Près de 650 proches des victimes du crash du vol de la Yemenia, qui s'est abîmé en mer le 30 juin 2009, ont réclamé lundi devant le tri...
Près de 650 proches des victimes du crash du vol de la Yemenia, qui s'est abîmé en mer le 30 juin 2009, ont réclamé lundi devant le tribunal de grande instance d'Aix-en-Provence plus de 70 millions d'euros de dommages et intérêts à la compagnie yéménite.
En présence de plusieurs dizaines de victimes, cette audience civile a été marquée par un vif désaccord avec la compagnie sur la question des indemnités.
L'Airbus A310 Sanaa-Moroni transportait 153 personnes. La majorité d'entre elles avait embarqué à Paris et Marseille dans d'autres avions, avant une correspondance à Sanaa (Yémen) où ils avaient pris place à bord de l'Airbus. Les pilotes en avaient perdu le contrôle peu avant l'atterrissage, selon une expertise judiciaire. Seule une adolescente, alors âgée de 13 ans, Bahia Bakari, avait survécu, accrochée durant onze heures à un débris de l'appareil avant d'être secourue.
Une instruction judiciaire est toujours en cours au tribunal de grande instance de Bobigny dans laquelle Yemenia a été mise en examen le 15 novembre 2013 pour homicides involontaires.
Les avocats des familles de victimes ont pointé la "résistance abusive" de Yemenia alors que l'indemnisation de victimes de catastrophes aériennes s'opère habituellement par transaction. Les demandes de dommages et intérêts s'échelonnent de quelques milliers d'euros à 1,2 million d'euros, selon les situations, et visent, selon les avocats, à "une indemnisation juste, équitable, marquée du sceau de la réparation intégrale".

En présence de plusieurs dizaines de victimes, cette audience civile a été marquée par un vif désaccord avec la compagnie sur la question des indemnités.
L'Airbus A310 Sanaa-Moroni transportait 153 personnes. La majorité d'entre elles avait embarqué à Paris et Marseille dans d'autres avions, avant une correspondance à Sanaa (Yémen) où ils avaient pris place à bord de l'Airbus. Les pilotes en avaient perdu le contrôle peu avant l'atterrissage, selon une expertise judiciaire. Seule une adolescente, alors âgée de 13 ans, Bahia Bakari, avait survécu, accrochée durant onze heures à un débris de l'appareil avant d'être secourue.
Une instruction judiciaire est toujours en cours au tribunal de grande instance de Bobigny dans laquelle Yemenia a été mise en examen le 15 novembre 2013 pour homicides involontaires.
Les avocats des familles de victimes ont pointé la "résistance abusive" de Yemenia alors que l'indemnisation de victimes de catastrophes aériennes s'opère habituellement par transaction. Les demandes de dommages et intérêts s'échelonnent de quelques milliers d'euros à 1,2 million d'euros, selon les situations, et visent, selon les avocats, à "une indemnisation juste, équitable, marquée du sceau de la réparation intégrale".

L'avocat de la compagnie, Me Michaël Conrad, a notamment estimé que les victimes, étant "mortes instantanément" selon lui, le tribunal ne devait pas indemniser le préjudice d'angoisse des passagers dans les derniers instants de leur vie.
Dans un livre et en procès-verbal, Bahia Bakari avait assuré avoir entendu des appels au secours alors qu'elle était dans l'eau, ce qui tendrait à démontrer que des passagers seraient morts par noyade.
Me Conrad a demandé au tribunal d'écarter certains préjudices réclamés par les ayants-droit des victimes et de réduire sensiblement leurs prétentions financières, notamment celles de "collatéraux" - oncles, tantes, neveux et nièces - "qui ne démontrent pas un lien spécifique d'affection", a-t-il défendu.
Ce procès civil a été l'occasion de dénoncer une nouvelle fois les conditions de transport entre la France et les Comores. Me Christophe Pinel, autre défenseur de familles, a rappelé que l'A 310 assurant le vol Sanaa-Moroni était "exclu du sol français. Tout le monde savait que c'était un avion poubelle", a-t-il ajouté.
Les montants de dommages et intérêts réclamés "peuvent faire basculer le système aérien dans encore plus de sécurité", a assuré pour sa part Me Claude Lienhard, l'un des défenseurs des ayants-droit.
Saïd Assoumani, président de l'association des victimes, a vu dans cette audience civile "la preuve tangible de la maltraitance subie par les familles durant cinq ans".
Le tribunal rendra son jugement le 19 février 2015.
cor-cr/tlg/nm