés ainsi que tous les bailleurs, publics ou privés.
Concrètement, ce dispositif permettra aux propriétaires, en cas d'impayés, de bénéficier d'une garantie de l'Etat, gérée par les Crous (centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires). Un fonds de garantie, dont le financement est assuré à hauteur de 600 000 euros à part égale entre l'Etat et la Caisse des dépôts et de 100 000 euros par les régions, a été mis en place.
Le montant des loyers couverts par l'Etat sera plafonné : 500 euros pour une personne seule en province, 600 euros en Ile-de-France et 700 euros à Paris. Pour les couples, ce plafond sera majoré de 60 %. En contrepartie, les étudiants devront cotiser à hauteur de 1,5 % du loyer mensuel charges comprises avec un plafond de 9 euros pour l'Ile-de-France, 10,50 euros pour Paris intra-muros et 7,50 euros pour le reste de la France.
Annoncée lundi 8 septembre, la CLE est en réalité en place depuis la fin du mois d'août. Selon nos informations, 2 200 demandes de caution locative ont déjà été reçues par les Crous. « Ils en reçoivent une cinquantaine par jour », indique-t-on au cabinet de Mme Fioraso.
« C'est une bonne nouvelle pour les étudiants, a réagi William Martinet, président de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF). Les inquiétudes sont importantes sur la question du logement, encore plus depuis le détricotage de la loi ALUR [loi du 24 mars 2014 pour l'accès au logement et un urbanisme rénové], c'est une première réponse apportée aux étudiants. Enfin, un dispositif ouvert largement. » Selon le syndicat étudiant, en pratique, ce sont les 16 % d'étudiants qui rencontrent des difficultés pour trouver un garant, selon une enquête de l'Observatoire de la vie étudiante (OVE), qui pourraient bénéficier de ce dispositif.
Si la Fédération des association générales étudiantes (FAGE) se félicite que la promesse ait été tenue, elle appelle le gouvernement à mettre en place l'encadrement des loyers. Certes, « la caution locative étudiante vient compenser la reculade du gouvernement sur la garantie universelle des loyers. [Mais] alors qu’un étudiant consacre parfois plus de 50 % de son budget à son logement (en moyenne 497,80 € par mois), reculer sur l’encadrement des loyers matérialise l’abandon de la priorité jeunesse, indique Julien Blanchet, le président de la FAGE. Les jeunes exigent que le projet de loi ALUR Pinel soit abandonné et que la loi initiale ALUR Duflot soit appliquée dans toutes ses dispositions, notamment l’encadrement des loyers, engagement n° 22 du candidat François Hollande ».
En septembre 2013, la CLE avait été mise en place dans quatre régions – Nord-Pas-de-Calais, Ile-de-France, Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côtes d'Azur –, soit huit académies où le marché immobilier est tendu. Et il existe depuis 2006 en Aquitaine.
Pour bénéficier de ce dispositif, il suffit d'en faire la demande auprès des Crous, sur le site lokaviz
Par lemonde.fr
Concrètement, ce dispositif permettra aux propriétaires, en cas d'impayés, de bénéficier d'une garantie de l'Etat, gérée par les Crous (centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires). Un fonds de garantie, dont le financement est assuré à hauteur de 600 000 euros à part égale entre l'Etat et la Caisse des dépôts et de 100 000 euros par les régions, a été mis en place.
Le montant des loyers couverts par l'Etat sera plafonné : 500 euros pour une personne seule en province, 600 euros en Ile-de-France et 700 euros à Paris. Pour les couples, ce plafond sera majoré de 60 %. En contrepartie, les étudiants devront cotiser à hauteur de 1,5 % du loyer mensuel charges comprises avec un plafond de 9 euros pour l'Ile-de-France, 10,50 euros pour Paris intra-muros et 7,50 euros pour le reste de la France.
« UNE PREMIÈRE RÉPONSE APPORTÉE AUX ÉTUDIANTS »
Annoncée lundi 8 septembre, la CLE est en réalité en place depuis la fin du mois d'août. Selon nos informations, 2 200 demandes de caution locative ont déjà été reçues par les Crous. « Ils en reçoivent une cinquantaine par jour », indique-t-on au cabinet de Mme Fioraso.
« C'est une bonne nouvelle pour les étudiants, a réagi William Martinet, président de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF). Les inquiétudes sont importantes sur la question du logement, encore plus depuis le détricotage de la loi ALUR [loi du 24 mars 2014 pour l'accès au logement et un urbanisme rénové], c'est une première réponse apportée aux étudiants. Enfin, un dispositif ouvert largement. » Selon le syndicat étudiant, en pratique, ce sont les 16 % d'étudiants qui rencontrent des difficultés pour trouver un garant, selon une enquête de l'Observatoire de la vie étudiante (OVE), qui pourraient bénéficier de ce dispositif.
Si la Fédération des association générales étudiantes (FAGE) se félicite que la promesse ait été tenue, elle appelle le gouvernement à mettre en place l'encadrement des loyers. Certes, « la caution locative étudiante vient compenser la reculade du gouvernement sur la garantie universelle des loyers. [Mais] alors qu’un étudiant consacre parfois plus de 50 % de son budget à son logement (en moyenne 497,80 € par mois), reculer sur l’encadrement des loyers matérialise l’abandon de la priorité jeunesse, indique Julien Blanchet, le président de la FAGE. Les jeunes exigent que le projet de loi ALUR Pinel soit abandonné et que la loi initiale ALUR Duflot soit appliquée dans toutes ses dispositions, notamment l’encadrement des loyers, engagement n° 22 du candidat François Hollande ».
En septembre 2013, la CLE avait été mise en place dans quatre régions – Nord-Pas-de-Calais, Ile-de-France, Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côtes d'Azur –, soit huit académies où le marché immobilier est tendu. Et il existe depuis 2006 en Aquitaine.
Pour bénéficier de ce dispositif, il suffit d'en faire la demande auprès des Crous, sur le site lokaviz
Par lemonde.fr