Un Algérien de 51 ans, qui était sous le coup d'une procédure d'expulsion, est mort, jeudi 21 août, au cours de son transfert vers l...
Un Algérien de 51 ans, qui était sous le coup d'une procédure d'expulsion, est mort, jeudi 21 août, au cours de son transfert vers l'aéroport de Roissy, où il devait prendre un vol vers son pays d'origine. Selon les premières informations, l'homme a succombé à une crise cardiaque.
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
Le procureur de la République a ouvert une information judiciaire pour « homicide involontaire ». Un juge d'instruction a été chargé de l'ensemble des investigations « de nature à établir les circonstances qui ont conduit à ce décès, a priori accidentel », a précisé le parquet. Une autopsie devait être pratiquée vendredi à l'institut médico-légal de Paris.
« GÉRER LA DÉTRESSE ET LA COLÈRE »
Dès jeudi soir, une enquête avait été confiée à l'inspection générale de la police nationale (la « police des polices »). « Les missions d'éloignement sont des missions humainement toujours compliquées. Les policiers font très souvent face à des situations particulièrement tendues. Ils doivent gérer la détresse et la colère d'individus qui peuvent se montrer extrêmement violents », a déclaré Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère de l'intérieur.
Escorté par des policiers, l'homme était parti peu avant 19 heures du centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes. « En arrivant à Roissy, les policiers se sont aperçus qu'il était en train de faire un malaise dans le fourgon, a expliqué une source policière. Malgré les secours prodigués, il est décédé. »
« IL A PROBABLEMENT DÛ SE DÉBATTRE »
Selon cette même source, le déplacement s'est« semble-t-il » déroulé sans incident. Ce n'est pas l'avis de l'avocat de la victime, qui estime que le contexte de cette expulsion était « extrêmement tendu ». « Il ne voulait pas se faire expulser, car toutes les voies de recours n'avaient pas été épuisées, a expliqué Me Sohil Boudjellal. Le chef d'escorte, que j'ai eu au téléphone le jeudi soir, n'a rien voulu entendre et voulait quoi qu'il arrive procéder à l'expulsion. Il a été pris par la force. Il a probablement dû se débattre . »
Cinq jours plus tôt, le 16 août, ce ressortissant algérien s'était très violemment opposé à une première tentative d'expulsion et avait dû être reconduit au CRA de Vincennes. Il faisait l'objet d'un arrêté ministériel d'expulsion en date du 12 août. Depuis 2000, il avait été condamné plus d'une dizaine de fois en France pour des vols, escroqueries ou violences, et avait déjà fait de la prison. Il était incarcéré lorsque la décision de l'expulser a été prise.
Par lemonde.frHabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.