Elle s’en prend au Magistrat Adfaon Ahamada Bacar sur le braconnage des tortues « Bonjour, ARM. Que pensez-vous de ces propos “Hugni Mad...
Elle s’en prend au Magistrat Adfaon Ahamada Bacar sur le braconnage des tortues
«Bonjour, ARM. Que pensez-vous de ces propos “Hugni Madzi”tenus par Madame la Procureure de la République près le Tribunal de Fomboni en s’adressant à un juge devant les collègues et le public en pleine audience? C’est vrai que c’est le régime mohélien “Yino Ndétatru”», écrivait l’internaute Nadjim le jeudi 14 août 2014. Je lui fis la promesse de m’en intéresser. Le vendredi 15 août 2014, Nadjim revient à la charge par l’observation suivante: «J’attends patiemment votre réaction par rapport à ce sujet de la Zamzam, qui pourrit l’image de la justice qui n’existe déjà que de nom. Mais, un jour ou un autre ils comprendront qu’ils sont là non pour leur compétence mais pour la politique. Car c’est d’ailleurs la promotion de cette incapable qui fait que le Sénégal n’accepte plus de former des magistrats comoriens par niveau jugé trop bas et surtout cette Zamzam qui a brillé pas ses mauvaises notes. ARM et si on demande à une mission étrangère qui aura pour mission d’évaluer nos magistrats?». J’ai lu l’article que Nadjim m’a indiqué, et je suis tombé sur une phrase qui m’a refroidi et m’a ôté toute envie de commenter les propos injurieux de la Procureure Zamzam Ismaël à Adfaon Ahamada Bacar: «“Mme Zamzam peut se permettre d’insulter le juge Adfaon et tout le monde car elle couche avec le gouverneur de l’île de Mohéli, Mohamed Ali Saïd” a indiqué, un magistrat qui a souhaité garder l’anonymat». Voilà ce qui est écrit sur l’article qu’on m’a indiqué. Quand on tombe sur des saletés pareilles, on n’a pas envie de les rapporter au lecteur car ça n’a pas d’intérêt. En même temps, la Procureure Zamzam Ismaël n’a pas à faire du Tribunal de Fomboni une basse-cour dans laquelle elle peut dicter sa petite Loi, au mépris des institutions et des personnes physiques. Il y a longtemps que cette femme est la honte de l’institution judiciaire de Mohéli et personne ne la dénonce. Elle fait ce qu’elle veut, écrase par son mépris qui elle déteste, règne en maîtresse absolue sur une institution judiciaire qui pourrait sortir de la médiocrité sans son encombrante présence sur les lieux. Autant signaler à Nadjim que le «C’est notre règne de Mohéliens» ne s’applique pas ici car Adfaon Ahamada Bacar, juriste formé à Oujda (Maroc) et à Dakar (Sénégal), est le neveu d’Ikililou Dhoinine, et ce n’est pas lui qui parle de «règne des Mohéliens», mais l’injurieuse qui avait pourri la vie et la carrière du Juge Gérard Youssouf Abdou, juste parce que ce dernier avait, en son absence, utilisé son bureau, plus spacieux et plus confortable, pour recevoir une délégation ministérielle.
Que s’est-il passé au Tribunal de Fomboni? Ce Tribunal de Fomboni statuait sur l’affaire du braconnage des tortues par des Anjouanais dans le Parc marin de Mohéli, une zone protégée. Adfaon Ahamada Bacar ne voulait pas rendre le verdict en l’absence des accusés. Ce qui est normal. En tout cas, ce qui n’est pas de nature à provoquer des injures entre adultes assumant des responsabilités étatiques. «Hougni Madzi» signifie en bon comorien «Tu as déféqué du caca». C’est la pire des injures, et la répétition ou redondance contenue dans l’expression est faite pour accentuer l’injure. Personnellement, ça fait des siècles que je n’ai pas entendu une telle injure, qui fait tout de même ringard et très mal élevé. En plus, il n’appartient pas à la Procureure de dire au Vice-président du Tribunal ce qu’il doit faire. Elle n’a qu’à défendre l’ordre public, en demandant une sanction contre les malfrats, mais sans injurier. Nous sommes nombreux à avoir fait des études de Droit, et il n’est indiqué dans aucun manuel que le ministère public doit insulter les magistrats pour s’imposer. Où a-t-elle fait son Droit et quel est le nom du Professeur qui lui a enseigné les injures? On a entendu plusieurs choses pas bonnes sur la «Justice» comorienne, mais c’est bien la première fois que les Comoriens apprennent que les prétoires sont devenus une foire d’empoignes, où les gens qui sont censés donner le meilleur exemple se crêpent le chignon.
La Procureure Zamzam Ismaël n’était nullement obligée de lancer à Adfaon Ahamada Bacar: «Va dire au Président Ikililou de te nommer ou fais ce que tu veux». Ceux qui ont ne serait-ce que quelques notions de Droit doivent avoir froid au dos car même la Procureure Zamzam Ismaïl ne croit pas au principe de la séparation des pouvoirs, qui est censé lui donner les moyens de faire son travail en toute indépendance. Ceci est d’autant plus vrai qu’en faisant allusion à Ikililou Dhoinine, Président de la République, elle donne du grain à moudre à ses adversaires qui parlent du Gouverneur Mohamed Ali Saïd, son protecteur réel ou supposé. Or, la Justice ne doit pas fonctionner en s’appuyant sur des protections politiciennes, mais sur la compétence et la séparation des pouvoirs. Cela signifie qu’aux Comores, un Juge ne vaut que ce que valent ses protections politiciennes. En tout état de cause, il est temps d’ouvrir les yeux et de constater que la «Justice» comorienne est morte parce qu’elle est entre des mains indignes. Cela fait un moment que la Procureure Zamzam Ismaël fait parler d’elle, et toujours en mal. Elle sait qu’elle ne fait pas l’unanimité, et cela non pas parce qu’elle est propre, mais parce qu’elle ne fait pas correctement son travail. En tout cas, en voilà une qui a besoin d’aller réapprendre son métier à l’Université.
Mais, c’est là où le bât blesse, et Nadjim a raison de le signaler car la plupart des Comoriens formés à la magistrature au Sénégal sont défaillants. Adfaon Ahamada Bacar, alors en formation au Sénégal, m’avait même signalé le cas de celles qu’il appelait «les pétasses et grognasses qui couchent avec les diplomates au lieu d’aller à l’École». Le nom de Zamzam Ismaël n’y figurait pas mais tous les autres noms cités par l’homme d’Oujda et de Dakar sont ceux de mauvais exemples en matière judiciaire.
Pour ce qui est de l’évaluation des magistrats étrangers par une «mission étrangère», si elle pouvait se faire, il se passerait deux petites choses: d’une part, tous les Tribunaux seraient fermés aux Comores. D’autre part, à 99,99%, les magistrats comoriens allaient faire un séjour en prison, dans une cellule de haute sécurité. D’ailleurs, quand on voit certains documents rédigés par les magistrats comoriens, on pleure de colère.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Samedi 16 août 2014.
«Bonjour, ARM. Que pensez-vous de ces propos “Hugni Madzi”tenus par Madame la Procureure de la République près le Tribunal de Fomboni en s’adressant à un juge devant les collègues et le public en pleine audience? C’est vrai que c’est le régime mohélien “Yino Ndétatru”», écrivait l’internaute Nadjim le jeudi 14 août 2014. Je lui fis la promesse de m’en intéresser. Le vendredi 15 août 2014, Nadjim revient à la charge par l’observation suivante: «J’attends patiemment votre réaction par rapport à ce sujet de la Zamzam, qui pourrit l’image de la justice qui n’existe déjà que de nom. Mais, un jour ou un autre ils comprendront qu’ils sont là non pour leur compétence mais pour la politique. Car c’est d’ailleurs la promotion de cette incapable qui fait que le Sénégal n’accepte plus de former des magistrats comoriens par niveau jugé trop bas et surtout cette Zamzam qui a brillé pas ses mauvaises notes. ARM et si on demande à une mission étrangère qui aura pour mission d’évaluer nos magistrats?». J’ai lu l’article que Nadjim m’a indiqué, et je suis tombé sur une phrase qui m’a refroidi et m’a ôté toute envie de commenter les propos injurieux de la Procureure Zamzam Ismaël à Adfaon Ahamada Bacar: «“Mme Zamzam peut se permettre d’insulter le juge Adfaon et tout le monde car elle couche avec le gouverneur de l’île de Mohéli, Mohamed Ali Saïd” a indiqué, un magistrat qui a souhaité garder l’anonymat». Voilà ce qui est écrit sur l’article qu’on m’a indiqué. Quand on tombe sur des saletés pareilles, on n’a pas envie de les rapporter au lecteur car ça n’a pas d’intérêt. En même temps, la Procureure Zamzam Ismaël n’a pas à faire du Tribunal de Fomboni une basse-cour dans laquelle elle peut dicter sa petite Loi, au mépris des institutions et des personnes physiques. Il y a longtemps que cette femme est la honte de l’institution judiciaire de Mohéli et personne ne la dénonce. Elle fait ce qu’elle veut, écrase par son mépris qui elle déteste, règne en maîtresse absolue sur une institution judiciaire qui pourrait sortir de la médiocrité sans son encombrante présence sur les lieux. Autant signaler à Nadjim que le «C’est notre règne de Mohéliens» ne s’applique pas ici car Adfaon Ahamada Bacar, juriste formé à Oujda (Maroc) et à Dakar (Sénégal), est le neveu d’Ikililou Dhoinine, et ce n’est pas lui qui parle de «règne des Mohéliens», mais l’injurieuse qui avait pourri la vie et la carrière du Juge Gérard Youssouf Abdou, juste parce que ce dernier avait, en son absence, utilisé son bureau, plus spacieux et plus confortable, pour recevoir une délégation ministérielle.
Que s’est-il passé au Tribunal de Fomboni? Ce Tribunal de Fomboni statuait sur l’affaire du braconnage des tortues par des Anjouanais dans le Parc marin de Mohéli, une zone protégée. Adfaon Ahamada Bacar ne voulait pas rendre le verdict en l’absence des accusés. Ce qui est normal. En tout cas, ce qui n’est pas de nature à provoquer des injures entre adultes assumant des responsabilités étatiques. «Hougni Madzi» signifie en bon comorien «Tu as déféqué du caca». C’est la pire des injures, et la répétition ou redondance contenue dans l’expression est faite pour accentuer l’injure. Personnellement, ça fait des siècles que je n’ai pas entendu une telle injure, qui fait tout de même ringard et très mal élevé. En plus, il n’appartient pas à la Procureure de dire au Vice-président du Tribunal ce qu’il doit faire. Elle n’a qu’à défendre l’ordre public, en demandant une sanction contre les malfrats, mais sans injurier. Nous sommes nombreux à avoir fait des études de Droit, et il n’est indiqué dans aucun manuel que le ministère public doit insulter les magistrats pour s’imposer. Où a-t-elle fait son Droit et quel est le nom du Professeur qui lui a enseigné les injures? On a entendu plusieurs choses pas bonnes sur la «Justice» comorienne, mais c’est bien la première fois que les Comoriens apprennent que les prétoires sont devenus une foire d’empoignes, où les gens qui sont censés donner le meilleur exemple se crêpent le chignon.
La Procureure Zamzam Ismaël n’était nullement obligée de lancer à Adfaon Ahamada Bacar: «Va dire au Président Ikililou de te nommer ou fais ce que tu veux». Ceux qui ont ne serait-ce que quelques notions de Droit doivent avoir froid au dos car même la Procureure Zamzam Ismaïl ne croit pas au principe de la séparation des pouvoirs, qui est censé lui donner les moyens de faire son travail en toute indépendance. Ceci est d’autant plus vrai qu’en faisant allusion à Ikililou Dhoinine, Président de la République, elle donne du grain à moudre à ses adversaires qui parlent du Gouverneur Mohamed Ali Saïd, son protecteur réel ou supposé. Or, la Justice ne doit pas fonctionner en s’appuyant sur des protections politiciennes, mais sur la compétence et la séparation des pouvoirs. Cela signifie qu’aux Comores, un Juge ne vaut que ce que valent ses protections politiciennes. En tout état de cause, il est temps d’ouvrir les yeux et de constater que la «Justice» comorienne est morte parce qu’elle est entre des mains indignes. Cela fait un moment que la Procureure Zamzam Ismaël fait parler d’elle, et toujours en mal. Elle sait qu’elle ne fait pas l’unanimité, et cela non pas parce qu’elle est propre, mais parce qu’elle ne fait pas correctement son travail. En tout cas, en voilà une qui a besoin d’aller réapprendre son métier à l’Université.
Mais, c’est là où le bât blesse, et Nadjim a raison de le signaler car la plupart des Comoriens formés à la magistrature au Sénégal sont défaillants. Adfaon Ahamada Bacar, alors en formation au Sénégal, m’avait même signalé le cas de celles qu’il appelait «les pétasses et grognasses qui couchent avec les diplomates au lieu d’aller à l’École». Le nom de Zamzam Ismaël n’y figurait pas mais tous les autres noms cités par l’homme d’Oujda et de Dakar sont ceux de mauvais exemples en matière judiciaire.
Pour ce qui est de l’évaluation des magistrats étrangers par une «mission étrangère», si elle pouvait se faire, il se passerait deux petites choses: d’une part, tous les Tribunaux seraient fermés aux Comores. D’autre part, à 99,99%, les magistrats comoriens allaient faire un séjour en prison, dans une cellule de haute sécurité. D’ailleurs, quand on voit certains documents rédigés par les magistrats comoriens, on pleure de colère.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Samedi 16 août 2014.