A Madagascar, depuis l’élection de la nouvelle équipe politique, des questions se posent toujours au niveau de la liberté d'expression ...
A Madagascar, depuis l’élection de la nouvelle équipe politique, des questions se posent toujours au niveau de la liberté d'expression et de la liberté de la presse. La Grande Île reste un pays où les journalistes peuvent aller en prison notamment en détention préventive avant leur procès ; la loi contre la cybercriminalité votée au mois de juin comporte des articles qui prévoient des peines d'emprisonnement pour des délits de diffamation, en particulier contre les fonctionnaires et les membres du gouvernement.
Le régime d'Hery
Rajaonarimampianina envoie des signaux « flous » en matière de liberté
d'expression : lois liberticides, pénalisation des délits de presse et
d'opinion. Pour le journaliste Iloniaina Alain Rakotondravony, la
conséquence c'est l'autocensure : « Il y a une forme d'autocensure de la part des journalistes parce que même si le journaliste a raison, on peut pour une raison ou pour une autre, l'envoyer en détention préventive. Psychologiquement, ça peut briser le journaliste. C'est là le danger, d'où cette idée d'autocensure ».Le journaliste dénonce aussi le fait que le contenu des lois n'est rendu public qu'une fois ces lois en débat à l'Assemblée voire une fois que ces lois ont été adoptées. Un manque de débat public préjudiciable de l’avis de Iloniaina Alain Rakotondravony : « Madagascar est encore dans un stade de balbutiement en matière de démocratie. Je pense qu'il faut multiplier les débats parce que c'est ça qui manque pour qu'on arrive à avoir un consensus sur la voie à suivre, sur les bonnes décisions à prendre, pour le bien de tout le monde pour libérer la parole exactement ».
Par ailleurs à Madagascar, plus de six mois après le retour de la démocratie, il n'y a toujours pas de parti d'opposition. RFI