Dans son discours ci après, Mouigni Baraka a rappelé que les équipements reçus sont issus d’un don de l’ONG française Hôpital Assistance Int...
Dans son discours ci après, Mouigni Baraka a rappelé que les équipements reçus sont issus d’un don de l’ONG française Hôpital Assistance International
C’est un plaisir pour moi de vous
accueillir à Ngazi Ngomé aujourd’hui à l’occasion de la cérémonie de
lancement de l’opération de distribution de matériels et d’équipements
médicaux dans les 28 postes de santé de Ngazidja.
Tout d’abord, je vous remercie d’avoir répondu à notre invitation à cette rencontre dédiée au développement sanitaire.
Les équipements cités sont issus d’un
don de l’ONG française « Hôpital Assistance Internationale » avec
laquelle l’île de Ngazidja entend développer un partenariat dynamique.
Je saisis cette opportunité pour la
remercier pour cet appui estimé à une valeur de 50 000 euros environ.
La participation de l’île de Ngazidja dans cette opération est de
17 000 euros pour le fret.
J’aimerais rappeler en même temps que
HAI n’est pas un inconnu aux Comores. Par le passé, cette ONG a eu à
fournir des médicaments et du matériel roulant. Nous avons en mémoire
qu’elle avait fait venir aux Comores notamment deux conteneurs
d’équipements médicaux qui avaient été distribués dans 11 centres de
santé et de Mohéli et de Ngazidja.
Permettez-moi de souligner l’importance
que j’attache à cette opération d’autant que les équipements dont il
est question vont aider à renforcer l’accès aux soins dans nos
structures publiques de la périphérie.
Je dois également préciser que
l’initiative qui nous réunit aujourd’hui est parfaitement conforme à
l’esprit de la politique sanitaire du pays qui entend notamment
« améliorer l’environnement hospitalier ».
En sollicitant ce partenaire, nous
avions présent à l’esprit l’objectif national de renforcer l’accès aux
services de santé de qualité.
Quant aux choix de privilégier les
structures de la périphérie, ce n’est pas un hasard. Il obéit à un souci
d’encourager l’esprit d’initiative des populations de base ainsi que
leur volonté de contribuer à leur propre bien-être.
Mesdames et Messieurs,
L’île de Ngazidja fait sienne la
stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté couvrant la
période de 2012-2014, qui est issue d’un long processus participatif
lancé depuis 2003.
Parfaitement conforme aux Objectifs du
Millénaire, cette stratégie se décline en six axes dont celui
d’améliorer l’état sanitaire de la population en lui donnant un
meilleur accès à des soins de santé de qualité notamment en faveur des
groupes les plus vulnérables.
Si l’accent est mis en particulier sur
l’assistance aux populations rurales c’est pour viser les maladies
endémiques d’une part et relever la qualité du système de santé dans
toutes ses composantes y compris les structures éloignées des centres
urbains
Dans ce contexte, l’Exécutif de l’Ile
Autonome de Ngazidja concentre ses efforts dans la mise en œuvre
d’actions visant à terme l’amélioration de la santé maternelle et
infantile. C’est notre priorité dans le secteur.
C’est dans cette logique, qu’avec l’aide
de nos amis chinois, nous avons pu doter, en énergie solaire, les
centres et poste de santé de l’île.
Il n’est un secret pour personne que le
problème de l’énergie, qui affecte du reste tout le pays, paralysait
dangereusement le fonctionnement de ces formations sanitaires
périphériques.
En décidant donc de distribuer ces
équipements aux 28 postes de santé de l’île, nous espérons contribuer à
mettre en œuvre cette volonté de toucher la population la plus
vulnérable.
Nous avons parfaitement conscience de l’insuffisance des équipements proposés en comparaison de l’étendu des besoins.
Nous continuerons à rechercher des solutions alternatives et à élargir l’horizon de nos partenaires…
Mesdames et Messieurs,
Comme vous, nous sommes tous témoins de
ce qui arrive à certaines structures de santé qui ont été totalement
désertées par les malades faute de moyen et de personnel qualifié.
Nous ne les abandonnons pas. Au contraire notre souhait est d’en faire des établissements fréquentables et fréquentés.
Au moment où les recrutements à la
fonction publique sont pour ainsi dire gelés, que les crédits de
fonctionnement de ces établissements s’amenuisent, nous sommes condamnés
à faire preuve d’originalité et d’innovation dans la mobilisation des
ressources.
Pour ma part, j’estime que l’une des pistes prometteuses à explorer c’est la mise en place de partenariats avec les Communes.
C’est d’ailleurs pour cela notamment que nous ne ménageons aucun effort pour rendre effective l’administration communale.
En effet, il faut cesser de croire à un
possible développement pyramidal qui viendrait de l’Etat providence. Ce
temps est révolu.
Si le rôle de l’Etat est essentiel dans
la définition des objectifs et des stratégies, les populations de base
doivent s’impliquer davantage dans la recherche de solutions à leurs
propres difficultés en l’occurrence l’accès aux soins.
Je veux affirmer que nous devons créer
les conditions permettant aux communes et à leurs administrés d’être des
acteurs de leur propre développement y compris de leur santé.
Mesdames et messieurs,
Je ne peux parler de santé sans évoquer
le goulot d’étranglement que représente le coût exorbitant de certains
actes médicaux et chirurgicaux à Ngazidja.
Cette situation complexe nous interpelle tous.
Il n’y a pas de solution facile.
Mais un début de solution serait
d’aider à rendre effectivement opérationnels tous les postes de santé
afin qu’ils puissent, déjà à leur niveau, prendre en charge les Soins
de Santé Primaires.
C’est dans cette optique que nous plaçons l’opération que nous lançons aujourd’hui.
Je vous remercie.
Ngazi Ngomé
Ngazi Ngomé