Le dévoilement du slogan de campagne de la première Dame met fin aux spéculations. Le dévoilement accidentel ou calculé du slogan de ...
Le dévoilement du slogan de campagne de la première Dame met fin aux spéculations.
Le dévoilement accidentel ou calculé du slogan de la campagne électorale de Mme Hadidja Aboubacar, épouse Ikililou Dhoinine, et donc Première Dame des Comores, met fin à une très longue suite de rumeurs et spéculations sur les ambitions politiques de l’intéressée. À son sujet, on s’est longtemps perdu en conjectures, les uns prétendant qu’elle devrait être la colistière du Vice-président Mohamed Ali Soilihi ou du Colonel Azali Assoumani pour les élections présidentielles de 2016, pendant que d’autres juraient, la main sur le Coran, que c’était le Gouvernorat de Mohéli qui l’intéressait.
Finalement, ceux qui ont fait prévaloir la deuxième option ont entièrement raison, car le slogan «Mohéli vers l’avant» se passe de tout commentaire: c’est bien le Gouvernorat de Bonovo, à Mohéli, qui est visé. Voilà une nouvelle politique très intéressante, compte tenu de la relation très particulière qu’entretient l’île de Mohéli avec la politique au féminin: Mohéli est la seule île des Comores qui a été dirigée par une femme (Djoumbé Fatima) et par une régente (Ravao), et qui était destinée à la direction d’une autre Reine (Ursule Salima Machamba), qui a renoncé au trône par amour pour son chéri français.
Au surplus, toutes les actions féminines politiques d’envergure menées à Mohéli, surtout quand il s’agit de protestations, sont le fait de femmes. Enfin, Mohéli, a été la première île des Comores à avoir présenté une candidature féminine à une élection présidentielle aux Comores (Mme Zahariat Saïd-Ahmed, en 2010), et sur l’île il n’y avait eu aucune voix pour protester contre cette candidature féminine. Pour autant, la candidature de la Première Dame va se heurter à celle du Gouverneur sortant, Mohamed Ali Saïd, l’encombrant allié politique du Président Ikililou Dhoinine, qu’il faudra renvoyer à ses pénates. Trop mauvais. Ce qu’il y a de pire. Le divorce politique entre le Président Ikililou Dhoinine et le Gouverneur Mohamed Ali Saïd finira par s’imposer. Mais, est-ce qu’en 2016, Mohéli va accepter de faire de la Première Dame sa Gouverneure?
L’adversaire le plus farouche de la Première Dame ne veut pas trancher: «Nous ferons le maximum pour la faire échouer, mais tant que son mari est le Président de la République, elle a des chances de s’installer à Bonovo. Ça serait bête de la sous-estimer. C’est une femme qui sait ce qu’elle veut et qui s’en donne les moyens. Elle a de l’ambition et de la motivation. Pour tout dire, sa candidature me fait peur». Un journaliste qui a requis l’anonymat estime que «l’impopularité du Gouverneur Mohamed Ali Saïd et le ralliement de Mohamed Saïd Fazul à Ahmed Sambi lui facilitent les choses, mais elle a des ennemis à Mohéli, qui ne vont pas lui faciliter les choses». Pour sa part, Hamada Madi Boléro, Directeur du Cabinet chargé de la Défense, avec une mauvaise foi consommée, déclare: «Je ne confirme, ni n’infirme cette candidature, dont l’annonce n’est pas officielle, et me semble très prématurée. Mais, si la Première Dame se lance dans la campagne électorale de 2016 pour devenir Gouverneure de Mohéli, elle conserve toutes ses chances d’être élue. Elle sera la favorite des sondages et de l’électorat».
Par ARM
© www.lemohelien.com – Samedi 9 août 2014.
Finalement, ceux qui ont fait prévaloir la deuxième option ont entièrement raison, car le slogan «Mohéli vers l’avant» se passe de tout commentaire: c’est bien le Gouvernorat de Bonovo, à Mohéli, qui est visé. Voilà une nouvelle politique très intéressante, compte tenu de la relation très particulière qu’entretient l’île de Mohéli avec la politique au féminin: Mohéli est la seule île des Comores qui a été dirigée par une femme (Djoumbé Fatima) et par une régente (Ravao), et qui était destinée à la direction d’une autre Reine (Ursule Salima Machamba), qui a renoncé au trône par amour pour son chéri français.
Au surplus, toutes les actions féminines politiques d’envergure menées à Mohéli, surtout quand il s’agit de protestations, sont le fait de femmes. Enfin, Mohéli, a été la première île des Comores à avoir présenté une candidature féminine à une élection présidentielle aux Comores (Mme Zahariat Saïd-Ahmed, en 2010), et sur l’île il n’y avait eu aucune voix pour protester contre cette candidature féminine. Pour autant, la candidature de la Première Dame va se heurter à celle du Gouverneur sortant, Mohamed Ali Saïd, l’encombrant allié politique du Président Ikililou Dhoinine, qu’il faudra renvoyer à ses pénates. Trop mauvais. Ce qu’il y a de pire. Le divorce politique entre le Président Ikililou Dhoinine et le Gouverneur Mohamed Ali Saïd finira par s’imposer. Mais, est-ce qu’en 2016, Mohéli va accepter de faire de la Première Dame sa Gouverneure?
L’adversaire le plus farouche de la Première Dame ne veut pas trancher: «Nous ferons le maximum pour la faire échouer, mais tant que son mari est le Président de la République, elle a des chances de s’installer à Bonovo. Ça serait bête de la sous-estimer. C’est une femme qui sait ce qu’elle veut et qui s’en donne les moyens. Elle a de l’ambition et de la motivation. Pour tout dire, sa candidature me fait peur». Un journaliste qui a requis l’anonymat estime que «l’impopularité du Gouverneur Mohamed Ali Saïd et le ralliement de Mohamed Saïd Fazul à Ahmed Sambi lui facilitent les choses, mais elle a des ennemis à Mohéli, qui ne vont pas lui faciliter les choses». Pour sa part, Hamada Madi Boléro, Directeur du Cabinet chargé de la Défense, avec une mauvaise foi consommée, déclare: «Je ne confirme, ni n’infirme cette candidature, dont l’annonce n’est pas officielle, et me semble très prématurée. Mais, si la Première Dame se lance dans la campagne électorale de 2016 pour devenir Gouverneure de Mohéli, elle conserve toutes ses chances d’être élue. Elle sera la favorite des sondages et de l’électorat».
Par ARM
© www.lemohelien.com – Samedi 9 août 2014.