Sommet-COI : Ils se parlaient mais ne s'écoutaient point ! Après des réglages méticuleux sur l'aménagement de la capitale, du ballet...
Sommet-COI : Ils se parlaient mais ne s'écoutaient point !
Après des réglages méticuleux sur l'aménagement de la capitale, du ballet diplomatique et protocolaire, des accueils présidentiels en fanfare et des aspects sécuritaires, les Comores faisaient face à la dernière ligne droite du défis énorme de son histoire; celui d'organiser le 4èmesommet des Chefs d'Etat et de Gouvernement des pays de la sous-région de l'Océan Indien. Le Président malgache est arrivé à Moroni depuis la veille, pendant que le Seychellois, le 1er Ministre Mauricien et le Président français qui représente l'île de La Réunion sont arrivés tôt ce matin du 23 août, jour de l'évènement. Ils ont tous eu un accueil exceptionnel dès leur descente d'avion, reçu par leur hôte comorien le Dr. Ikililou Dhoinine.
Après des réglages méticuleux sur l'aménagement de la capitale, du ballet diplomatique et protocolaire, des accueils présidentiels en fanfare et des aspects sécuritaires, les Comores faisaient face à la dernière ligne droite du défis énorme de son histoire; celui d'organiser le 4èmesommet des Chefs d'Etat et de Gouvernement des pays de la sous-région de l'Océan Indien. Le Président malgache est arrivé à Moroni depuis la veille, pendant que le Seychellois, le 1er Ministre Mauricien et le Président français qui représente l'île de La Réunion sont arrivés tôt ce matin du 23 août, jour de l'évènement. Ils ont tous eu un accueil exceptionnel dès leur descente d'avion, reçu par leur hôte comorien le Dr. Ikililou Dhoinine.
Le président français qui séjournait dans la région, à La Réunion le jeudi puis à Mayotte vendredi laissait entendre dans cette île comorienne que Mayotte est pleinement française et que les comoriens ne peuvent plus continuer à la revendiquer. La situation devenait ainsi plus compliquée pour son homologue comorien qui l'attendait plutôt conciliant mais pas emporté sur cette question du contentieux territorial franco-comorien.
Le Président Ikililou Dhoinine avait donc le choix entre amadouer son invité ou lui parler franchement sur une question d'importance vitale. Les Comoriens attendaient tous ce moment de vérité.
C'est ainsi que dans un discours bien taillé, le président comorien a pris le taureau par les cornes dans un langage cru,en appelant le président français à mettre tout en œuvre pour aider à mettre fin aux milliers de morts entre Anjouan et Mayotte de personnes qui sont dans leur droit le plus élémentaires, celui de la libre circulation des personnes. Il n'a pas manqué de prendre à témoins ces autres homologues de la COI en stipulant :"J'espère pouvoir vous convaincre d'engager l'organisation dans une démarche commune dans le but de mettre fin à un drame humain qui détruit quotidiennement des familles entières. Le Visa Balladur instauré depuis 1994 entre les 3 îles des Comores et la quatrième île Mayotte fait de nombreuses victimes dans mon pays"
Pour sa part le président Hollande a jugé nécessaire de contourner le dossier mahorais dans son intervention. Il a seulement indiqué qu'on ne peut pas lutter efficacement contre l'immigration clandestine, en faisant allusion aux traversés par «kwasa kwasa» d'Anjouan vers Mayotte, sans de réelles perspectives de développement économiques.
Le discours du Président Ikililou fait l'unanimité
Bien qu'il n'est pas à sa première sortie médiatique pour la revendication de Mayotte comorienne, le président Ikililou Dhoinine des Comores a surpris plus d'un par la subtilité avec laquelle il a utilisé les mots pour parler du contentieux franco-comoriens :"Les comoriens espèrent que les discussions entamées pour la résolution du différend qui oppose mon pays au vôtre, la France , sur la question de Mayotte, nous permettront de parvenir à un dénouement heureux conformément aux résolutions des Nations Unies"
Le tonnerre d'applaudissements qui en a suivi, du palais du peuple jusqu'aux téléspectateurs et auditeurs des radiotélévisions, a fait du président Ikililou le héros du jour. Tous les Comoriens se sont reconnus dans ce discours et en sont fiers de leur président.
Bien que cette échange est qualifiée de dialogue de sourd entre lui et son homologue Hollande, le comorien gardera à jamais le souvenir d'un président courageux qui a su dire au nom de son peuple ce que le peuple aurait voulu dire en face à son occupant.
Le Président français François Hollande est resté ferme jusqu'au bout sur le maintien du visa Balladur. Il a justifié sa décision dans la conférence de presse de l'après-midi en résumant par une formule:" l'histoire peut nous séparer, mais la géographie nous rapproche et l'amitié nous unit''.
Sadam à Moroni
pour Dafinemkomori Infos
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