Le chercheur japonais Yoshihiro Kawaoka vient de recréer un virus particulièrement virulent qui a tué près de "500 000 personnes"....
Le chercheur japonais Yoshihiro Kawaoka vient de recréer un virus particulièrement virulent qui a tué près de "500 000 personnes".
C'est une information relatée ce matin par le quotidien britannique, The Independant. Le Japonais Yoshihiro Kawaoka, chercheur en virologie à l'université du Wisconsin, aux États-Unis, vient de reconstituer une version mutante du virus H1N1, aussi appelé grippe A et qui avait fait 200 000 victimes en 2009 et près de 500 000 en tout. Issu de l'oiseau et du porc, ce virus ne tue presque plus aujourd'hui car notre système immunitaire est capable de se défendre contre lui. La version mutante du H1N1, créée par le scientifique, serait quant à elle capable d'échapper aux anticorps qui permettent normalement de neutraliser le virus et résisterait ainsi au vaccin existant.
Une expérience folle et dangereuse ? "Il s'est servi d'un virus de la grippe dont on sait qu'il est transmissible à l'homme, et l'a manipulé de telle manière qu'il laisserait la population mondiale sans défense si jamais il s'échappait du laboratoire", s'alarme un scientifique.
Ce n'est pas la première fois qu'un ses travaux est décrié, voire condamné par certains spécialistes. En juin il était parvenu à reconstituer un virus à 97 % similaire à celui de la grippe espagnole qui avait tué entre 50 et 100 millions de personnes en 1918 et 1919.
Pourtant l'objectif de ces études a été validé par le Comité de biosécurité du Wisconsin. Et pour cause, Yoshihiro Kawaoka cherche à identifier les possibles mutations naturelles du virus qui lui permettraient alors d'échapper au système immunitaire.
D'ailleurs, pour John Oxford, professeur en virologie interrogé par le Guardian, de telles souches mutantes existent bel et bien. "Probablement chez un canard en Sibérie, heureusement pour nous, mais si par hasard elles se rapprochaient, nous serions en danger." C'est pourquoi le Japonais souhaiterait anticiper ces risques, en fabriquant des vaccins plus résistants.
Mais le problème réside dans la manipulation de ces dangereux virus en laboratoire. "Quand le résultat potentiel est une pandémie, même un risque minime doit être fortement considéré", explique l'épidémiologiste américain Marc Lipsitch. Selon lui et d'autres chercheurs de Harvard et de Yale, en prenant dix laboratoires menant ce type d'expériences pendant dix ans, la probabilité qu'une personne soit infectée est de 20%. Des accidents qui font écho aux évènements d'avril 2014, quand l'institut Pasteur a égaré 3 000 tubes contenant le virus du Sras, une maladie respiratoire dangereuse.
Lu sur 6Medias
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
C'est une information relatée ce matin par le quotidien britannique, The Independant. Le Japonais Yoshihiro Kawaoka, chercheur en virologie à l'université du Wisconsin, aux États-Unis, vient de reconstituer une version mutante du virus H1N1, aussi appelé grippe A et qui avait fait 200 000 victimes en 2009 et près de 500 000 en tout. Issu de l'oiseau et du porc, ce virus ne tue presque plus aujourd'hui car notre système immunitaire est capable de se défendre contre lui. La version mutante du H1N1, créée par le scientifique, serait quant à elle capable d'échapper aux anticorps qui permettent normalement de neutraliser le virus et résisterait ainsi au vaccin existant.
Une expérience folle et dangereuse ? "Il s'est servi d'un virus de la grippe dont on sait qu'il est transmissible à l'homme, et l'a manipulé de telle manière qu'il laisserait la population mondiale sans défense si jamais il s'échappait du laboratoire", s'alarme un scientifique.
Ce n'est pas la première fois qu'un ses travaux est décrié, voire condamné par certains spécialistes. En juin il était parvenu à reconstituer un virus à 97 % similaire à celui de la grippe espagnole qui avait tué entre 50 et 100 millions de personnes en 1918 et 1919.
Anticiper les risques
Pourtant l'objectif de ces études a été validé par le Comité de biosécurité du Wisconsin. Et pour cause, Yoshihiro Kawaoka cherche à identifier les possibles mutations naturelles du virus qui lui permettraient alors d'échapper au système immunitaire.
D'ailleurs, pour John Oxford, professeur en virologie interrogé par le Guardian, de telles souches mutantes existent bel et bien. "Probablement chez un canard en Sibérie, heureusement pour nous, mais si par hasard elles se rapprochaient, nous serions en danger." C'est pourquoi le Japonais souhaiterait anticiper ces risques, en fabriquant des vaccins plus résistants.
Mais le problème réside dans la manipulation de ces dangereux virus en laboratoire. "Quand le résultat potentiel est une pandémie, même un risque minime doit être fortement considéré", explique l'épidémiologiste américain Marc Lipsitch. Selon lui et d'autres chercheurs de Harvard et de Yale, en prenant dix laboratoires menant ce type d'expériences pendant dix ans, la probabilité qu'une personne soit infectée est de 20%. Des accidents qui font écho aux évènements d'avril 2014, quand l'institut Pasteur a égaré 3 000 tubes contenant le virus du Sras, une maladie respiratoire dangereuse.
Lu sur 6Medias
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