Dans ses relations avec la Russie l'Occident a fait fausse route, estime le journaliste de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel Ja...
Dans ses relations avec la Russie l'Occident a fait fausse route, estime le journaliste de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel Jakob Augstein.
Au lieu de poser la question "Que veut Poutine ?", les pays occidentaux devraient se demander quel est leur propre objectif. Veulent-ils réellement la stabilité et la paix? Jakob Augstein pense que le mouvement de l'OTAN vers les frontières russes est une erreur. Le diplomate américain George Kennan, qui a inventé la notion de la dissuasion nucléaire à l'égard de l'URSS, a qualifié l'expansion de l'Alliance après 1998 d'erreur "tragique", car la menace soviétique n'existait plus. Kennan avait prédit la réaction de la Russie à ce rapprochement de l'OTAN - réaction qui a confirmé pour l'Occident l'idée du "caractère incorrigible" des Russes.
"L'Occident devait savoir, écrit Jakob Augstein, que l'Ukraine était une ligne rouge dont la Russie ne tolérerait pas le franchissement". Depuis 1991, comme l'a déclaré Victoria Nuland, les Etats-Unis ont investi 5 milliards de dollars en Ukraine pour lui "offrir l'avenir qu'elle méritait". Par ailleurs, rappelle le journaliste, Nuland est également connue pour d'autres propos, notamment son "j'emmerde l'UE".
"Nous nous demandons ce que veut Poutine. Mais nous savons ce que veulent les USA. L'ex-secrétaire d'Etat Condoleezza Rice suggérait à l'Europe de réduire sa dépendance envers les hydrocarbures russes et de "s'appuyer sur les fournitures nord-américaines", poursuit le journaliste. Les Etats-Unis produisent déjà plus de gaz que la Russie et, à terme, ils fabriqueront probablement plus de pétrole que la Russie et l'Arabie saoudite, ajoute l'auteur.
"Une nouvelle guerre froide serait profitable aux USA. Pas à nous", résume le journaliste allemand.
"Le projet d'occidentalisation de l'Ukraine droit être stoppé", pense Jakob Augstein. Selon ce dernier, le droit de l'Ukraine à l'autodétermination n'implique pas un droit à adhérer à l'OTAN et à l'UE. L'auteur de l'article est persuadé qu'un statut de neutralité serait la meilleure solution pour l'Ukraine, à l'instar de l'Autriche après 1945. "Mais pour un tel changement de cap nous devrions reconnaître que l'Occident fait fausse route", conclut Jakob Augstein.
RIA Novosti
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
Au lieu de poser la question "Que veut Poutine ?", les pays occidentaux devraient se demander quel est leur propre objectif. Veulent-ils réellement la stabilité et la paix? Jakob Augstein pense que le mouvement de l'OTAN vers les frontières russes est une erreur. Le diplomate américain George Kennan, qui a inventé la notion de la dissuasion nucléaire à l'égard de l'URSS, a qualifié l'expansion de l'Alliance après 1998 d'erreur "tragique", car la menace soviétique n'existait plus. Kennan avait prédit la réaction de la Russie à ce rapprochement de l'OTAN - réaction qui a confirmé pour l'Occident l'idée du "caractère incorrigible" des Russes.
"L'Occident devait savoir, écrit Jakob Augstein, que l'Ukraine était une ligne rouge dont la Russie ne tolérerait pas le franchissement". Depuis 1991, comme l'a déclaré Victoria Nuland, les Etats-Unis ont investi 5 milliards de dollars en Ukraine pour lui "offrir l'avenir qu'elle méritait". Par ailleurs, rappelle le journaliste, Nuland est également connue pour d'autres propos, notamment son "j'emmerde l'UE".
"Nous nous demandons ce que veut Poutine. Mais nous savons ce que veulent les USA. L'ex-secrétaire d'Etat Condoleezza Rice suggérait à l'Europe de réduire sa dépendance envers les hydrocarbures russes et de "s'appuyer sur les fournitures nord-américaines", poursuit le journaliste. Les Etats-Unis produisent déjà plus de gaz que la Russie et, à terme, ils fabriqueront probablement plus de pétrole que la Russie et l'Arabie saoudite, ajoute l'auteur.
"Une nouvelle guerre froide serait profitable aux USA. Pas à nous", résume le journaliste allemand.
"Le projet d'occidentalisation de l'Ukraine droit être stoppé", pense Jakob Augstein. Selon ce dernier, le droit de l'Ukraine à l'autodétermination n'implique pas un droit à adhérer à l'OTAN et à l'UE. L'auteur de l'article est persuadé qu'un statut de neutralité serait la meilleure solution pour l'Ukraine, à l'instar de l'Autriche après 1945. "Mais pour un tel changement de cap nous devrions reconnaître que l'Occident fait fausse route", conclut Jakob Augstein.
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